Diversité des espèces et conservation
- Ryan Young
Explorez les nombreux projets Biopolis et découvrez de quelles façons les citoyen.ne.s, les chercheurs.e.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires soutiennent la biodiversité urbaine du sud du Québec.
Les projets répertoriés par Biopolis sont issus de tous les milieux et se veulent une source d’inspiration pour tou.te.s. Ils ont été sélectionnés selon leurs objectifs de mise en valeur et de préservation de la biodiversité urbaine. Explorez les nombreux projets et découvrez comment les citoyen.ne.s, les chercheur.se.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires mettent les mains à la terre pour soutenir notre biodiversité. Un projet spécifique vous inspire? N’hésitez pas à contacter les responsables!
En 2012, Ryan Young a démarré un projet de nichoirs pour les oiseaux géré par des bénévoles et financé par la Fondation TD des amis de l’environnement et la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue. Vingt nichoirs, conçus pour le canard branchu, l’espèce initialement ciblée par le projet, ont été construits par des bénévoles à l’aide de matériaux offerts par la ville de Sainte-Anne-Bellevue. Les nichoirs ont ensuite été installés dans les secteurs les plus propices de la municipalité, là où l’habitat de l’oiseau (les marécages et forêts riveraines) est le plus abondant : l’Arboretum Morgan, le secteur de l’Observatoire d’oiseaux de McGill et le Parc-nature de l’Anse-à-l’Orme.
Après avoir constaté le succès initial du projet, d’autres nichoirs, conçus cette fois pour le merlebleu de l’Est, ont été installés le long de la piste cyclable et dans les secteurs agricoles de la ville. Chaque saison depuis, Ryan documente la nidification aux nichoirs et note toutes les espèces qui les utilisent. Parmi celles-ci, il a noté la nidification du merlebleu de l’Est, de l’hirondelle bicolore, du troglodyte familier et de la mésange à tête noire. Jusqu’à présent, plus de 30 de ces nichoirs ont été installés et 80 % de ceux-ci sont utilisés par l’hirondelle bicolore avec un succès de reproduction assez élevé. Cette espèce est considérée comme un insectivore aérien (se nourrit d’insectes en plein vol) et, comme la plupart des espèces d’hirondelles de nos régions, sa population a subi un déclin majeur au cours de la dernière décennie.
Dans le cadre de ce projet, trois nichoirs pour l’hirondelle noire, ayant connu un certain succès, ont également été érigés sur les berges du lac Saint-Louis et le long du canal de Saint-Anne-de-Bellevue. Le projet n’aurait pu se concrétiser ne serait-ce que par l’implication de bénévoles dévoués comme George Panciuk et Geoffrey Webster.
Impacts de l’urbanisation sur la flore spontanée urbaine et sur les friches – IRBV – Université de Montréal
Les milieux urbains sont caractérisés par une mosaïque d’habitats nouveaux (carrés à la base des arbres, ruelles, clôtures, etc.) où la flore peut s’établir de façon spontanée. À ces habitats nouveaux s’ajoutent des terrains laissés à l’abandon, les friches, qui sont rapidement recolonisés par la flore et la faune.
Les objectifs de ce projet sont de caractériser la flore de quelques habitats typiquement urbains, d’évaluer l’effet de l’intensité d’urbanisation sur la composition des communautés et d’évaluer le rôle des espèces exotiques dans ces milieux. Les habitats échantillonnés sont les bases de mur, les clôtures, les haies et les friches. L’échantillonnage a été fait sur l’ensemble du territoire des communautés urbaines de Montréal et de Québec avec près de 200 parcelles d’habitat ont été échantillonnées dans la Ville de Montréal.
Les résultats préliminaires indiquent que la flore spontanée urbaine est fortement dominée par les espèces exotiques et que les communautés sont très similaires, peu importe le niveau d’urbanisation. Aussi, alors que les espèces exotiques et indigènes de la Ville de Québec sont très similaires en ce qui concerne leurs traits fonctionnels, celles présentes dans la Ville de Montréal sont très différentes. Par exemple, les espèces exotiques de la région de Montréal ont généralement une courte durée de vie et une plus grande capacité à se disperser à longue distance que les espèces indigènes.
Impacts de l’urbanisation sur la diversité floristique des boisés de Montréal – IRBV – Université de Montréal
L’urbanisation est caractérisée par la perte et la fragmentation des écosystèmes. Ce processus provoque habituellement une réduction de la diversité en plantes indigènes et une augmentation de celle en plantes exotiques. Ce phénomène produit ultimement une homogénéisation de la flore urbaine, c’est-à-dire une perte de diversité entre les communautés des différents écosystèmes.
Ce projet est de vaste envergure et comporte plusieurs objectifs. Il vise notamment à qualifier la flore des boisés de la ville de Montréal (et des villes adjacentes), à identifier l’impact de l’intensité de l’urbanisation sur cette flore dans l’espace et dans le temps, à identifier des espèces pouvant servir d’indicateur de l’intégrité écologique des boisés et d’aider à la mise en place de plans de gestion adaptés à ces écosystèmes.
À ce jour, ce projet a permis de montrer que la flore des boisés de Montréal était très diversifiée et que les espèces indigènes y étaient encore très abondantes. Les inventaires ont permis d’ailleurs d’ajouter de nouvelles espèces indigènes à la liste des espèces de la Ville et même de la province! Les résultats de l’étude ont aussi démontré que la densité des boisés dans un secteur était un facteur important expliquant la richesse des sites, ce qui milite pour la préservation de l’ensemble des boisés, même ceux de petite taille. Ces boisés sont notamment importants comme îlots de fraîcheur améliorant ainsi la qualité de vie des citoyens.
Campus vivant est un projet qui représente l’engagement du Collège Dawson envers l’amélioration de la société à travers les objectifs suivants :
Dans le cadre du projet Campus vivant, le Collège Dawson a aménagé plusieurs espaces dédiés à la biodiversité et aux pratiques durables sur son terrain, avec la participation d’étudiants et d’enseignants engagés. On y trouve entre autres :
Le projet comprend également un programme d’interprétation de la nature pour les jeunes (Naturehood), un projet d’élevage et de relâche de monarques ainsi qu’un réseau de six postes d’alimentation pour les oiseaux.
Depuis plus d’une décennie, la mise en œuvre de la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels vise à :
(1) maximiser la biodiversité et augmenter la superficie des milieux naturels protégés à Montréal ;
(2) assurer la pérennité des milieux naturels dans les parcs existants et favoriser la consolidation et la viabilité des écosystèmes qui y sont présents ;
(3) favoriser une meilleure intégration des écosystèmes et des paysages naturels dans les milieux de vie.
La Politique identifie 10 écoterritoires, de vastes espaces comprenant des milieux naturels de plus de 15 ha où les actions de protection ont été jugées prioritaires. Les projets de conservation qui y sont mis en place sont élaborés au moyen d’une planification concertée et s’articulent autour du concept du réseau écologique (zones noyaux, zones tampons, corridors écologiques). La mise en œuvre de la Politique a permis la création et l’agrandissement de nombreux parcs-nature. Après avoir atteint en 2015 la cible originale de la Politique, soit la protection de 6 % du territoire terrestre de l’agglomération, la cible a été ajustée à 10% dans le Schéma d’aménagement et de développement de Montréal. En tenant compte des grands plans d’eau qui ceinturent l’île de Montréal, plus de 17 % du territoire est déjà protégé, ce qui correspond à la cible internationale, mais la Ville a souhaité concentrer ses efforts en milieu terrestre, où la conciliation entre le développement et la conservation représente un enjeu majeur.
Le Répertoire des milieux naturels protégés du Québec est un répertoire exhaustif des milieux naturels du Québec dont les caractéristiques naturelles sont protégées par des intervenants autres qu’un gouvernement.
Le Répertoire comptabilise désormais plus de 750 sites protégés. Il permet de localiser les milieux naturels protégés au Québec pour mieux les intégrer dans la planification d’aménagement du territoire et dans les stratégies de protection régionale.
N’hésitez pas à consulter le Répertoire afin de visualiser l’avancée des efforts de protection sur le territoire québécois ou d’inscrire un site protégé via la Plateforme d’enregistrement de mesures de conservation volontaire.
Les Amis de Meadowbrook est un regroupement de citoyens engagés qui bénéficie de l’appui de groupes environnementaux dédiés à la protection des espaces verts sur la scène locale et nationale. Leur mission est de protéger Meadowbrook contre tout projet de développement et d’en faire le Parc Meadowbrook, un nouveau parc-nature urbain et patrimonial de 57 hectares ouvert et accessible à tous, relié par une trame verte à d’autres parcs dont celui de la falaise Saint-Jacques.
Mission monarque est un projet scientifique dédié à la conservation du papillon monarque par la recherche, la science citoyenne et l’éducation. Le projet est une initiative conjointe de l’Insectarium de Montréal et de l’Institut de recherche sur la biodiversité végétale qui implique aussi des chercheurs de l’Université d’Ottawa, de l’Université de Rimouski et de l’Université de Calgary.
Projet de science citoyenne, l’activité consiste à visiter des champs d’asclépiades plusieurs fois par été, à examiner les plants à la recherche d’œufs et de chenilles de monarque, puis à partager les données récoltées avec les chercheurs, via le site internet. Mission monarque vise ainsi à documenter et identifier les meilleurs habitats de reproduction du monarque afin d’assister les chercheurs dans la mise en œuvre un plan de conservation pour le Canada.
Entre les mois d’avril et novembre 2015, Miel Montréal a offert un programme de stage combinant 45 heures de formation théorique à 105 heures de stage pratique sur l’apiculture urbaine, la conservation de la biodiversité et l’horticulture mellifère. Ce stage a été rendu possible grâce au Fond régional d’investissement jeunesse du Forum jeunesse de l’île de Montréal.
Se basant sur une conception de l’apiculture où la végétalisation de l’écosystème urbain et l’engagement social en faveur de la biodiversité sont aussi importants que le travail au rucher, ce programme a permis aux participant-e-s d’acquérir des connaissances et des aptitudes de base dans les domaines suivants :
Le stage a culminé dans l’aménagement du Sentier des abeilles à la Tohu, un espace fleuri dédié à la diversité des pollinisateurs montréalais.
Depuis plusieurs années déjà, la coopérative de solidarité Miel Montréal s’implique dans l’engagement des jeunes générations à travers des ateliers éducatifs sur les abeilles, les pollinisateurs indigènes et leur importance dans le maintien de la biodiversité urbaine. Avec nos partenaires actuels et à venir, Miel Montréal s’engage à travailler encore plus fort pour fleurir et verdir la ville.
Seul zoo extérieur sur l’île de Montréal, le Zoo Ecomuseum offre à ses visiteurs la chance de rencontrer la faune sauvage du Québec, dans un cadre naturel enchanteur. Avec une mission centrée sur l’éducation environnementale, la conservation de la faune et de ses habitats, et le bien-être animal, le Zoo Ecomuseum sensibilise plus de 115 000 visiteurs par année à l’importance de protéger la biodiversité du Québec.
Tous les animaux du Zoo Ecomuseum sont non-réhabilitables : orphelins, blessés ou nés sous soins humains professionnels, ceux-ci trouvent au zoo un foyer permanent.
À l’initiative du Regroupement des éco-quartiers (REQ) et la Société de verdissement du Montréal métropolitain (SOVERDI), la campagne Un arbre pour mon quartier invite les Montréalaises et les Montréalais à planter des arbres sur leurs terrains, pour profiter de leurs nombreux bienfaits.
Un arbre pour mon quartier s’inscrit dans un effort global d’augmentation du couvert végétal de l’île de Montréal, dans le cadre du Plan d’action Forêt urbaine (PAC). Depuis 2013, ce sont près de 5500 arbres qui ont ainsi été plantés grâce à cette initiative de verdissement collective.
Branché est une application qui contribue au mieux-être et à la mise en valeur de la forêt urbaine. Reliée à la base de données de la Ville de Montréal, l’application permet d’identifier in-situ plus de 200 000 arbres, pour apprendre à connaître et reconnaître les arbres qui vivent en ville.
Elle repère la position du téléphone intelligent et affiche automatiquement à l’écran les essences des arbres croisés. L’application Branché permet également de laisser des messages sur un arbre en particulier, signaler les frênes victimes d’infestation, voter pour ou contre les identifications des autres usagers et géoréférencer les arbres non-répertoriés à l’aide de la clé d’identification des espèces.
Vous pouvez aider à protéger les espèces en péril et leurs habitats
Les retards dans les services postaux ont des répercussions sur notre capacité à amasser des fonds en cette période charnière. Veuillez faire un don en ligne avant le 31 décembre pour aider les espèces dès maintenant et vous recevrez un reçu fiscal pour l’année 2024.