Aerial view of the landscape

Cartographier le carbone du territoire de Mushkegowuk

Le WWF-Canada soutient les efforts du Conseil Mushkegowuk pour cartographier et protéger le carbone stocké sur son territoire traditionnel.

Protéger les tourbières

Les basses-terres de la baie d’Hudson et de la baie James couvrent le nord de l’Ontario et s’étendent jusqu’au Manitoba et au Québec. De nombreuses communautés autochtones y habitent, dont sept Premières Nations Mushkegowuk, ainsi qu’une incroyable diversité d’espèces.

La région possède l’un des plus grands réseaux de tourbières du monde. On estime qu’il contient des milliards et des milliards de tonnes de carbone accumulé pendant des milliers d’années — et actuellement emmagasiné sur place.

© K. Rühland Aerial view of the landscape typical of the Hudson Bay Lowlands, Ontario, Canada

Un écosystème critique pour le stockage du carbone

Les tourbières sont un type de milieu humide que l’on retrouve dans presque tous les pays. Elles couvrent 13 % de la surface du Canada et stockent actuellement environ 147 milliards de tonnes de carbone.

Le terme « tourbière » fait référence à l’accumulation et à l’enfouissement de la « tourbe », une matière organique d’origine végétale qui n’est que partiellement décomposée en raison des conditions humides. Dans le nord du Canada, un mètre carré de tourbière contient environ cinq fois plus de carbone qu’une surface équivalente de forêt amazonienne.

Pour tirer parti des avantages climatiques des basses-terres de la baie d’Hudson et de la baie James, il est essentiel que nous conservions l’intégrité de ces écosystèmes. Nous devons également acquérir une connaissance plus précise de la quantité de carbone stockée dans ces tourbières et des conséquences de leur perturbation.

Ce que fait le WWF-Canada

À la demande du Conseil Mushkegowuk, les communautés procèdent à un échantillonnage de ces tourbières sur le terrain. Cet échantillonnage, conçu pour intégrer la recherche scientifique et les systèmes de connaissances autochtones, est réalisé en partenariat avec des chercheur.se.s du WWF-Canada et du Remote Sensing Lab de l’Université McMaster, et il aidera le Conseil à prendre des décisions d’intendance éclairées.

Ces efforts, fondés sur des preuves, favoriseront la conservation menée par les Autochtones dans une zone d’importance mondiale pour le stockage du carbone, la biodiversité et la culture, tout en aidant les communautés locales. Ces efforts fourniront également des informations pertinentes pour les décisions prises dans le cadre des évaluations environnementales en cours pour le Cercle de feu.

Les données aideront également le Canada à prioriser les solutions climatiques basées sur la nature qui nous aideront à atteindre nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre, tant par les émissions évitées que par la séquestration active du carbone. Effectué de concert avec les nouvelles aires protégées et de conservation autochtones, ce travail pourrait contribuer de façon importante à ce que l’engagement récemment annoncé par le Canada de protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030 soit réalisé de façon équitable et inclusive.

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