© Hannah Polaczek WWF working with Indigenous partners

La conservation menée par les Autochtones

Soutenir nos partenaires des Premières Nations, inuit.e.s et métis.ses et amplifier leurs voix est essentiel à la réussite de notre mission.

Notre engagement à collaborer avec des partenaires autochtones

La conservation menée par les Autochtones est la façon la plus efficace et la plus équitable de sauvegarder les habitats, de lutter contre le déclin des espèces et d’atténuer les dérèglements climatiques. Des études montrent que les terres gérées par les Autochtones présentent des niveaux de biodiversité plus élevés, ce qui n’est pas surprenant, compte tenu de leur expérience millénaire en matière d’intendance.

Notre travail est devenu plus inclusif au fil du temps, et nous nous engageons à collaborer avec des partenaires autochtones aux moments et aux endroits où cela est requis, alors que nous poursuivons les objectifs de Régénérer le Canada, notre plan sur 10 ans pour lutter contre les crises de la biodiversité et du climat.

© Brandon Laforest team meeting

Notre approche

Nous soutenons les initiatives de conservation menées par les Autochtones en formant des partenariats avec les Premières Nations, les Métis.ses et les Inuit.e.s concernant l’intendance de leurs territoires traditionnels de terre et d’eau. Intégrer les recommandations et la gouvernance autochtones permet de répondre aux besoins spécifiques des communautés, y compris la stabilité économique, le développement durable et la sécurité alimentaire, tout en jouant un rôle crucial dans la conservation et la restauration des écosystèmes, la lutte contre le déclin des espèces, la sauvegarde des stocks de carbone et la progression de la réconciliation.

Cette approche est un élément essentiel de Régénérer le Canada, notre plan sur 10 ans qui vise à rétablir la nature et à lutter contre les dérèglements climatiques. Le savoir et l’intendance autochtones sont la pierre angulaire d’une biodiversité accrue à grande échelle et à long terme, et des éléments clés dans la lutte contre les dérèglements climatiques avec l’aide de la nature.

Projets et partenariats menés par des Autochtones

Le WWF-Canada préconise la création d’un plus grand nombre d’aires protégées et de conservation autochtones et d’aires gérées et protégées par les Inuit.e.s. Dans ces aires, les gouvernements et les organisations communautaires autochtones occupent le rôle principal dans la protection et la conservation des écosystèmes grâce aux lois, à la gouvernance et aux systèmes de connaissances autochtones. Nous formons des partenariats avec des communautés et des groupes autochtones — d’un océan à l’autre — pour défendre des préoccupations communes et atteindre des objectifs partagés.

Sur la côte ouest, nous continuons d’aider la Première Nation Katzie à restaurer l’habitat du saumon le long du cours supérieur du bassin versant de la rivière Pitt. Nous continuons également de soutenir les efforts de la Première Nation Gitga’at pour protéger les rorquals à bosses, les rorquals communs et les épaulards dans les eaux bordant la forêt pluviale du Grand Ours. Nous avons également développé un nouveau partenariat avec la Secwepemcúl’ecw Restoration and Stewardship Society, dans l’intérieur central de la Colombie-Britannique, afin de ramener ce territoire traditionnel à l’état précolonial, en commençant par 192 000 hectares gravement endommagés par les feux incontrôlés. Sur la côte est, le WWF-Canada soutient les efforts des Wolastoqiyik dans la création d’un cadre  de gestion pour le bassin versant du Wolastoq (fleuve Saint-Jean), qui est menacé. Ceci s’appuie sur le rapport Gestion des menaces prioritaires récemment publié, qui identifie des stratégies et des actions pour rétablir plus de 40 espèces en péril dans ce bassin versant au cours des 25 prochaines années.

Dans les basses-terres de la baie d’Hudson et de la baie James, nous soutenons les efforts du Conseil Mushkegowuk pour conserver et gérer ses territoires marins et terrestres. Il faut notamment cartographier les stocks de carbone des tourbières, former les membres de la communauté à la surveillance du carbone, protéger la biodiversité en soutenant une étude de faisabilité pour une aire marine nationale de conservation et aider dans le cadre des évaluations environnementales régionales.

Nous avons également soutenu les communautés dans leurs soumissions à l’ébauche du Plan d’aménagement des terres du Nunavut sur des enjeux tels que la protection des aires de mise bas du caribou. Nous avons facilité les témoignages de la communauté lors des audiences sur le projet d’expansion de la mine Mary River de la société Baffinland. Nous travaillons également en partenariat avec les communautés de Kinngait, Sanikiluaq et Arviat, au Nunavut, pour développer des pêches côtières communautaires et commerciales à petite échelle : une solution inuite durable et à faible impact en contrepartie des industries minière, pétrolière et gazière.

Notre Fonds pour la conservation des espèces de l’Arctique, qui en est à sa sixième saison, soutient d’exceptionnelles initiatives d’intendance et de recherche, telles qu’une enquête communautaire sur les ours polaires à Coral Harbour. Et nous soutenons la communauté de Taloyoak dans ses efforts pour créer une aire protégée et de conservation inuite de 85 769 km².

Le Dernier refuge de glace une région située au-dessus du Nunavut où les scientifiques du climat prévoient que la banquise perdurera le plus longtemps — nous démontre comment le savoir autochtone et la recherche scientifique peuvent travailler ensemble pour aider la nature et les humains. Les données initiales du WWF ont fourni une base à I’Association inuite du Qikiqtani pour négocier la création de Tuvaijuittuq. L’une des plus grandes aires marines protégées au monde, ce refuge climatique pour les espèces qui dépendent de la banquise profite également aux communautés locales.

Par le passé, il arrivait souvent que les mesures de conservation ne tiennent pas compte du savoir, des recommandations et de l’expérience des Autochtones, au détriment de ces dernier.ière.s et de notre planète. Pour préserver cette nature que nous avons tou.te.s à cœur — et dont nous dépendons — la conservation doit s’accompagner de justice, d’équité et d’inclusion.