© Emily Vandermeer planting

Programme de subvention nature et climat

En améliorant et en augmentant les habitats viables pour la biodiversité et le carbone, nous pouvons à la fois aider les espèces et lutter contre la crise climatique.



Lutter contre la perte de biodiversité et les dérèglements du climat

Le Canada est confronté à la crise du climat et de la perte de biodiversité. Le déclin des espèces en péril est grandement aggravé par la perte d’habitat, qui entraine à son tour des dérèglements climatiques. En effet, c’est le tiers des émissions de gaz à effet de serre, responsables de la crise climatique, qui résulte de la destruction des arbres, du couvert végétal du sol, des tourbières, des plantes et des écosystèmes côtiers. Les solutions climatiques basées sur la nature utilisent les forces propres à la nature pour capter et emmagasiner le carbone, ce qui aide à atténuer la crise climatique et à protéger les espèces. Le Programme de subvention nature et climat du WWF-Canada, qui entame sa deuxième année d’existence grâce à une nouvelle injection de fonds, aide les communautés et les organisations autochtones de partout au pays à restaurer des terres et des rivages dégradés afin d’améliorer des habitats et de séquestrer du carbone.

Le Programme de subvention nature et climat est soutenu par Aviva Canada.

 

Rapport de terrain : Célébrer la première année

Durant la saison 2021-2022, sept organismes subventionnés ont collectivement restauré 160 hectares de milieux humides, de prairies, de rivages, de zones agricoles et d’anciennes friches.

Des marais salés de la vallée du fleuve Wolastoq/Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, aux rivages de l’ile de Vancouver, en Colombie-Britannique, en passant par les terres agricoles du Québec et de l’Ontario, environ 4000 personnes ont planté près de 90 000 arbres et arbustes, lesquels séquestreront le carbone durant leur croissance, en plus de bénéficier à plus de 70 populations d’espèces en péril.

Ces projets ont aussi rendu des communautés plus résilientes aux impacts des dérèglements climatiques, comme les inondations, bénéficiant directement à plus de 100 000 personnes.

Les récipiendaires qui ont ouvert la voie :

ALUS Canada Implique les agriculteur.rice.s et les éleveur.se.s dans la restauration de la nature à Chatham-Kent, en Ontario, et en Outaouais, au Québec.

Credit Valley Conservation Plan d’action Hungry Hollow pour un quartier durable à Halton Hills.

Canards Illimités Canada Entretien des milieux humides de la plaine inondable du fleuve Saint-Jean et mesure de l’accumulation du carbone dans les milieux humides côtiers.

Hammond River Angling Association Utilisation d’arbustes pour séquestrer le carbone et restaurer le ruisseau Palmer

Nottawasaga Valley Conservation Authority Restauration de l’habitat et de la qualité de l’eau dans la vallée de la rivière Nottawasaga

Projet Comox Valley de la Watershed Society Kus-kus-sum : Restauration d’un habitat important pour rétablir les écoservices et bâtir la résilience côtière

SeaChange Society Projet de rétablissement du carbone bleu dans la péninsule de Saanich.

Site en vedette : Changement en cours au Nouveau-Brunswick

Le programme de subvention a permis à la Hammond River Angling Association (HRAA), un groupe de bassin versant de Nauwigewauk, au Nouveau-Brunswick, d’accélérer la régénération naturelle d’un habitat de 1500 m2 et, pour la première fois, d’analyser la séquestration du carbone dans la région grâce à l’échantillonnage du sol. Les efforts de restauration se sont concentrés sur la plantation d’arbustes indigènes plutôt que d’arbres, parce qu’ils se régénèrent facilement, produisent des fleurs, des fruits et des noix pour les espèces, s’adaptent extrêmement bien et sont résilients face aux dérèglements du climat. Leurs profondes racines aident aussi à la restauration des berges et à la séquestration du carbone dans le sol.

Les connaissances obtenues à travers ce programme ont déjà été transmises à la prochaine génération : la subvention a aussi permis à HRAA de développer et de présenter un cours sur le cycle de vie du carbone à 280 enfants assistant à un camp nature afin d’en savoir plus sur le carbone et la façon dont il forme la base de toute vie sur Terre.

Découvrez les récipiendaires 2022-2024

Un nouvel apport financier de la part d’Aviva Canada a permis au programme de poursuivre sur cette lancée en se basant sur le succès de sa première année, et d’offrir des subventions pluriannuelles à des projets menés par des groupes locaux et des communautés autochtones (incluant trois groupes présents lors de la première année). Ce travail sera effectué sur une période de deux ans et servira de fondation à un changement significatif à longue échéance. Nous vous présentons ces groupes incroyables et leur façon de restaurer des écosystèmes afin d’atteindre des objectifs pour les espèces et le climat.

 

© Graeme Owsianski

Le Projet de résilience climatique et de restauration du bassin versant Clayoquot, mené par la Redd Fish Restoration Society en partenariat avec les Premières Nations ƛaʔuukʷiʔatḥ (Tla-o-qui-aht) et hiškʷiiʔatḥ (Hesquiaht), a pour but de restaurer la résilience de l’écosystème, de rebâtir les populations d’espèces et d’atténuer des dérèglements climatiques dans les bassins versants de la côte ouest de l’ile de Vancouver, en Colombie-Britannique. L’objectif du projet est de créer un meilleur avenir pour les communautés qui dépendent de ces bassins versants qui sont aussi affectés par des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les glissements de terrain.

© Caitlin Pierzchalski / Comox Valley Project Watershed Society

Kus-kus-sum, un partenariat entre Project Watershed, la Première Nation K’ómoks et la ville de Courtenay, est de retour au programme avec l’objectif de restaurer des habitats de marais intertidaux et de forêts riveraines sur le site d’un ancien moulin à scie au cœur de la vallée Comox, sur la côte est de l’ile de Vancouver, en Colombie-Britannique. Leur plan est de restaurer la biodiversité naturelle pour les espèces et le maintien du stock de poisson, d’atténuer les effets des dérèglements climatiques (par l’atténuation des inondations, l’adaptation à la hausse du niveau de la mer et la séquestration du carbone), et de restaurer les utilisations culturelles et traditionnelles des sites de la Première Nation K’ómoks, intendante traditionnelle de cette écorégion.

© Philippe Boivin

ALUS Canada, aussi de retour pour cette deuxième ronde, est un programme innovant développé par la communauté et destiné aux agriculteur.rice.s, qui vise à restaurer, améliorer et entretenir les écoservices des terres agricoles. ALUS travaille en collaboration avec les agriculteur.rice.s et des partenaires communautaires pour créer, améliorer, conserver et gérer des projets d’habitat sur le terrain. Leur projet actuel vise à intégrer des habitats indigènes, comme des prairies herbeuses, des arbres et des milieux humides au sein des zones marginales et environnementalement vulnérables des terres agricoles dans les comtés de Norfolk, Elgin et Lambton en Ontario, ainsi que dans les régions de la Montérégie et de l’Outaouais au Québec.

© Kirsten Stanley / WWF-Canada

Avec le projet collectif de capture du carbone, le Kennebecasis Watershed Restoration Committee et ses partenaires, la Hammond River Angling Association et la Belleisle Watershed Coalition, amélioreront la diversité du site et hausseront sa capacité de séquestration du carbone en créant une base de référence par des calculs du carbone dans le sol à des zones riveraines dégradées de Sussex, au Nouveau-Brunswick. Ce projet a pour objectif de favoriser l’augmentation des populations de trois espèces, le rendement de la plaine inondable et la capacité générale de séquestrer le carbone en améliorant la croissance des arbres et la santé des sols. Les organismes mentionnés auront pour partenaire l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick pour compléter le processus de suivi des taux de carbone et impliquer des étudiant.e.s et des bénévoles pour les efforts de plantation d’arbres.

© Friends of the Rouge Watershed Des étudiants plantent des arbres

Le projet de Friends of the Rouge Watershed vise à mobiliser 4000 jeunes et bénévoles de la communauté à Toronto, en Ontario, pour planter 20 000 arbres indigènes et 8000 fleurs et arbustes indigènes, contribuant ainsi à la restauration d’habitats de milieux humides forestiers riverains (ou marais), d’habitats forestiers secs et d’habitats de champs fleuris dans des parcs municipaux du bassin versant de la rivière Rouge, près du parc urbain national de la Rouge. En plus d’améliorer la biodiversité générale et l’habitat de douzaines d’espèces en péril, ces mesures permettront de lutter contre les dérèglements climatiques et les inondations en absorbant des quantités significatives de carbone et 14 millions de litres d’eau par année.

© Emily Vandermeer / WWF-Canada

La Nottawasaga Valley Conservation Authority est de retour pour cette seconde ronde avec un projet qui implique les propriétaires foncier.ère.s, les agriculteur.rice.s et les bénévoles et vise à aider les bassins versants au nord de Toronto, en Ontario, en restaurant des infrastructures naturelles, en améliorant les habitats pour la biodiversité et en augmentant la capacité des écosystèmes à séquestrer du carbone. Il vise aussi à réduire les inondations en augmentant le taux d’infiltration de l’eau, en haussant la capacité de la plaine inondable et en protégeant et en étendant les milieux humides. Les activités incluent la restauration d’habitats de milieux humides, aquatiques, forestiers et de prairies, ainsi que des pratiques agricoles pour créer des sols sains riches en carbone.

Événement en vedette : Nature et climat aux Globe Series

Les conférencier.ère.s du WWF-Canada, d’Aviva Canada, d’ALUS et de Project Watershed discutent du Programme de subvention nature et climat ainsi que des solutions basées sur la nature, allant des projets sur le terrain aux investissements des entreprises dans la nature (vidéo en anglais seulement).