© GaryAndJoanieMcGuffin.com / WWF-Canada

Protecting Ecosystems

Avec son plan Régénérer le Canada, le WWF protège les derniers endroits où vivent les espèces menacées de disparition, ce qui aide aussi à réduire les émissions de carbone à l’origine du réchauffement de la planète.

Les vastes étendues terrestres et marines du Canada abritent quelques-unes des créatures les plus extraordinaires de la planète, et certaines d’entre elles sont parmi les plus menacées au monde en raison de la destruction de leurs habitats.

Et plus la nature intacte se dégrade, plus les espèces vivant dans ces écosystèmes sont menacées. Cela entraine une perte de biodiversité, en plus de libérer le carbone stocké naturellement dans les écosystèmes.

L’objectif du plan Régénérer le Canada du WWF-Canada est de prévenir cette situation par la gestion d’au moins 100 millions d’hectares d’écosystèmes vitaux d’ici 2030. Cela implique de protéger les habitats où les espèces menacées peuvent s’épanouir, tout en veillant à conserver le carbone emmagasiné dans les écosystèmes et à soutenir les droits, la gouvernance et l’autodétermination des peuples autochtones.

Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur les menaces qui pèsent sur les écosystèmes du Canada ou consultez directement la section Ce que nous faisons pour savoir comment le WWF-Canada contribue à les protéger.

Pourquoi est-il important de protéger les écosystèmes?

Les écosystèmes sains procurent un habitat vital aux espèces, en plus de nous fournir des écoservices de régulation du climat, de filtration de l’air et de l’eau, et de production d’oxygène.

Toutefois, de nombreux habitats importants, comme les forêts et les rivières, ne sont pas entièrement protégés, même s’ils sont cruciaux pour la survie d’espèces en péril, dont plusieurs revêtent une importance mondiale. Fait d’autant plus alarmant, les populations d’espèces désignées en péril au pays ont connu un déclin moyen de 59 % depuis 1970.

La nature ne peut survivre sans écosystèmes protégés – et nous non plus.

Downtown Montreal, Quebec, as seen from Mount Royal © Arild, licensed under CC BY 2.0 Downtown Montreal, Quebec, as seen from the top of Mount Royal

Quelles sont les menaces qui mettent en péril ces écosystèmes?

Parmi les facteurs de stress les plus importants, nommons le développement et l’étalement urbains, l’agriculture non durable, l’extraction des ressources naturelles, sans oublier les dérèglements climatiques, qui accroissent la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles comme les inondations et les feux de forêt.

Bien que le gouvernement fédéral se soit engagé à protéger 30 % de ses terres et de ses eaux d’ici 2030, les études du WWF-Canada montrent que ces aires protégées sont souvent fragmentées et non reliées les unes aux autres, ce qui diminue leur valeur de conservation. Or, à quelques années de l’échéance de 2030, nous sommes encore loin d’atteindre cette cible.

Les protections efficaces sont celles qui protègent de vastes aires  reliées entre elles, où les animaux peuvent se déplacer librement sur de grandes distances, sans se heurter à des obstacles créés par les humains, comme les routes. Les aires protégées doivent donc inclure des paysages variés à diverses altitudes, allant de vallées profondes au sommet des plus hautes montagnes, ainsi que des écosystèmes aquatiques, où vivent également des espèces.

Comment le WWF-Canada protège-t-il les écosystèmes?

D’ici 2030, le WWF-Canada vise à gérer au moins 100 millions d’hectares d’habitats naturels partout au pays.

Voici comment :

Hudson and James Bay Lowlands © James Snider / WWF-Canada

Évaluer les priorités

Dans son évaluation nationale Au-delà des cibles, le WWF-Canada a cerné les principales lacunes du réseau canadien d’aires protégées ainsi que les régions prioritaires à préserver. Si elles étaient protégées, ces régions profiteraient aux espèces en péril, séquestreraient le carbone et créeraient des refuges climatiques à long terme, c’est-à-dire des lieux où les espèces pourront prospérer malgré les dérèglements climatiques.

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette étude et pour consulter la carte détaillée des régions prioritaires d’un océan à l’autre.

© WWF-Canada / Casa di Media Productions

Soutenir la conservation menée par les Autochtones et la recherche scientifique

Les grandes réserves de carbone sont nombreuses sur les territoires autochtones, grâce aux millénaires de gestion responsable par les peuples y habitant. Par exemple, les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James, dans le nord de l’Ontario, sont recouvertes de tourbières riches en carbone. Dans le cadre d’une collaboration novatrice, le WWF-Canada et l’Université McMaster ont élaboré la toute première carte du carbone du Canada, un compte rendu détaillé de la quantité de carbone emmagasinée dans les écosystèmes terrestres partout au pays. Cette carte permettra de mieux cibler les mesures de conservation.

Un projet réalisé par le WWF-Canada, l’Université McMaster et les détenteur.trice.s de droits traditionnels des Premières Nations de la région, représenté.e.s par le Conseil Mushkegowuk, a permis d’évaluer la quantité et la nature du carbone stocké dans les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James. Ces travaux éclaireront l’élaboration de recommandations sur le développement et l’extraction des ressources.

Cette initiative et d’autres semblables soutiennent les efforts plus vastes déployés par les communautés autochtones pour gérer leurs terres.

Cliquez ici pour plus d’information.

A pod of Humpback whales (Megaptera novaeangliae) bubble-net feeding in Whale Channel, British Columbia, Canada Humpback whales, Great Bear Rainforest, British Columbia, Canada

Renforcer le réseau actuel d’aires protégées

Le réseau actuel d’aires protégées du Canada est fragmenté et incomplet et souvent ne tient pas compte de certaines menaces importantes.

Par exemple, une récente évaluation du WWF-Canada révèle que chaque année, les navires déversent légalement 147 milliards de litres de rejets nocifs dans les plans d’eau vulnérables du Canada, y compris dans les aires marines protégées constituées en vertu de la loi fédérale. Ces rejets dommageables ont parfois un taux d’acidité 100 000 fois plus élevé que celui de l’eau de mer et contiennent souvent des métaux lourds et des substances cancérigènes.

Dans le cadre d’une étude approfondie de ces eaux contaminées, le WWF quantifie les déchets déversés, détermine quels types de navires contribuent le plus au déversement et cible les zones les plus touchées. Aujourd’hui, nous dirigeons les efforts visant à mieux réglementer les déversements dans les océans et à interdire tout rejet dans les aires protégées.

Cliquez ici pour plus d’information.

© Spence Bay HTA and WWF-Canada meeting in Taloyoak to plan future work on Aviqtuuq IPCA

Soutenir la création de nouvelles aires protégées

Les aires protégées et de conservation sont l’un des outils les plus efficaces à notre disposition pour préserver de vastes écosystèmes reliés entre eux. Cependant, elles ne sont vraiment efficaces que lorsqu’elles protègent les secteurs adéquats, pour de bonnes raisons et qu’elles sont gérées de façon appropriée.

De plus, étant donné qu’un grand nombre de zones prioritaires pour la conservation sont en territoires autochtones, il est essentiel de générer des résultats équitables et justes en matière de conservation, tout en faisant progresser les droits, les responsabilités, la gouvernance et les économies autochtones, notamment par la création d’aires protégées et de conservation autochtones (APCA), avec le plein consentement, la participation et le leadership des communautés qui y vivent.

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Ships at Ridley Terminals, a coal loading and unloading facility, Port of Prince Rupert, British Columbia, Canada. Ships at a loading terminal with mountains in background

Militer pour réduire les répercussions des activités industrielles sur les espèces

Les activités industrielles comptent parmi les menaces les plus importantes pesant sur les écosystèmes. Celles-ci sont amplifiées dans une économie comme celle du Canada, qui dépend fortement de l’extraction des ressources et du développement industriel.

C’est pourquoi le WWF-Canada collabore avec les communautés et les groupes autochtones pour déterminer quelles sont les menaces posées par le secteur industriel. Nous travaillons également avec l’industrie en vue d’atténuer ces risques et de contribuer au développement d’approches plus durables des activités industrielles.

Lorsque c’est nécessaire, nous militons avec ardeur auprès des décideur.euse.s politiques, leur demandant de mieux réglementer, voire de suspendre, les projets industriels nuisibles. Prenons l’exemple de la mine Mary River de Baffinland, le plus grand projet de développement industriel (et le plus important employeur du secteur privé) au Nunavut, qui avait proposé de doubler sa production annuelle à 12 millions de tonnes de minerai de fer, ce qui aurait presque doublé le trafic maritime dans l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga.

Au cours du processus d’évaluation environnementale, le WWF-Canada a soutenu les Inuit des communautés concernées (dont celle de Pond Inlet) en s’assurant que leur voix soit entendue, et a fourni des données pertinentes issues de ses projets de recherche du Fonds pour la conservation des espèces de l’Arctique.

Tenant compte des préoccupations locales à l’égard des effets de la pollution sonore sous-marine et des déversements des navires sur le narval et d’autres espèces marines importantes, le gouvernement fédéral a finalement refusé d’endosser le projet d’expansion de la mine. Cependant, Baffinland prévoit maintenant de tripler sa production en empruntant une nouvelle route maritime, ce qui nuirait aux baleines boréales, aux morses, aux ours polaires et aux phoques. L’entreprise souhaite également construire un port en eau profonde et le tout premier chemin de fer dans l’Arctique canadien, une voie de 150 kilomètres traversant l’habitat essentiel du caribou. Voilà pourquoi nous continuons nos efforts pour faire en sorte que les voix locales soient entendues et que les incidences sur l’environnement soient réduites au minimum.

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