Les activités industrielles comptent parmi les menaces les plus importantes pesant sur les écosystèmes. Celles-ci sont amplifiées dans une économie comme celle du Canada, qui dépend fortement de l’extraction des ressources et du développement industriel.
C’est pourquoi le WWF-Canada collabore avec les communautés et les groupes autochtones pour déterminer quelles sont les menaces posées par le secteur industriel. Nous travaillons également avec l’industrie en vue d’atténuer ces risques et de contribuer au développement d’approches plus durables des activités industrielles.
Lorsque c’est nécessaire, nous militons avec ardeur auprès des décideur.euse.s politiques, leur demandant de mieux réglementer, voire de suspendre, les projets industriels nuisibles. Prenons l’exemple de la mine Mary River de Baffinland, le plus grand projet de développement industriel (et le plus important employeur du secteur privé) au Nunavut, qui avait proposé de doubler sa production annuelle à 12 millions de tonnes de minerai de fer, ce qui aurait presque doublé le trafic maritime dans l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga.
Au cours du processus d’évaluation environnementale, le WWF-Canada a soutenu les Inuit des communautés concernées (dont celle de Pond Inlet) en s’assurant que leur voix soit entendue, et a fourni des données pertinentes issues de ses projets de recherche du Fonds pour la conservation des espèces de l’Arctique.
Tenant compte des préoccupations locales à l’égard des effets de la pollution sonore sous-marine et des déversements des navires sur le narval et d’autres espèces marines importantes, le gouvernement fédéral a finalement refusé d’endosser le projet d’expansion de la mine. Cependant, Baffinland prévoit maintenant de tripler sa production en empruntant une nouvelle route maritime, ce qui nuirait aux baleines boréales, aux morses, aux ours polaires et aux phoques. L’entreprise souhaite également construire un port en eau profonde et le tout premier chemin de fer dans l’Arctique canadien, une voie de 150 kilomètres traversant l’habitat essentiel du caribou. Voilà pourquoi nous continuons nos efforts pour faire en sorte que les voix locales soient entendues et que les incidences sur l’environnement soient réduites au minimum.
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