Renverser la perte d’habitat du hibou des marais

Le hibou des marais est menacé de disparition. Veuillez faire un don aujourd’hui pour aider le WWF-Canada à restaurer un million d’hectares d’habitats cruciaux dont dépendent le hibou des marais et tant d’autres espèces.

 

Notre dernier Rapport Planète vivante Canada a révélé un alarmant déclin de la biodiversité au pays, dont les populations d’espèces en péril ont diminué de 59 % en moyenne depuis 1970. Le hibou des marais n’est qu’une des espèces en péril gravement touchées par la perte et la fragmentation des habitats.

Il y a cependant une bonne nouvelle : la perte d’habitat est réversible.

Elizabeth Hendricks, notre vice-présidente de la restauration et de la régénération, s’est jointe à Emily Giles, spécialiste séniore des espèces, pour un récent épisode de Wildlife Wednesday (en anglais seulement), une présentation consacrée au hibou des marais et à l’ambitieux nouveau plan décennal du WWF-Canada visant à Régénérer le Canada.

Regardez la vidéo ou lisez la suite pour en apprendre davantage sur cette espèce remarquable et sur la façon dont, ensemble, nous pouvons restaurer un million d’hectares d’écosystèmes perdus.

 

Une espèce qui devrait être en mesure de s’épanouir

En anglais, le hibou des marais s’appelle short-eared owl (le hibou à oreilles courtes). Le nom est un peu trompeur : ses « oreilles » sont en fait des aigrettes constituées de petites touffes de plumes qui se dressent parfois à la verticale.

Contrairement aux autres espèces de hiboux qui sont nocturnes (actifs la nuit), le hibou des marais est diurne (actif le jour). C’est également l’un des rares hiboux à construire son propre nid. Alors que de nombreux hiboux nichent dans des trous existants ou dans des arbres, le hibou des marais fait son nid sur le sol : il creuse une cuvette en grattant, puis la tapisse d’herbes et de plumes duveteuses.

Le hibou des marais est présent dans tout le pays, dans des environnements très variés. Cette adaptabilité rendrait normalement une espèce moins vulnérable, mais ces dernières années, le hibou des marais a subi une perte considérable d’habitats, notamment dans ses aires d’hivernage.

Malheureusement, on estime qu’il ne reste qu’environ 31 000 hiboux des marais au Canada, soit environ 10 % des estimations historiques.

Short-eared Owl
© Shutterstock

Restaurer un million d’hectares pour des espèces en péril comme le hibou des marais

Les humains ont modifié, fragmenté ou détruit les habitats où les espèces ont évolué pour y vivre. Pour renverser cette tendance et créer un avenir meilleur pour les espèces en péril comme le hibou des marais, le WWF-Canada vise à restaurer un million d’hectares d’habitat au cours de la prochaine décennie.

Que signifie « restaurer un habitat »? Essentiellement, il s’agit de rétablir son état antérieur, au mieux de nos capacités. Pour ce faire, nous réintégrons des éléments naturels (par ex., en plantant des arbres), nous éliminons des éléments indésirables (par ex., les espèces envahissantes) ou nous préservons l’intégrité de la nature (par ex., nous permettons aux rivières de s’écouler plus librement en supprimant les obstacles).

Quand elle est effectuée aux bons endroits, pour les bonnes espèces, la restauration d’un million d’hectares améliorera considérablement les écosystèmes tout en luttant contre les dérèglements climatiques.

Removing invasive Phragmites and adding native plants to a wetland in southern Ontario.
(c) Emily Vandermeer. On enlève des phragmites envahissants et on plante des plantes indigènes dans un milieu humide du sud de l’Ontario. 

Voici quelques-unes des régions prioritaires sur lesquelles nous concentrons nos efforts, avec votre généreux soutien :

  • Le bassin versant du fleuve Wolastoq (Saint-Jean), au Nouveau-Brunswick, a été confronté à des décennies de déforestation et à des inondations de plus en plus graves. Le hibou des marais est l’une des 40 espèces en péril bénéficiant de travaux de restauration qui utilisent un outil décisionnel novateur, la gestion des menaces prioritaires, afin de prioriser les efforts qui profitent au maximum au plus grand nombre d’espèces.
  • L’intérieur central de la Colombie-Britannique revêt une grande importance culturelle et écologique, mais ses habitats ont été dégradés par les activités industrielles et les catastrophes liées aux dérèglements climatiques. Le WWF-Canada soutient la restauration menée par les Autochtones dans la région, en commençant par 192 000 hectares de forêt gravement endommagés par les incendies.
  • Le sud de l’Ontario et le sud du Québec sont des points chauds pour les espèces en péril, mais les habitats intacts sont difficiles à trouver dans cette région très développée. Le WWF-Canada aide à rétablir la nature et à créer un corridor de 1000 kilomètres en utilisant des semences, des plantes et des arbres indigènes.

Nous n’y parviendrons pas seul.e.s

Vous pouvez aider à financer de tels projets de restauration en faisant un don aujourd’hui. Ensemble, nous pouvons renverser la perte d’habitat et rétablir des espèces comme le hibou des marais.