Body of water, Natural landscape, Sky, Plant, Cloud, Lake, Tree, Watercourse, Bank

Cartographier le carbone des terres canadiennes

La première carte nationale du carbone révèle l’emplacement de milliards (oui, de milliards!) de tonnes de carbone stockées dans les écosystèmes au pays. L’utilisation que nous en ferons pourrait influencer le rythme des dérèglements climatiques.







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Photo ©  Casa Di Media Productions / WWF-Canada

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Mapping Canada's Carbon Landscape was completed in partnership with McMaster University’s Remote Sensing Lab and is generously supported by Maple Leaf Foods Inc. and the Metcalf Foundation:

Mapping Canada's Carbon Landscape was completed in partnership with McMaster University’s Remote Sensing Lab and is generously supported by Maple Leaf Foods Inc. and the Metcalf Foundation:

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High-carbon landscapes play an important role in regulating the Earth’s climate by removing carbon from the atmosphere and storing it in natural ecosystems. If these ecosystems are disturbed, that stored carbon can be released back to the atmosphere, accelerating climate change.

How much carbon is stored in
Canada’s natural landscapes?

Font

Environ 6 % de ce carbone est emmagasiné dans la végétation (arbres, arbustes, herbes, feuilles mortes et racines). Les 94 % restants se trouvent dans le premier mètre de la couche supérieure du sol (et 32 % de ce carbone du sol se trouvent dans les tourbières).

Source: Sothe et al. 2022

Les régions riches en carbone jouent un rôle clé dans la régulation du climat de la Terre en retirant le carbone de l’atmosphère et en le séquestrant dans les écosystèmes naturels. Si ces écosystèmes sont perturbés, le carbone stocké risque d’être rejeté dans l’atmosphère, ce qui intensifierait les dérèglements climatiques.

Une nouvelle étude du WWF-Canada, dirigée par des chercheur.se.s du laboratoire de télédétection de l’Université McMaster, a mesuré, pour la toute première fois, quelle quantité de carbone est emmagasinée dans les écosystèmes terrestres du Canada et où se trouvent les plus grandes réserves. Les résultats sont impressionnants : le Canada stocke une quantité massive de 327 Pg (ce qui correspond à 327 milliards de tonnes) de carbone dans ses écosystèmes terrestres – ce qui équivaut à environ 25 ans d'émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine aux niveaux d'émissions de 2019. Les grandes zones de stockage du carbone se trouvent souvent sur les territoires autochtones, conséquence de millénaires de gestion responsable par les peuples autochtones.


Aperçu

Portrait du carbone dans les écosystèmes du Canada

Pour voir une carte interactive des sites de carbone et la quantité que contient une région particulière du Canada, cliquez sur ce lien.

Voir la carte interactive

Slope

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Stockage total du carbone dans les écosystèmes terrestres du Canada. Plus la couleur est foncée, plus les stocks de carbone sont importants. L’étude révèle des réserves considérables de carbone dans les forêts côtières de la Colombie-Britannique, dans la forêt boréale et dans les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James.

Source: Sothe et al. 202

Ceci est la toute première étude exhaustive à mesurer le carbone autant au-dessus que dans le sol, et à différentes profondeurs. Elle montre l’emplacement du carbone au Canada, dans tous les écosystèmes terrestres et à des profondeurs allant jusqu’à deux mètres. De plus, elle souligne comment une bonne approche de la conservation peut nous aider à conserver des milliards de tonnes de carbone dans le sol.

Ces résultats auront des incidences importantes tant pour le Canada que pour le monde entier, puisque localiser les régions riches en carbone permet de mieux cibler les mesures de conservation. La mise en œuvre dans ces régions des solutions climatiques basées sur la nature (SCBN) – comme les aires protégées et de conservation, ainsi que la gestion des écosystèmes – peut contribuer à garder ce carbone, dont la quantité est mondialement significative, emprisonné dans la nature à long terme, et augmente les possibilités d’en absorber encore plus à l’avenir. Les SCBN fournissent également des habitats importants pour les espèces, dont des espèces en péril, ce qui permet de lutter à la fois contre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité. Ces stratégies doivent être mises en œuvre en collaboration avec les communautés autochtones, aux moments et aux endroits où cela est requis, afin de respecter les droits, les connaissances et la gouvernance autochtones.

OVERVIEW

Vue d’ensemble des réserves de carbone du Canada

Slope, Font
Terrestrial plant, Tree, Larch, Slope, Evergreen

Les écosystèmes terrestres emmagasinent le carbone dans les plantes et les sols (les écosystèmes marins et côtiers emmagasinent également de grandes quantités de carbone, qu’on appelle « carbone bleu »). Jusqu’à présent, la plupart des études se sont intéressées à la quantité de carbone stocké au-dessus du sol, par exemple, dans les arbres et les autres plantes. Toutefois, la présente étude indique que les couches profondes du sol recèlent des dépôts massifs de carbone. Cela est particulièrement vrai pour les tourbières, un type de milieu humide que l’on trouve aux quatre coins du pays, et en vastes étendues dans le nord de l’Ontario et du Québec. On estime que le Canada compte 1,1 million de kilomètres carrés de tourbières, soit environ 12 % de son territoire, ce qui le place au deuxième rang derrière la Russie.

CONSTATS PRINCIPAUX

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Creuser un peu plus loin : la biomasse et les sols

Le carbone est stocké en différentes quantités et à différentes profondeurs. En moyenne, les sols, et plus particulièrement les tourbières, contiennent plus de carbone.

Canada’s terrestrial ecosystems

Canada’s terrestrial ecosystems are known to store a large amount of carbon in plants, soil and peat, but until now, there hasn’t been a comprehensive study that looked at carbon above and below ground at different depths. A new study by WWF-Canada scientists and researchers at McMaster’s Remote Sensing Lab shows the location of carbon in Canada — across all terrestrial ecosystems and at depths of up to two metres — and highlights how the right approach to conservation can help us keep billions of tonnes of carbon in the ground. The findings will change the way we approach conservation in Canada by helping us fight climate change and biodiversity loss at the same time through nature-based climate solutions — strategies that use the unique powers of nature to catch and store carbon while also benefitting wildlife.

Map, Slope

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OVERVIEW

Key Findings

Map

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Le carbone se trouve également dans les sols (y compris les tourbières) dans tout le pays. Plus la couleur est foncée, plus les stocks de carbone sont importants.

Source: Sothe et al. 2022

Les sols :

La carte de droite montre que les sols stockent trois fois plus de carbone que la biomasse végétale, mais les quantités sont très variables en fonction de la zone et de la profondeur. Les sols tourbeux sont les plus riches en carbone.

Map, Slope

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Source: Sothe et al. 2022

On trouve du carbone dans la biomasse végétale (végétation) partout au pays, notamment dans les forêts, les arbustes, les matières mortes d’origine végétale, les herbes et les racines. Plus la couleur est foncée, plus les stocks de carbone sont importants.

La biomasse végétale :

La carte de gauche montre les niveaux de carbone dans les forêts et autres types de végétation (tiges, branches, écorces, graines, fleurs et feuillage de plantes vivantes) qui se trouvent au-dessus du sol, ainsi que dans les racines des plantes et les matières mortes d’origine végétale.

Localisation de la biomasse et du carbone du sol

On trouve des réservoirs de carbone dans toutes les provinces et tous les territoires. Cependant, la quantité de carbone qui s’y trouve dépend de la diversité écologique de la biorégion.

La carte suivante représente la répartition provinciale et territoriale moyenne du carbone au pays. Déplacez le curseur sur les provinces ou territoires pour connaitre la quantité moyenne de carbone contenue dans la biomasse et les sols :




Key findings

Le carbone au Canada

Natural landscape, Cloud, Sky, Plant, Highland, Terrain

Notre travail a également révélé que plusieurs écozones du pays sont extrêmement riches en carbone, dont le bouclier boréal, les plaines hudsoniennes et le maritime du Pacifique. Quelques régions clés, qui se trouvent dans ces écozones et où les discussions concernant les SCBN sont particulièrement importantes, sont ici mises en évidence.

Régions à forte densité

RÉGIONS PRINCIPALES

Head, Font

© Christian Friis / Canadian Wildlife Service




People in nature, Plant, Gesture, Grass

Tourbe dans les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James © Serena Maki

Le nom « tourbière » fait référence à l’accumulation et à l’enfouissement de la « tourbe », une matière organique végétale qui n’est que partiellement décomposée. Cette décomposition lente et partielle est due à la saturation en eau de ces écosystèmes. À l’échelle mondiale, les tourbières stockent près de deux fois plus de carbone que toutes les forêts réunies. Dans le nord du Canada, un mètre carré de tourbière contient environ cinq fois plus de carbone qu’une superficie équivalente de la forêt amazonienne.

La perturbation mondiale des tourbières émet deux gigatonnes de dioxyde de carbone chaque année, ce qui équivaut à 5 % des gaz à effet de serre d’origine humaine (ou la production annuelle de 500 usines de charbon). Le Canada compte un quart des tourbières restantes mondiales qui contiennent du carbone.

L’importance de la tourbe

Les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James, qui s’étendent du nord de l’Ontario jusqu’au Manitoba et au Québec, constituent l’un des plus vastes complexes de tourbières au monde. L’écozone des plaines hudsoniennes, dont ces terres font partie, occupe une superficie de 349 000 km² et contient 38 Pg de carbone dans le premier mètre du sol et 74 Pg si on mesure jusqu’à deux mètres. Il s’agit d’une quantité considérable de carbone stocké dans le sol pour une seule zone, comparativement aux autres écozones du pays.

De nombreuses communautés autochtones habitent cette région, y compris les sept Premières Nations qui forment le Conseil de Mushkegowuk, lequel participe à l’échantillonnage sur le terrain. De plus, la région abrite une grande diversité d’espèces, dont des carcajous, des caribous, des lynx, et même des ours polaires dans la portion la plus au nord du territoire. Enfin, elle sert d’habitat essentiel aux oiseaux migrateurs, comme la paruline à couronne rousse.  

Malgré son importance, la zone est menacée par le développement en raison de la présence de riches gisements de minerais dans une région appelée le « Cercle de feu ». Les chef.fe.s du Conseil de Mushkegowuk ont demandé un moratoire sur le Cercle de feu jusqu’à ce qu’un plan de protection approprié soit créé pour la zone.

Les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James

Key Regions

Human body, Head, Map, Jaw, Gesture, World, Slope
Plant community, Natural landscape, Water, Flower, Ecoregion, Vegetation, Grass, Sunlight
Plant, Carnivore, Weasel

© Ola Jennersten

© Casa Di Media Productions / WWF-Canada  




People in nature, Natural landscape, Terrestrial plant, Ecoregion, Wood, Branch, Trunk, Tree, Grass

Les écosystèmes montagneux et forestiers de la côte Ouest, qui bénéficient d’un climat doux et humide, abritent certains des plus grands arbres du monde. Ces forêts anciennes sont extrêmement importantes pour le stockage du carbone et la biodiversité.

Les arbres de cette région stockent une plus grande quantité de carbone végétal (plus de 5,5 kg de carbone par mètre carré, en moyenne) que ceux des autres biorégions. Cet écosystème riche en carbone abrite le guillemot marbré, la grenouille-à-queue côtière et le saumon.

La région est également menacée par l’exploitation forestière ainsi que par la destruction et la dégradation résultant de l’augmentation et des changements de l’utilisation des terres.

La forêt pluviale côtière de la Colombie-Britannique

Key Regions

Human body, Head, Hand, Eye, Map, Jaw, Gesture, World, Font

Parc provincial Golden Ears, C.-B. © shutterstock




Snow, Plant, Tree, Fawn, Freezing

La forêt boréale du Canada s’étend du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. Comme les basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James, la forêt boréale présente d’abondantes réserves de carbone en raison de la forte présence de tourbe. Même les plantes de la région emmagasinent beaucoup de carbone — en moyenne, environ 5 kg de carbone sont stockés par mètre carré.

La forêt boréale est menacée par l’extraction de ressources naturelles, comme l’exploitation minière, et la construction de routes pour accéder aux sites. Elle abrite de nombreuses espèces telles que le caribou, le moucherolle à côtés olive et l’hirondelle bicolore.

La forêt boréale

Key Regions

Human body, Map, World, Gesture, Font

© Shutterstock




Pendant deux ans, l’équipe de recherche a utilisé un algorithme d’apprentissage automatique avec des données provenant d’échantillons de sol existants prélevés dans tout le pays, des données satellitaires à long terme, la technologie de télédétection LiDAR basée sur l’imagerie satellitaire, ainsi que des variables topographiques et climatiques. (Plus les données disponibles sont nombreuses, plus l’algorithme peut prédire précisément les concentrations de carbone.) Les chercheur.se.s ont pu estimer le carbone à une résolution spatiale de 250 m dans différents réservoirs de carbone (sols et biomasse végétale), ainsi qu’à des profondeurs multiples (de 1 à 2 m).




Méthodologie


Comment sommes-nous parvenu.e.s à cartographier les réserves de carbone du Canada?

Line, Font

Les immenses quantités de carbone emmagasinées au Canada offrent de nombreuses possibilités. La protection et la gestion adéquate des biorégions sont des exemples de solutions climatiques basées sur la nature qui peuvent aider à lutter contre la crise climatique en empêchant le rejet dans l’atmosphère du carbone stocké. Ces solutions renforcent également la capacité de résilience face aux événements liés au climat, comme les inondations et les variations de température extrêmes, tout en fournissant un habitat aux espèces en péril.

Laisser ces zones sans protection présente des risques considérables. La perturbation des terres, notamment par le développement, l’exploitation minière ou l’agriculture, libérerait dans l’atmosphère du carbone séquestré depuis des millénaires, entrainant ainsi l’augmentation des taux déjà alarmants d’émissions de carbone et menaçant la capacité du Canada à respecter ses engagements à l’égard des cibles climatiques internationales.

La perturbation et la dégradation des écosystèmes comportent également des risques sociaux et culturels. Les terres ont profité de l’intendance autochtone pendant des générations, ce qui a permis de sauvegarder des écosystèmes vitaux qui contribuent à la régulation du climat et à la sécurité alimentaire, et sont culturellement significatifs. Leur perturbation aurait des répercussions sur l’accès aux territoires de chasse des communautés et sur les zones culturelles importantes, entre autres.  

La compréhension de la répartition spatiale des réserves de carbone à travers le pays peut aider à les protéger. Le Canada doit saisir l’occasion de montrer à quel point les solutions climatiques basées sur la nature s’avèrent un outil puissant pour lutter contre la perte de biodiversité et les dérèglements climatiques.  

L’étude souligne également l’importance de travailler avec les communautés autochtones et d’encourager la création d’un programme de Gardien.ne.s du carbone et d’un plus grand nombre d’aires protégées et de conservation autochtones où ces communautés dirigeraient l’intendance de la terre pour assurer la sécurité alimentaire, des récoltes durables ainsi que le développement économique.




Discussion

Possibilités et responsabilités




Fluvial landforms of streams, Water resources, Natural landscape, Sky, Ecoregion, Watercourse, Bank, Lake

© WWF-Canada / Casa Di Media Productions




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Recommendations

a.  Incluant des cibles d’émissions évitées dans le cadre des contributions déterminées au niveau national du Canada.

b.  Améliorant la surveillance et la déclaration des émissions provenant des régions riches en carbone stocké dans les écosystèmes, en particulier les tourbières, dans le cadre de la déclaration internationale des émissions du Canada.  

RECOMMANDATION 4

S’assurer que le Canada a un cadre de travail clair pour la déclaration et la comptabilisation internationales du carbone et des solutions basées sur la nature en :

RRECOMMANDATION 3

Développer des mécanismes financiers – définis et soutenus en collaboration avec les communautés et les nations autochtones, les institutions financières, les gouvernements et les entreprises responsables – pour appuyer l’intendance du carbone emmagasiné dans la nature.

2

RECOMMANDATION 2

Établir et financer un programme de Gardien.ne.s du carbone pour soutenir les communautés autochtones et les gouvernements intéressés dans la surveillance et la mesure du carbone des écosystèmes.

1

RECOMMANDATION 1

Éviter la conversion et la dégradation de grandes réserves de carbone dans la nature en :

a.  Créant et protégeant des aires désignées pour maximiser le stockage du carbone.

b. Légiférant pour que les évaluations environnementales de tous les paliers de gouvernement prennent en compte la présence de réserves de carbone dans les écosystèmes et considèrent les émissions de carbone associées avec la conversion et la dégradation du carbone emmagasiné dans la nature.

c. Gérant les zones possédant de grandes quantités de carbone de manière à leur permettre de continuer à l’emmagasiner tout en rehaussant leur capacité à l’absorber à l’avenir.

Recommandations

Head, Font

Tous les paliers de gouvernement doivent prendre des mesures urgentes et significatives pour lutter contre les crises de la biodiversité et du climat. Le WWF-Canada travaille activement à soutenir les initiatives suivantes et cherche des occasions de collaboration avec le gouvernement et d’autres acteur.rice.s pour aider à faire du Canada un leader mondial dans la protection et la gestion du carbone des écosystèmes.




Depuis septembre 2021, les communautés mandatées par le Conseil Mushkegowuk, procèdent à un échantillonnage des basses terres de la baie d’Hudson et de la baie James sur le terrain, en partenariat avec des chercheur.se.s du WWF-Canada et du laboratoire de télédétection de l’Université McMaster. Ce travail permettra de recueillir davantage de données de terrain pour se faire une meilleure idée des taux de carbone dans toute la région.

Utilisant à la fois la science et le savoir autochtone, l’échantillonnage favorisera aussi la conservation menée par les Autochtones dans une zone d’importance mondiale pour le stockage du carbone, la biodiversité et la culture. Les données seront cruciales pour aider le Canada à prioriser les solutions climatiques basées sur la nature qui peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre, tant par les émissions évitées que par la séquestration active du carbone.

Étapes suivantes

Étapes suivantes

Plant, Grass, Agriculture

© WWF-US / Clay Bolt


Ressources

Cette analyse a été réalisée par Sothe et al. (2022). L’article de périodique qui l'accompagne est en processus d'examen par les pairs (DOI: 10.1002/essoar.10507117.2) et les données sont accessibles en ligne.

WWF-Canada's Carbon Mapping  Recommendations

WWF-Canada's Carbon Mapping  Executive Summary