Le WWF-Canada honore la mémoire de John Turner, grand Canadien et protecteur de la nature

C’est avec une profonde tristesse que le WWF-Canada a appris le décès d’un grand Canadien en la personne de John Napier Turner, ancien premier ministre canadien et directeur du WWF-Canada de 1992 à 2003.

« Monsieur Turner avait un amour profondément sincère pour la beauté et la géographie de notre pays, » a commenté Monte Hummel, président émérite en fonction du WWF-Canada et président-directeur général à l’époque où John Turner était à la tête du conseil d’administration. « Dans de nombreux dossiers, il travaillait en coulisse et a joué un rôle déterminant pour apporter des changements positifs pour la nature, bien davantage que ce qui est reconnu publiquement. »

John Turner avec, à gauche, Stephen Kakfwi, et, à droite, Monte Hummel
L’ancien premier ministre canadien et directeur du WWF-Canada John Turner avec, à gauche, Stephen Kakfwi, ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, et, à droite, Monte Hummel, président émérite du WWF-Canada, à Ottawa. © Monte Hummel

C’est Monsieur Turner, par exemple, qui s’est entretenu en privé avec le premier ministre ontarien de l’époque, Ernie Eaves, et l’a persuadé de donner la portion ouest du lit du lac Supérieur pour créer la plus grande réserve protégée d’eau douce au monde. Turner a ensuite accompagné les Premières Nations Gwich’in du Yukon pour protéger les aires de mise bas de la harde de caribou Porcupine dans la réserve faunique nationale de l’Arctique, lorsqu’il a été question d’ouvrir cette région au forage pétrolier et gazier.

Monsieur Turner a aussi appuyé le recours juridique en cour fédérale pour aider à obtenir des fonds pour la Stratégie des aires protégées des Territoires du Nord-Ouest qui a permis la protection de plus de 20 millions d’hectares au sein du bassin versant du fleuve Mackenzie.

« Les deux préoccupations constantes de John Turner étaient l’eau et le Nord, » a affirmé Megan Leslie, présidente-directrice générale du WWF-Canada. « Il en était venu à ces préoccupations de façon authentique, en pagayant lui-même sur plusieurs des plus grandes rivières sauvages du Canada, souvent accompagné de sa famille, et en renégociant le Traité du fleuve Columbia, une de ses premières tâches en tant que député nouvellement élu au début des années 1960. John était resté préoccupé par cette question durant l’Accord de libre-échange nord-américain et s’était joint aux efforts de la Commission mixte internationale pour s’assurer que le lac des Bois, une région historique le long de la frontière américaine, demeure en santé.

Pour Monty Hummel, John Turner représentait un ami, en plus d’être un collègue professionnel de la conservation.

« Nous voyagions souvent ensemble, nous avons même fait du traîneau à chien sur le Grand lac des Esclaves. Je me souviens de l’avoir entendu dire que le Canada est un des derniers endroits au monde où vous pouvez encore entendre les battements de votre propre cœur en hiver. John adorait notre pays pour toutes les bonnes raisons et il va grandement me manquer. Tou.te.s les Canadien.ne.s ont perdu un vrai patriote protecteur de la nature. »

 

À la demande de la famille, le WWF-Canada accepte des dons honorant la mémoire de John Turner. Si vous désirez faire un don in memoriam, cliquez ici.