Découvrez les invertébrés, essentiels à l’évaluation de la qualité de l’eau

Macro-invertébré benthique, qu’est-ce que ça signifie? Leur nom est assez révélateur.

  • Macro : Assez grand pour être vu à l’œil nu
  • Invertébré : Sans colonne vertébrale
  • Benthique : Le fond d’un cours d’eau, le lit d’une rivière par exemple.
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Phryganes. © Living Lakes Canada

Donc, les macro-invertébrés benthiques sont des espèces qui vivent au fond des cours d’eau et qui sont assez grandes pour être vues sans microscope.
Bien que ce ne soit pas la description la plus flatteuse, ils sont très précieux. Les mouches, les coccinelles, les vers aquatiques, les escargots, les sangsues et les autres macro-invertébrés benthiques qui vivent au fond des rivières en disent long sur la santé d’un écosystème aquatique d’eau douce. Ils jouent également un rôle important dans la chaîne alimentaire aquatique. C’est pourquoi les macro-invertébrés benthiques sont l’un des quatre indicateurs clés de nos rapports sur les bassins versants.
L’approche retenue pour évaluer la santé du benthos est plutôt simple. Nous savons que certaines espèces de macro-invertébrés benthiques sont plus sensibles que d’autres aux polluants et aux autres perturbations anthropiques. En nous servant des données de surveillance du benthos provenant du plus grand nombre possible de sources à travers le pays, nous pouvons voir si une rivière contient de nombreux macro-invertébrés benthiques qui sont sensibles aux perturbations écologiques. Si les espèces sensibles sont absentes, cela peut être un indicateur d’une eau de mauvaise qualité.
Jusqu’à maintenant, nous avons complété les rapports sur les bassins versants de près de la moitié du pays. Généralement, pour les endroits où nous avons pu avoir accès à des données de surveillance suffisantes, la santé des cours d’eau semble bonne. Toutefois, cela ne reflète pas la réalité. Pour la majorité du pays, nous ne sommes pas en mesure d’accéder à suffisamment de données pour attribuer de façon certaine une note en lien avec la santé des cours d’eau. Les résultats nationaux en ce qui concerne la qualité du benthos démontrent clairement que l’accès à l’information est un problème.
Nous savons que, malgré tous nos efforts pour recueillir le plus de données possibles, il reste de nombreuses données qui existent, mais auxquelles nous n’avons pas accès. Cela est dû en partie à la nature fragmentaire de la surveillance des organismes benthiques, ce qui rend la localisation des données difficiles. Dans certains cas, même lorsque nous savons où trouver les données, recevoir la permission pour y avoir accès peut être une barrière.
Les données sur la surveillance du benthos sont très précieuses, cela ne fait aucun doute. Toutefois, afin de pouvoir exploiter leur plein potentiel, les chercheurs et les dirigeants doivent savoir où les trouver et comment y avoir accès. Réduire le fossé entre les différentes parties prenantes pourrait certainement permettre de progresser pour protéger la santé de nos cours d’eau.