Truc vert pour une planète vivante – et si nous consommions moins de viande?
Certains des trucs verts de notre communauté pour une planète vivante sont plus faciles à mettre en œuvre que d’autres. Pour moi, par exemple, la lessive à l’eau froide n’a jamais posé de problème, pas plus que de laisser ma voiture à la maison et emprunter les transports en commun ou de trimballer mes sacs à provisions réutilisables. Par contre, l’idée de changer complètement mon régime alimentaire pour devenir végétarienne à temps plein, c’était autre chose – juste de penser de ne plus manger de viande me donnait envie d’un steak!
J’ai donc décidé d’opérer un changement graduel et de faire un pas à la fois vers une alimentation comportant une empreinte carbone réduite. Autrement dit, j’ai pris la décision de commencer par manger moins de viande. Déjà plus facile à envisager… et à faire.
Un troupeau de vaches bloque la route dans le district de Kasese, dans la région des monts Rwenzori, en Ouganda. © WWF-Canon / Simon Rawles
Comment s’y prendre
Il suffit de réduire de moitié la consommation de viande, et d’aller chercher ses protéines dans les fèves – pois chiches et fèves rouges – qui s’incorporent bien dans des mijotés et des soupes. Le tofu est une excellente source de protéines à utiliser dans des sautés de légumes – et c’est bien meilleur que ne le pensent ceux qui n’y ont jamais goûté! Et pour nous aider à bien cuisiner ces nouvelles sources de protéines pour les rendre aussi savoureuses et appétissantes que possible, ce ne sont pas les livres de recettes végétariennes qui manquent, sans parler de l’Internet.
Et si l’idée de laisser tomber la viande pour quelques repas vous effraie encore trop, diminuez votre consommation de viande rouge, dont la production exige énormément d’énergie, et optez plutôt pour de la viande biologique provenant de petits animaux élevés localement : lapins, pintades et autres volailles, représentent des solutions avantageuses tant sur le plan de la santé que pour l’environnement. Et quand l’envie de bœuf vous prendra, pourquoi ne pas vous offrir occasionnellement un bœuf bio nourri à l’herbe? Vous pourrez trouver amplement d’information sur les éleveurs de votre région sur le site de l’Union paysanne et de la Fédération d’agriculture du Québec.
Pourquoi s’y mettre
L’élevage d’animaux destinés à la consommation crée plus d’émissions de gaz à effet de serre que toutes les voitures et tous les camions de la terre réunis. Incroyable? Et pourtant, la production et la consommation mondiales de viande ont plus que triplé depuis 1961, et elle pourrait doubler d’ici 2050. Or, il faut couper bien des arbres pour faire du pâturage pour tous ces animaux.
Par ailleurs, les animaux dégagent du méthane et de l’oxyde d’azote, deux gaz à effet de serre, dont l’impact par kilo sur le climat est supérieur à celui du CO2. Et toute l’activité entourant l’élevage suppose pas mal de carburant : on estime qu’il faut, pour produire une calorie de protéine animale, plus de 10 fois plus de carburant – c’est-à-dire 10 fois plus d’émissions de GES – que pour produire une calorie de protéine d’origine végétale.
Alors, en réduisant de moitié ma consommation de viande, je préviens l’émission de 680 kilos de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Pas mal!
Couper de moitié vous semble excessif? Alors, commencez par couper la viande un ou deux jours par semaine. Dites-nous comment ça se passe pour vous et partagez vos trucs sur ce blogue ou sur notre page Facebook !