Six raisons qui montrent l’importance de protéger les grands félins

Les grands félins d’Asie comme les tigres et les léopards des neiges sont certainement parmi les plus reconnaissables des animaux. Mais bien qu’on les voie partout dans notre paysage culturel, leur existence dans la nature est menacée.

Assurer l’avenir des tigres et des léopards des neiges signifie tellement plus que de protéger deux espèces emblématiques. Quand les grands félins s’épanouissent en liberté, c’est un indicateur que leurs écosystèmes sont en santé. En d’autres mots, ce qui est bon pour les grands félins et aussi bon pour d’autres espèces, pour les humains et pour la planète!

Snow Leopard Portrait double exposure © Olga_i
Portrait d’un léopard des neiges en double exposition © Olga_i

Voici six bénéfices qui découlent de la protection du tigre, du léopard des neiges et de leurs habitats.

Les grands félins maintiennent l’équilibre de leurs écosystèmes

La perte d’un prédateur dominant comme les grands félins peut déclencher ce qu’on appelle une « cascade trophique », qui consiste en un débalancement de la chaîne alimentaire qui rend l’écosystème incontrôlable. Sans prédateur, par exemple, les populations de proies peuvent exploser, consommer trop de végétaux et dégrader la santé de la région écologique. Cela peut mener à une intensification des incendies de forêt, à des maladies et à une série d’autres défis écologiques. Les effets spécifiques de la perte de prédateurs ne peuvent être prédits, ou même connus, que des années plus tard. La préservation de l’équilibre de nos écosystèmes est donc un bénéfice de la protection des grands félins.

De nombreuses espèces partagent leur habitat

Plus de 30 % des populations d’éléphants d’Asie vivent dans les mêmes régions écologiques que le tigre, notamment au Bhoutan, en Inde, en Malaisie, au Myanmar, au Népal et en Thaïlande. Et tous les rhinocéros et les orangs-outans de Sumatra, deux espèces en voie de disparition, vivent dans l’aire de répartition du tigre. La région écologique du Terai Arc, au Népal et en Inde, où le WWF-Canada concentre son travail, est actuellement une des dernières régions où les tigres, les rhinocéros et les éléphants vivent encore tous en liberté.

Les léopards des neiges partagent leurs montagnes avec la gazelle et l’antilope du Tibet, ainsi que l’argali, qui sont toutes des espèces menacées. Ainsi, quand nous investissons dans la protection des habitats des grands félins, nous aidons aussi à protéger plusieurs autres espèces.

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Les rivières qui coulent des montagnes où vit le léopard des neiges sont surnommées les réservoirs d’eau de l’Asie. © Klein & Hubert / WWF

Les habitats des grands félins sont aussi la source d’eau de centaines de millions de personnes

La protection des régions où vivent les grands félins protège également les sources d’eau qui abreuvent des centaines de millions de personnes. Les rivières coulant des montagnes où vit le léopard des neiges sont connues comme les réservoirs d’eau de l’Asie, parce qu’on estime que 330 millions de personnes dépendent directement d’elles. Dans la même veine, les habitats des tigres chevauchent neuf des plus importants bassins versants d’Asie, qui fournissent en eau 830 millions de personnes.

La protection des habitats des tigres atténue la crise climatique

La protection des habitats des tigres implique de protéger des forêts qui produisent l’air que nous respirons et qui captent le dioxyde de carbone de l’atmosphère, aidant ainsi à atténuer les dérèglements climatiques. En fait, les régions écologiques forestières préservées pour les tigres emmagasinent plus de carbone que d’autres forêts d’Asie. Par exemple, les forêts protégées pour les tigres de l’Amour en Extrême-Orient russe peuvent absorber 130 000 tonnes de carbone par année, soit l’équivalent de plus de 25 000 voitures.

Tiger walking in the water
Tigre marchant dans l’eau © Shutterstock / Ondrej Prosicky / WWF-Sweden

La conservation des grands félins soutient l’économie

Les grands félins fournissent des occasions d’affaires pour les communautés qui vivent près d’eux. Une seule tigresse célèbre de la réserve de tigres de Ranthambore – au sein du parc national du même nom, en Inde – a entraîné des revenus de plus de 103 millions de dollars américains dans la première décennie de sa vie grâce aux tarifs du parc, à l’hébergement, aux taxes et aux frais de service. Elle a aussi fourni des emplois à plus de 3000 personnes des environs, selon Travel Operators for Tigers. Ses descendants poursuivent maintenant son héritage.

Sans les grands félins, les citoyen.ne.s qui dépendent de l’industrie touristique perdraient leur emploi, un phénomène déjà constaté depuis la pandémie de COVID-19. Les projets de conservation des tigres, comme ceux financés par le WWF, bénéficient aux communautés locales et à la nature en offrant des sources de revenus diversifiées comme l’hébergement touristique, des entreprises de produits laitiers et des fermes maraîchère.

Sans grands félins, nous perdons une icône culturelle

Le poids culturel des grands félins se sent dans plusieurs croyances et légendes autour du monde et il fait partie intégrante des religions et des systèmes de savoirs autochtones dans les pays de leur aire de répartition. La protection de leurs régions écologiques, lorsque réalisée avec sensibilité, contribue grandement à préserver les cultures en voie de disparition et le bien-être des communautés autochtones.Your gift to big cats can have 2X the impact

Un monde sans grand félin n’est pas une option. Vous pouvez aider à protéger le cœur et l’âme des écosystèmes grâce à un don jumelé. Donnez avant le 4 mai pour avoir doubler votre impact sur la conservation des grands félins.