La conservation des tigres et la COVID-19, des défis croissants

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Il y a un an, la population nouvellement confinée regardait en rafale la télésérie Tiger King : Au royaume des fauves. Au même moment, au Népal, la pandémie a commencé à avoir de graves impacts sur la conservation des tigres sauvages quand la COVID-19 a menacé d’affaiblir les mesures de protection locales.

Bengal tiger (Panthera tigris tigris) in the Ranthambore National Park, India
Tigre du bengale © Ray Muzyka

Faisant partie des espèces les plus adorées et menacées de la planète, les tigres sont des prises de choix pour les braconnier.ère.s et le commerce illégal d’animaux sauvages – en plus d’être affectés par la perte d’habitat et les conflits entre tigres et humains. Quand leur population sauvage a atteint son plus bas niveau historique de 3200 individus, en 2010, les 13 pays faisant partie de l’aire de répartition du tigre se sont engagés à doubler cette quantité avant 2022, la prochaine année chinoise du tigre. Cet objectif, connu sous le nom de TX2, est l’une des cibles de conservation les plus ambitieuses jamais fixées.

Au Népal, où le WWF-Canada concentre ses efforts, nous avons constaté des résultats positifs dans le Terai Arc, une région écologique de conservation dans les contreforts de l’Himalaya, où nos partenaires sur le terrain nous rapportent la présence de plus de tigres individuels et de plus grandes populations de proies. L’an dernier seulement, le WWF a aidé à restaurer, gérer et protéger environ 2700 hectares d’habitat essentiel du tigre. Le nombre de tigres sauvages a augmenté au Népal, passant à 235 individus – une augmentation de 93 % depuis 2010 – et nous travaillons à dépasser les 250 tigres pour atteindre l’objectif de TX2 l’an prochain.

La COVID-19 accentue les inégalités à travers le monde

La pandémie a causé l’effondrement de l’écotourisme dans plusieurs pays, dont le Népal. Pour plusieurs communautés dépendantes du tourisme relié au tigre, cela s’est traduit par la perte subite de leur gagne-pain. Ce qui pourrait changer radicalement les incitatifs locaux pour la conservation des espèces.

Tiger (Panthera tigris) in Ranthambore nationalpatk, India.
© Ola Jennersten / WWF-Sweden

Quelques facteurs entrent en jeu. Un manque de revenu pour pallier la perte de bétail et de récolte aux dents des prédateurs pourrait déstabiliser la fragile cohabitation entre les tigres et les personnes qui vivent près d’eux, augmentant le nombre de conflits entre humains et espèces. Au moment où les communautés sont aux prises avec de lourdes pertes économiques, il est possible que le braconnage augmente. Depuis le début de la pandémie, le WWF-Népal a rapporté une augmentation des activités illicites au sein et autour des aires protégées, avec au moins quatre rhinocéros tués et quatre tigres saisis.

Maintenant plus que jamais, il est urgent de prioriser les besoins des communautés dans les plans de conservation et de travailler avec elles pour préserver nos gains. Après tout, ce sont nos meilleures alliées pour le rétablissement du tigre.

En 2020, nos collaborations avec les communautés ont inclus la construction de 446 enclos à l’épreuve des prédateurs et de 170 kilomètres de clôture, la formation de 321 personnes aux techniques de surveillance de la population de tigre et l’aide à 679 foyers pour entamer d’autres activités de subsistance, telles que la culture maraîchère et la production de produits laitiers. Et dès que nous commençons un nouveau projet de recherche de pointe, une des premières étapes posées par le WWF est le recrutement et la formation des résident.e.s local.e.s afin qu’il.elle.s deviennent des citoyen.ne.s scientifiques.

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