Notre engagement envers la vérité et la réconciliation

Le 30 septembre marque la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a revendiqué ce jour férié pour la première fois en 2015, dans le cadre des 94 appels à l’action visant à jeter les assises d’un avenir plus juste et plus équitable pour les peuples autochtones du Canada.

Cette journée sert à « rendre hommage aux survivant.e.s, à leurs familles et à leurs collectivités, et à veiller à ce que la commémoration de leur histoire et des séquelles des pensionnats demeure un aspect essentiel du processus de réconciliation ». Cet héritage douloureux a dominé le cycle des nouvelles, plus tôt cette année, lorsque plus de 1500 tombes non marquées ont été redécouvertes sur plusieurs anciens sites de pensionnats à travers le Canada. Cette découverte aurait dû susciter un examen de conscience national; cependant, quelques mois plus tard, le pays a commencé à détourner le regard – bien que l’on estime que des dizaines de milliers de tombes non marquées doivent encore être retrouvées.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est l’occasion de renverser cette situation; une journée de réflexion et d’éducation sur cette partie horrifiante de notre passé commun, sur ses répercussions persistantes et sur la nécessité de faire amende honorable.

Le lever du soleil près de Churchill, Manitoba © WWF-US / Elisabeth Kruger

Le WWF-Canada continuera de prendre des mesures pour faire progresser la réconciliation, non seulement aujourd’hui, mais tous les jours – et nous invitons nos sympathisant.e.s, allié.e.s et partenaires à se joindre à nous. Nous partageons la responsabilité collective de veiller à ce que les institutions canadiennes aillent au-delà des gestes symboliques et travaillent ensemble pour que les peuples autochtones obtiennent justice.

Nous nous engageons également à atteindre et à dépasser l’Appel à l’action n° 92, qui demande au secteur corporatif, y compris les organismes de bienfaisance, « d’adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en tant que cadre de réconciliation et d’appliquer les normes et les principes qui s’y rattachent dans le cadre des politiques organisationnelles et des principales activités opérationnelles touchant les peuples autochtones, leurs terres et leurs ressources. »

Dans le cadre de notre travail, nous suivons les recommandations de nos collaborateur.rice.s autochtones et soutenons, lorsque cela est demandé,  les priorités identifiées par les dirigeant.e.s et les communautés autochtones.

« Pour réconcilier le mal et le rendre juste », a déclaré cet été Jonathan Solomon, le grand chef du Conseil Mushkegowuk, alors qu’il annonçait la première phase d’une aire marine nationale de conservation par les Autochtones. Les peuples autochtones doivent à nouveau « déterminer la gestion, la surveillance, la conservation et la protection de leurs patries ».

À cette fin, le WWF-Canada continuera de former des partenariats avec les Premières Nations, les Métis.ses et les Inuit.e.s sur leurs territoires traditionnels de terre et d’eau, aux endroits et aux moments requis. Notamment, le WWF-Canada préconisera un plus grand nombre d’aires protégées et de conservation autochtones et d’aires gérées et protégées par les Inuit.e.s, où les gouvernements et les organisations communautaires autochtones occupent le rôle principal dans la protection et la conservation des écosystèmes.

La conservation menée par les Autochtones soutient et intègre les recommandations, le savoir, la souveraineté et la gouvernance autochtones en se centrant sur les besoins spécifiques des communautés et des nations locales. Elle joue un rôle crucial dans la conservation et la restauration des écosystèmes, la lutte contre le déclin des espèces et la sauvegarde des stocks de carbone, tout en assurant la stabilité économique, le développement durable et la sécurité alimentaire. En bref, pour préserver cette nature que nous avons tou.te.s à cœur, la conservation doit s’accompagner de justice, d’équité et d’inclusion.

N’oublions pas que les pensionnats font partie de l’histoire récente du pays – le dernier a fermé ses portes en 1996. La guérison exige que nous occupions tou.te.s un rôle dans la reconnaissance et la rectification du colonialisme au Canada, qui persiste à ce jour. La réconciliation ne se limite pas à un seul jour férié fédéral.

C’est plutôt un objectif que le WWF-Canada cherche à atteindre tous les jours.