Les étudiant.e.s nous parlent de l’importance de restaurer la nature sur le campus

Pour Narcisse Hassan, étudiante en écologie à l’Université Concordia, il vaut mieux passer une heure à l’extérieur plutôt que de nombreuses heures à étudier à l’intérieur si l’on veut apprendre à connaitre la nature – et transformer sa passion en une profession.

A row of recently planted coniferous and deciduous trees each surrounded with a ring of mulch, growing outside university buildings.
Nouveaux arbres sur le campus Loyola de l’Université Concordia © Université Concordia

« Souvent, en sciences, nous nous concentrons sur ce qui se passe en classe et dans les livres, alors que le véritable apprentissage réside dans l’application des connaissances, qui se fait en dehors des salles de classe. »

Narcisse fait partie des étudiant.e.s qui bénéficient de la certification Campus vivant WWF-Canada 2025 obtenue par l’Université Concordia, laquelle reconnait les établissements postsecondaires pour leur engagement exceptionnel envers la conservation et l’environnement.

Pour obtenir cette certification, l’université a planté 1700 arbres et arbustes sur son campus Loyola en collaboration avec La Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi). Cela a permis d’accroitre la diversité de la végétation sur le site, d’augmenter la proportion d’espèces indigènes de 55 % à 76 % et d’élargir l’habitat pour accueillir plus d’oiseaux, de mammifères, d’insectes et d’autres espèces.

Mais ce ne sont pas que les plantes et les animaux qui en profitent : les nouvelles « microforêts » sont utilisées par des étudiant.e.s, comme Narcisse, pour la recherche sur le terrain, et par la communauté des quartiers avoisinants de Montréal pour les loisirs.

« Quand on plante plus de 1 000 arbres, on peut attirer beaucoup d’insectes et d’oiseaux, explique Narcisse, et c’est vraiment génial, surtout quand on est en milieu urbain. »

L’Université Concordia fait partie des sept établissements postsecondaires ayant obtenu la certification du WWF-Canada en 2025. Cette liste comprend le Cégep Vanier, également à Montréal; l’Université Carleton, à Ottawa; l’Université York et la Seneca Polytechnic, dans la région du Grand Toronto; les campus du Niagara College, à Welland et à Niagara-on-the-Lake, en Ontario; et l’Université de Waterloo, à Waterloo, en Ontario.

Ces campus ont organisé un éventail d’activités de conservation et de mobilisation tout au long de l’année scolaire 2024-2025 pour satisfaire aux critères rigoureux de la certification. Ces exigences comprenaient la création, la restauration ou l’intendance d’un habitat pour les espèces sur le campus; la sensibilisation aux enjeux liés à la biodiversité et à la conservation; et un soutien aux étudiant.e.s qui souhaitaient obtenir la certification Leader pour une planète vivante du WWF-Canada.

A row of one dozen young adults with shovels, turning over turfgrass in a field.
Évènement de plantation d’arbres © Université York

L’accès à l’apprentissage pratique qu’offrent ces initiatives est inestimable pour les élèves.

« Le projet de retrait des phragmites (un roseau envahissant) auquel j’ai participé a été une expérience très enrichissante pour moi », explique Nitisha Patel, étudiante en restauration des écosystèmes au Niagara College. « Constater de mes propres yeux l’impact des espèces envahissantes et participer à la mise en place d’une solution concrète a rendu le travail urgent et stimulant. Il ne s’agissait pas seulement d’arracher des plantes, mais aussi de protéger la biodiversité et d’aider les écosystèmes de notre campus à s’épanouir à nouveau. »

En cette période d’incertitude économique, les élèves sont certain.e.s d’une chose : la nature occupe une place importante dans leur vie actuelle et pour l’avenir qu’ils.elles projettent.

« En faisant du bénévolat au sein de la communauté universitaire, j’ai pu voir la portée de mes actions dans les lieux que j’aime », explique Alessia Bozzoli, étudiante à la Faculté des changements environnementaux et urbains de l’Université York. « Cela m’a permis de rencontrer de nombreuses personnes partageant les mêmes valeurs et d’être reconnue pour mon engagement. Je recommande aux étudiant.e.s de s’impliquer, non seulement pour le mérite, mais aussi pour l’occasion formidable de faire partie d’un véritable changement et de mettre leur passion pour le développement durable au service d’une communauté et d’une action concrète. »

A young adult walking across a bare clearing surrounded by mature trees, carrying two shrubs in pots and surrounded by evenly spaced potted plants sitting on the soil.
Plantation d’arbres au printemps © Université de Waterloo

L’investissement des ressources nécessaires pour obtenir la certification Campus vivant démontre la détermination des établissements d’enseignement postsecondaire à être des chefs de file en matière de conservation et à attirer des étudiant.e.s – comme Narcisse, Nitisha et Alessia – qui partagent le même engagement.

La certification Campus vivant est offerte par l’entremise du programme Planète vivante @ campus du WWF-Canada en partenariat avec la Barrett Family Foundation.