Écoutez les sons des baleines dans la zone marine du Grand Ours

L’environnement marin entourant la forêt pluviale du Grand Ours se place parmi les eaux les plus tranquilles le long de la côte de la Colombie-Britannique.

Mais sous la surface, ces extraordinaires écosystèmes sous-marins résonnent des abondants cris et chants des baleines.

Queue de rorqual à bosse visible au-dessus de l'eau
© North Coast Cetacean Society (NCCS)/SWAG project

Abritant plusieurs espèces de mammifères marins en péril, dont des populations en rétablissement de rorquals à bosse, de rorquals communs et d’épaulards, la côte nord de la Colombie-Britannique se prépare à une hausse considérable de la navigation côtière.

Bientôt, les chants, les clics et les appels des baleines s’accompagneront d’une cacophonie de bruits sous-marins d’origine humaine.

Les sons sont essentiels aux baleines. Puisqu’il voyage plus vite dans l’eau que dans l’air, le son est le moyen de prédilection grâce auquel les baleines s’orientent, trouvent leurs aliments, évitent les dangers, communiquent et socialisent.

Le bruit issu des navires peut désorienter et effrayer les baleines, interférant ainsi avec leur capacité à réaliser des activités importantes à leur survie.

Écoutez les sons de trois espèces de baleines vivant dans les eaux au nord de la Colombie-Britannique et apprenez de quelles façons le WWF-Canada soutient les efforts de la Première Nation Gitga’at pour conserver la zone marine et la sécurité des baleines.

Rorqual à bosse

Les rorquals à bosse produisent les chants les plus élaborés de tout l’océan. Les scientifiques pensent que le mâle s’y applique pour attirer des femelles.

Alors qu’on pensait autrefois que les chants n’avaient lieu que dans les aires de reproduction sous les tropiques, un suivi de longue haleine en Colombie-Britannique a révélé que les rorquals à bosse commencent à développer et à pratiquer leurs chants en territoire Gitga’at avant de migrer.

Rorqual commun

Les rorquals communs communiquent à de très basses fréquences inaudibles à l’oreille humaine. En accélérant les enregistrements, nous pouvons entendre leurs appels – portez attention aux oup… oup sonnant à intervalles réguliers dans cette vidéo.

Épaulard

Ces animaux emblématiques de la côte Ouest utilisent l’écholocalisation pour chasser et trouver leur partenaire, en émettant de forts clics et des sifflements qui rebondissent sur leurs cibles afin de déterminer où ils se trouvent et ce qu’il y a autour d’eux.

Pour aider à conserver cette espèce en péril, le WWF-Canada fait partie du projet SWAG (pour « Ships, Whales, Acoustics in Gitga’at Territory », ou « Navires, baleines et acoustique en territoire Gitga’at »), une initiative en partenariat avec la Première Nation Gitga’at et la North Coast Cetacean Society.

Ensemble, nous faisons le suivi du bruit sous-marin et de ses impacts sur les baleines par l’utilisation d’hydrophones. Ce travail soutient les efforts des Gitga’at pour s’impliquer dans la gestion du trafic maritime au sein de leur territoire.