© Shutterstock Atlantic Walrus Swimming

Morse de l'Atlantique

Le morse de l’Atlantique (Odobenus rosmarus) est particulièrement sensible aux perturbations associées aux dérèglements du climat qui causent l’évolution rapide de son monde.

À propos du morse de l’Atlantique

Le morse de l’Atlantique est connu pour sa présence imposante, ses moustaches distinctives et ses défenses en ivoire qu’il utilise pour s’alimenter en fourrageant le fond de l’océan ou pour briser la glace et se hisser hors de l’eau. Autant les femelles que les mâles sont muni.e.s de défenses, qui n’atteignent cependant pas la longueur de celles vues chez les morses du Pacifique.

Au Canada, on retrouve de petites populations de morses de l’Atlantique dans l’Extrême Arctique et dans la région arctique centrale. Entre le 17e et le 19e siècle, les morses de l’Atlantique ont été chassés pour leur ivoire, leur viande et leur graisse, jusqu’au bord de l’extinction. Les populations que l’on retrouvait autrefois dans le Saint-Laurent, à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse sont maintenant éteintes.

Le morse est apparenté aux phoques et aux lions de mer, et tout comme les mammifères marins à nageoires, lorsqu’il n’est pas dans l’océan, il vit en groupes, sur la terre ou la banquise, au sein de ce que l’on appelle une échouerie.

Faits concernant les morse de l'Atlantique

Baby and Adult Atlantic Walrus

Morse de l'Atlantique

Espèce préoccupante

Nom scientifique :

Odobenus rosmarus

Nom Inuktitut :

Aiviq

Statut :

Préoccupant

Statut préoccupant Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition par l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.

Poids :

Mâles jusqu’à 1100 kg, femelles jusqu’à 800 kg

Taille :

Mâles jusqu’à 3 m de long, femelles jusqu’à 2,8 m long

Population :

Environ 30 000

Habitat :

Zones marines de l’Arctique

Aire de répartition :

Arctique de l'Est du Canada, Russie, Groenland et Norvège

Alimentation :

Mollusques et autres invertébrés benthiques

Le saviez-vous?

Les morses ont besoin d’une zone tampon d’environ 5 km autour de leurs échoueries pour leur éviter les perturbations issues des grands navires.

Localisation des échoueries de morses de l’Atlantique.

Qu’est-ce qu’une échouerie de morse?

Les morses préfèrent passer du temps sur la banquise en petits groupes appelées échoueries. C’est là qu’ils se reproduisent, se reposent et socialisent. La banquise leur permet aussi d’avoir un meilleur accès à la nourriture, comparativement aux échoueries terrestres. Lorsque la banquise rétrécit ou disparait, les morses doivent se tenir en plus grands groupes, sur terre. Cette situation peut être dangereuse si les individus très sensibles sont pris par surprise.

© Lin Pepper Walrus (Odobenus rosmarus) in Poolepynton point in Svalbard, Norway

Menaces

Il existe deux sous-espèces de morses : le morse de l’Atlantique et le morse du Pacifique. Et le monde change très vite pour toutes les deux. Les morses sont menacés par le dérèglement du climat causant la fonte de la banquise, ce qui entrainera une surpopulation aux échoueries et un accès limité à leur habitat de prédilection.

Les morses sont peut-être massifs, mais ils sont extrêmement sensibles aux bruits et au stress. La fonte de la banquise apporte des opportunités économiques pour l’Arctique, entre autres par l’exploration pétrolière et gazière, et l’augmentation de la navigation à travers des habitats marins fragiles. Ce bruit et cette activité perturbent les morses. Une nuisance peut mener à une panique, qui peut être fatale pour ces animaux.

Pour observer les effets dévastateurs causés par une panique chez les morses du Pacifique, regardez cet extrait tiré de la série documentaire Notre planète, une production originale de Netflix en collaboration avec Silverback Films et le WWF.

Ce que fait le WWF-Canada

À la fin de l’été et au début de l’automne, lorsque la banquise est à sa plus faible superficie, les sites d’échoueries terrestres deviennent des habitats essentiels pour les morses. À travers le Fonds pour la conservation des espèces de l’Arctique, le WWF-Canada soutient des initiatives de recherche visant à quantifier les impacts de la perturbation sur les morses. Le WWF travaille à minimiser les perturbations sur ces sites en insistant pour des protections terrestres à long terme et des limitations marines. Le WWF-Canada a aussi participé à la cartographie des aires d’échoueries qui nourrit actuellement les les décideur.se.s à travers le processus du Plan d’aménagement du territoire du Nunavut. Ce plan de gestion pourrait garantir des protections pour ces habitats.

Le WWF-Canada a également soutenu un rassemblement d’expert.e.s des morses à travers le Nunavut pour développer des stratégies de gestion basées sur les connaissances inuites à propos des morses et de leur territoire. La priorité du WWF-Canada est d’encourager une récolte autochtone durable qui saura assurer la survie à long terme des sous-espèces.

Le WWF dirige aussi l’initiative « Walrus from Space » (Les morses vus de l’espace, en anglais seulement) qui met à l’essai de nouvelles techniques de surveillance par la technologie satellite, ce qui permet au public de participer en tant que détective des morses et de contribuer au projet.

© Kevin Schafer / WWF Odobenus rosmarus divergens Pacific walrus Males at

Ce que vous pouvez faire

Comme l’Arctique se réchauffe, la banquise continuera de fondre. Lorsque vous soutenez le WWF-Canada, vous nous aidez à assurer la protection des morses et de leur habitat.

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