WWF: L’empreinte des Canadiens se classe parmi les plus élevées au monde

Le rapport, qui dresse l’état de la santé de la planète, révèle que les gens dépensent les ressources de la Terre à un rythme excédant sa capacité à les générer, entamant sérieusement le capital naturel de celle-ci. Le déficit écologique causé par la consommation d’énergie, d’eau et de matériaux à des taux de 50 pour cent supérieurs aux capacités de régénération entraînera de graves conséquences chez les espèces sauvages, les écosystèmes et les générations à venir, qui dépendent tous des services écologiques de la nature. L’ampleur démesurée de cette empreinte écologique correspond à un déclin de la biodiversité, une situation qui révèle la santé chancelante des écosystèmes de la planète. Au rythme où vont les choses, la consommation mondiale nécessite annuellement les ressources d’une planète Terre qui serait 1,5 fois plus grande.

Selon le Rapport Planète Vivante, le Canada affiche la septième plus grande empreinte écologique par personne, sur les 130 nations étudiées. Environ la moitié de cette empreinte est le résultat des émissions de carbone provenant des activités de transport, du chauffage et de la production d’électricité à partir de combustibles fossiles, lesquels contribuent de façon significative aux changements climatiques. Cette consommation est deux fois plus élevée que la consommation du citoyen moyen dans le monde et nécessiterait environ quatre planètes Terre pour être maintenue, si tous les humains vivaient comme les Canadiens.

Le Canada occupe aussi un rang élevé quant à son utilisation de l’eau à des fins de production (empreinte eau de production). À ce chapitre, le Canada se range au 16e rang parmi les pays évalués. L’empreinte eau de production mesure le volume d’eau douce utilisé pour produire des biens, et fournit une indication quant à la demande humaine vis-à-vis des ressources en eau.

Heureusement, l’information et les outils dont nous avons besoin pour changer la situation sont facilement accessibles.

« Je veux léguer à mes enfants une planète en meilleure santé », affirme Gerald Butts, Président-directeur général du WWF-Canada, « et je suis convaincu que c’est le souhait de la plupart des Canadiens. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour transformer nos modes de vie, nos entreprises et nos politiques, de façon à protéger et préserver la Terre. C’est maintenant que nous devons agir pour prévenir des pertes irréversibles. »

Dans le but de réduire l’empreinte écologique du Canada, le WWF-Canada enjoint :
•    le gouvernement canadien à déployer des efforts dynamiques pour réduire l’empreinte carbone du Canada en adoptant des mesures qui réduiront systématiquement les émissions de gaz à effet de serre, comme par exemple la hausse des normes d’efficacité énergétique et un soutien aux initiatives d’énergies renouvelables.
•    l’industrie canadienne à utiliser les ressources de façon plus efficace, notamment les matières carbones et l’eau, pour assurer un bilan positif et réduire l’impact sur la planète.
•    les citoyens canadiens à gérer, de façon responsable, leur propre consommation et à réduire leur empreinte écologique par la voie d’actions précises, comme se joindre à la Communauté Planète Vivante au www.wwf.ca.

« Le taux de perte de biodiversité dans les pays à faible revenu et pour la plupart tropicaux est alarmant. Pendant ce temps, les pays développés vivent dans un paradis illusoire  qui repose sur une consommation excessive et des émissions de CO2 élevées », déclare Jim Leape, directeur général du WWF International.

Le Rapport Planète Vivante, produit en collaboration avec la Zoological Society of London et le Global Footprint Network, utilise l’Indice Planète Vivante pour mesurer la santé de près de 8 000 populations de plus de 2 500 espèces. L’indexe mondial indique que les « stocks » de biodiversité ont diminué de 30 pour cent depuis 1970, les tropiques étant les zones les plus durement touchées, avec une perte de 60 pour cent en moins de 40 ans.

L’empreinte écologique indique que notre demande mondiale de ressources naturelles a doublé depuis 1966, notamment dans les pays très développés comme le Canada, qui consomme bien plus que sa juste part des richesses du monde.

Le rapport offre une description succincte des solutions qu’il faut appliquer pour que la Terre puisse soutenir une population mondiale, qui passera le cap des neuf milliards en 2050. Il propose des choix alimentaires et énergétiques essentiels dans une démarche de réduction d’empreinte, et des mesures plus appropriées pour valoriser et faire fructifier notre capital naturel.

« C’est un défi qui nous concerne tous », précise M. Butts. « En dernier ressort, nous n’avons qu’une seule planète sur laquelle nous pouvons vivre, et nous devons trouver une façon d’utiliser à bon escient ce dont nous disposons sans endommager notre seul système de soutien-vie – la planète Terre. Nous pouvons et devons tous faire de meilleurs choix concernant notre consommation et la façon dont nous produisons et utilisons les énergies. »

Vous pouvez télécharger la version complète du Rapport Planète Vivante 2010 en visitant le www.ca/lpr et panda.org/lpr. Des photos, rouleaux B et documents graphiques du rapport sont disponibles sur demande.

Pour plus d’information, veuillez communiquer avec :
Marie-Claude Lemieux
Directrice pour le Québec, WWF-Canada
[email protected]
514-871-4133

Steven Price
Directeur principal, Sciences et pratiques, Conservation, WWF-Canada
[email protected]
416-484-7713

Au sujet du WWF
Le WWF, l’un des organismes de conservation indépendant les plus respectés dans le monde, compte près de cinq millions d’adhérents, ainsi qu’un réseau mondial qui exerce des activités dans plus de 100 pays. La mission du WWF est de faire cesser la dégradation de l’environnement naturel de notre planète et de bâtir un avenir où les êtres humains vivront en harmonie avec la nature en conservant la diversité biologique du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables et en encourageant des mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation. Visitez le www.panda.org/media pour vous mettre au fait des dernières initiatives et accéder aux ressources destinées aux médias.

Au sujet de la ZSL
Fondée en 1826, la Zoological Society of London (ZSL) est une organisation caritative internationale à caractère scientifique et éducatif, qui œuvre dans le domaine de la conservation. Son mandat est de veiller à la conservation des animaux et de leurs habitats. La société gère la ZSL London Zoo et la ZSL Whipsnade Zoo, mène des recherches scientifiques à la Institute of Zoology et participe activement aux efforts de conservation sur le terrain dans plus de 50 pays, partout dans le monde. www.zsl.org.
 
Au sujet du GFN
Le Global Footprint Network œuvre à l’émergence d’une économie viable en promouvant le concept d’empreinte écologique, un outil de mesure de viabilité. En collaboration avec ses partenaires, le réseau coordonne des travaux de recherche, conçoit des normes méthodologiques et fournit aux décideurs des données comptables crédibles sur les ressources pour conduire l’humanité vers une économique qui tient compte des limites écologiques de la Terre. www.footprintnetwork.org.