VIDÉO : Un drone survole l’Arctique et nous révèle de rares images de baleines boréales

IQALUIT, NUNAVUT, 19 octobre 2016 – De rares images d’un des plus grands mammifères marins au pays, captées par un drone, sont maintenant disponibles, et aideront à la fois les chercheurs et le public à examiner de plus près cette magnifique espèce arctique.
 
« C’est impressionnant de voir à quel point les baleines n’étaient pas du tout perturbées par la présence du drone. Nous pouvons les regarder frapper l’eau avec leurs nageoires, donner des coups de queue sur l’eau, se retourner, socialiser, tout ça pendant qu’elles sont filmées par un drone à une distance sécuritaire », affirme Brandon Laforest, spécialiste principal, Espèces et écosystèmes arctiques au WWF-Canada.
 
Chaque année, des centaines de baleines boréales, mammifères marins détenant le record de longévité avec une espérance de vie de plus de 200 ans, profitent de la saison estivale des eaux libres de glace pour se nourrir de zooplancton dans la baie Cumberland, avant de revenir au Sud dans la baie d’Hudson pour l’hiver. Malgré leur taille, les baleines boréales sont plutôt insaisissables et jusqu’à tout récemment, les scientifiques devaient se fier sur des observations aériennes de qualité inférieure réalisées à l’aide de petits aéronefs volant à des altitudes plus élevées.
 
Avec l’utilisation de drones, l’équipe a été capable de capter de rares images et vidéos de grande qualité d’un petit groupe de la population de baleines boréales du Canada oriental et du Groenland occidental. Ces séquences aideront les chercheurs à combler les lacunes sur les connaissances concernant la biologie et les stratégies alimentaires des baleines boréales. Cette initiative semble être la première de ce genre à utiliser un drone aérien pour l’étude des baleines boréales.  
   
Pourquoi utiliser un drone?
Les drones aériens offrent une opportunité sans précédent pour l’étude des baleines boréales d’une manière non envahissante. Cette technologie permet d’avoir une vue à vol d’oiseau des baleines, ce qui permet :   

  • D’avoir de meilleures estimations de la taille, des tendances et des structures des populations (nombre de mâles, femelles, petits);
  • D’avoir de meilleures estimations de la taille et de la condition physique des baleines, individuellement (incluant la quantité de gras que les baleines accumulent);
  • De répertorier les cicatrices et les marques distinctes permettant de suivre les mêmes baleines sur une longue période de temps, ce qui améliore les données sur les taux de croissance et de reproduction, ainsi que leurs condition physique.   

Qui était impliqué?

  • LGL Limited a contribué avec son biologiste spécialiste des baleines boréales Dr. Bill Koski, qui a développé le projet et participé au travail sur le terrain.
  • L’Université de la Colombie-Britannique, (Sarah Fortune) a co-développé le projet et veillé à sa mise en œuvre.
  • VDOS Global (Brian Whiteside) a fourni le drone aérien et son opérateur (Thomas Seitz).
  • Pêches et Océans Canada (Dr. Steve Ferguson) a fourni les fonds, l’expertise et l’équipement.
  • Le WWF-Canada a fourni les fonds à travers le Fonds de conservation des espèces arctiques et a participé au travail sur le terrain (Brandon Laforest).

Dr. Bill Koski, biologiste environnemental principal pour LGL :
« Les détails que nous pouvons apprécier sur ces images, nous ne pouvons les percevoir sur celles provenant d’aéronefs. En nous rendant aussi proche et en ayant la résolution possible grâce aux drones, nous pouvons avoir une nouvelle perspective sur les baleines. La possibilité d’observer les baleines sur une plus longue période augmente nos connaissances sur ces espèces au niveau individuel et à celui des populations. Plus la technologie du drone se développe, plus grand est le potentiel. Lorsque la durée des batteries et la portée s’amélioreront, un aperçu sans précédent sur le comportement des baleines sera possible. »
 
Brandon Laforest, spécialiste principal, Espèces et écosystèmes arctiques au WWF-Canada :
« Les drones représentent une manière non envahissante et visuellement spectaculaire de pousser plus loin nos connaissances sur l’écologie des espèces. En étant capables d’identifier individuellement les baleines, nous pouvons en apprendre davantage sur les taux de croissance et les résultats reproductifs, ainsi qu’effectuer un suivi de cette population, avec les changements climatiques qui continuent d’altérer l’habitat marin arctique. »
 
Sarah Fortune, candidate au doctoratà l’Université de la Colombie-Britannique :
« La plupart des renseignements que nous avons à propos des comportements alimentaires des grandes baleines proviennent d’observations tirées des bateaux et d’étiquettes de collecte de données qui enregistrent la profondeur de plongée d’un animal. Cependant, ces techniques fournissent une perspective limitée de ce que les baleines font sous l’eau. Nous sommes enthousiastes à l’idée de pouvoir combiner l’imagerie aérienne en utilisant à la fois les drones aériens et le marquage à gradation fine, afin d’obtenir un nouvel aperçu de la stratégie alimentaire des baleines du Canada oriental et du Groenland occidental. »

Brian Whiteside, VDOS Global LLC :
« VDOS Global s’investit dans l’utilisation de technologie pour obtenir un impact positif sur l’environnement et les communautés autour du monde. Nous étions vraiment contents de pouvoir soutenir le WWF-Canada pour une cause de cette importance, et encore plus contents de voir les résultats et l’impact que les données auront pour d’éventuelles recherches déterminantes. »
 
Les vidéos et images captées par le drone sont disponibles pour utilisation et distribution :
 
Images
https://www.dropbox.com/sh/0umjpkud5vvv6m6/AAD6sm8wSh9FlyrXxOw3xu3Pa?dl=0
 
Vidéo
https://vimeo.com/184039880/3e6dc4ac01
 
Veuillez créditer LGL Limited, Université de la Colombie-Britannique, VDOS Global, Pêches et Océans Canada et WWF-Canada si vous utilisez ces séquences.

À propos du WWF-Canada
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr 

Pour plus de renseignements
Laurence Cayer-Desrosiers | Spécialiste communications, évènements et relations avec la communauté, WWF-Canada | 514-703-2409 | [email protected]
 
Liens connexes

The sUAS data were collected under Special Flight Operation Certificate File Number 5812-11-682, ATS 16-17-00014027, and RDIMS 12044419 and were approved by the University of British Columbia Animal Care Committee (Animal Care Amendment A14-0064-A002). Bowhead whale behavioural data were also collected under the following permits: Department of Fisheries and Oceans License to Fish for Scientific Purposes S-16/17 1005-NU and Animal Use Protocol FWI-ACC-2016-09.