Selon le WWF, les Canadiens doivent opter pour l’environnement et l’économie s’ils veulent assurer leur prospérité future
MONTRÉAL, QUÉBEC–(Marketwire – 15 mai 2012) – Le rapport Planète vivante du WWF, rendu public aujourd’hui depuis la Station spatiale internationale, recommande d’accorder une plus grande valeur économique au capital naturel. L’économie canadienne est basée sur les ressources, et le pays tirerait donc des avantages pour la santé à long terme de son économie et de ses écosystèmes s’il accordait plus de valeur aux biens et services fournis par la nature. Nous devons également réduire notre dette écologique en limitant notre demande de ressources naturelles. Une telle approche avant-gardiste permettrait d’éviter de léguer le fardeau d’une dégradation environnementale et économique aux générations futures.
Le rapport Planète vivante indique que les Canadiens consomment environ 3,5 fois leur part de la production annuelle de la Terre. Cela s’inscrit dans une tendance mondiale d’accroissement de la demande des ressources de la part d’une population croissante. Cette tendance exerce des pressions énormes sur la biodiversité de notre planète et représente une menace pour notre sécurité, notre santé et notre mieux-être futurs. Ce déclin corrélé de la biodiversité menace non seulement l’équilibre de nos écosystèmes, mais aussi nos perspectives économiques.
Principales conclusions
- La planète a perdu environ 30 p. cent de sa biodiversité entre 1970 et 2008. Aux tropiques, cette perte atteint 60 p. cent.
- La demande de ressources naturelles a doublé depuis 1966, et nous exploitons actuellement l’équivalent d’une planète et demie pour soutenir l’activité humaine.
- L’empreinte des pays à revenu élevé est cinq fois plus importante que celle des pays à faible revenu.
- Selon certaines prévisions usuelles, d’ici 2030, il nous faudra l’équivalent de deux planètes pour satisfaire nos demandes annuelles.
- Le Canada se classe au 8e rang parmi 130 pays pour ce qui est de l’importance de son empreinte écologique par habitant. Il est devancé par le Qatar, le Kuwait, les Émirats arabes unis, le Danemark, les États-Unis d’Amérique, la Belgique et l’Australie.
Citations
« Nous n’avons qu’une seule Terre. De l’espace, je peux voir l’empreinte de l’humanité, dont des feux de forêt, la pollution atmosphérique et l’érosion. Ce sont des défis dont tient compte cette édition du rapport Planète vivante. Malgré les pressions insoutenables qui s’exercent sur la planète, nous pouvons la préserver non seulement pour notre propre bénéfice, mais aussi – et surtout – celui des générations futures. »
– André Kuipers, astronaute hollandais, depuis la Station spatiale internationale dans le cadre de sa mission pour l’Agence spatiale européenne
« Nous vivons comme si nous pouvions compter sur une planète de rechange à portée de main. Nous consommons 50 p. cent plus de ressources que la Terre est en mesure de produire de façon durable. À moins que nous ne renversions cette tendance, une spirale rapide vers le haut est inévitable. D’ici 2030, au rythme actuel, l’équivalent de deux planètes ne suffira pas à satisfaire à nos demandes. »
– James Leape, directeur général, WWF International
« Les Canadiens ont la chance inouïe d’avoir de vastes ressources naturelles à leur portée. Cependant, si nous ne resserrons pas la gestion de notre environnement et ne réduisons pas nos demandes de ressources naturelles, ces dernières disparaîtront au détriment des générations futures. En sa qualité de pays riche en ressources dont l’économie est basée sur l’exploitation, le Canada se voit offrir une occasion en or de protéger son avenir environnemental et économique en accordant plus de valeur au capital naturel fondamental à l’économie et l’identité canadiennes. »
– Gerald Butts, président et chef de la direction, WWF Canada
À propos du Rapport Planète vivante
Le rapport Planète vivante utilise l’indice Planète vivante mondial pour mesurer l’évolution de la santé des écosystèmes de la planète. Pour ce faire, l’indice suit 9 000 populations de plus de 2 600 espèces. L’indice mondial indique une perte de biodiversité de près de 30 p. cent depuis 1970. Ce sont les tropiques qui ont été les plus durement touchées, avec une perte de biodiversité de l’ordre de 60 p. cent en moins de quatre décennies. Tout comme la biodiversité perd du terrain, l’empreinte écologique de la Terre – soit l’un des autres indicateurs clés utilisés dans le rapport – illustre combien notre demande de ressources naturelles est devenue insoutenable.
Le rapport Planète vivante présente et décrit un certain nombre de solutions qui doivent être mises en place pour renverser l’indice Planète vivante et réduire l’empreinte écologique jusqu’à des niveaux tolérables pour la planète. Ces solutions prennent la forme de 16 actions prioritaires et comprennent notamment l’amélioration des habitudes de consommation, l’attribution d’une valeur économique au capital naturel et l’élaboration de cadres juridiques et politiques pour gérer l’accès équitable à la nourriture, l’eau et l’énergie.
Le rapport est rendu public à peine cinq semaines avant que des nations, entreprises et membres de la société civile se réunissent à Rio de Janeiro pour participer à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Se tenant 20 ans après le dernier sommet de la Terre, cette rencontre représente une occasion clé pour les leaders mondiaux de réitérer leur engagement à créer les conditions propices à un avenir durable.
À propos du WWF
Le WWF trouve des solutions aux principaux défis de conservation de notre planète et aide les gens à prospérer dans la nature. www.wwf.ca/fr
À propos de la ZSL
Fondée en 1826, la Zoological Society of London (ZSL) est une organisation caritative internationale à vocations scientifique, environnementaliste et pédagogique. Elle se donne pour mission la conservation des animaux et de leurs habitats. La ZSL exploite les zoos de Londres et de Whipsnade, mène de la recherche scientifique à l’Institute of Zoology et participe activement à des activités de conservation sur le terrain dans plus de 50 pays sur la planète. www.zsl.org
À propos du GFN
Le Global Footprint Network (GFN) utilise l’empreinte écologique, un outil permettant de quantifier la durabilité, pour faire la promotion de pratiques économiques durables. De concert avec ses partenaires, le réseau coordonne des activités de recherche, élabore des normes méthodologiques et fournit aux décideurs des comptes de ressources étoffés pour aider l’économie humaine à tourner tout en respectant les limites écologiques de la Terre. www.footprintnetwork.org
À propos de l’ASE
L’Agence spatiale européenne (ASE) est la porte européenne vers l’espace. Elle a pour mission de façonner le développement des capacités d’exploration spatiale de l’Europe et d’assurer que les investissements dans l’exploration spatiale continuent de bénéficier aux citoyens de l’Europe et de la planète entière. L’ASE est une organisation internationale regroupant 19 États membres. En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l’ASE se donne les moyens d’entreprendre des programmes et des activités qu’aucun pays européen ne pourrait entreprendre seul. Les divers programmes de l’ASE visent à poursuivre la découverte de la Terre et de son environnement spatial immédiat ainsi que de notre système solaire et de l’univers. www.esa.int
Renseignements
WWF-Canada
Marie-Claude Lemieux
Directrice pour le Québec
514-871-4133
[email protected]
www.wwf.ca/fr