Les records de température indiquent qu’il est urgent d’agir
TORONTO, 18 janvier 2017 — Aujourd’hui, alors que la NASA et la U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration proclament 2016 l’année la plus chaude jamais enregistrée, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) tient à faire les déclarations suivantes :
David Miller, président et chef de la direction :
« La demande pour une transition énergétique immédiate et à grande échelle vers une économie à faibles émissions de carbone ne pourrait être plus urgente. Taxer le carbone est une première étape. Maintenant, il est temps de remplir nos engagements du G20 visant à réduire les subventions accordées à l’industrie des combustibles fossiles et à réorienter ces fonds vers le développement d’énergies renouvelables respectueuses des habitats, et de formations professionnelles pour les Canadiens qui dépendent de l’industrie énergétique pour gagner leur vie. Le temps presse. »
James Snider, vice-président, Science et innovation :
« Depuis 1970, nous avons été témoins d’un déclin de 58 % des populations d’espèces vertébrées partout sur la planète, et nous sommes en voie de perdre 67 % des espèces d’ici 2020 si nous n’effectuons pas les changements radicaux nécessaires à notre façon de vivre, incluant la place qu’occupent les combustibles fossiles dans notre économie. Nous avons dépassé les limites de la capacité terrestre en ce qui a trait aux systèmes climatiques. Non seulement les changements climatiques contribuent au déclin des populations d’espèces, mais, pire encore, ils exacerbent les autres facteurs tels que la perte et fragmentation d’habitats, la pollution et la surexploitation, accélérant les pertes en matière de biodiversité, qui sont par ailleurs déjà colossales. »
Paul Crowley, vice-président, Arctique :
« Incrédule, le monde a été témoin des températures arctiques grimpant au-dessus de la normale et de la banquise qui ne parvenait pas à se former dans l’océan Arctique, résultant en de faibles étendues et épaisseurs de glace, du jamais vu. L’humanité a déjà engagé les espèces et communautés de l’Arctique dans un important réchauffement et des pertes d’habitats. De la chute spectaculaire des populations de caribous toundriques à la fonte du pergélisol, nous voyons maintenant les résultats de ces changements. Et nous appelons à l’aide. Si nous échouons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ralentir le réchauffement, les pertes seront catastrophiques. D’autant plus que les changements ne se limiteront pas aux paysages terrestres et marins de l’Arctique, puisque la nature interconnectée des systèmes terrestres et le rôle de l’océan Arctique dans la régulation du climat mondial feront en sorte que les changements observés ici provoqueront une réaction en chaîne. »
Elizabeth Hendriks, vice-présidente, Eau douce :
« Les Canadiens considèrent l’eau douce, et non le pétrole, le gaz ou le minerai, comme la ressource naturelle la plus importante et la plus précieuse au pays. De plus, les citoyens classent les changements climatiques au premier rang des menaces auxquelles notre eau douce est confrontée. Les évaluations des bassins versants du WWF-Canada révèlent que les Canadiens ont raison de s’inquiéter : dans 19 bassins versants évalués sur 25, les changements climatiques sont une menace significative pour huit d’entre eux, dont les bassins Assiniboine-Rouge, Winnipeg et Nord de l’Ontario. Dans un avenir rapproché, les Canadiens peuvent s’attendre à voir des pénuries en eau, des sécheresses, des inondations et des augmentations de température dans les lacs et rivières, ce qui aura de graves conséquences pour des espèces comme le saumon qui dépend des écosystèmes en eau froide pour frayer. »
Megan Leslie, vice-présidente, Océans :
« Le réchauffement et l’acidification des océans mondiaux résultant des changements climatiques mettent en péril des espèces marines déjà vulnérables, telles que la morue, les poissons-proies et les oiseaux de mer. Alors que le Canada tend vers un objectif de protection de 10 % de ses océans, il est essentiel de créer un réseau d’aires connectées dotées de protections significatives, pour ainsi permettre le mouvement d’espèces marines, d’ores et déjà en cours, en réaction aux changements climatiques. »
En chiffres (selon la NASA) :
- Neuf des dix années les plus chaudes enregistrées ont eu lieu depuis 2000.
- Les niveaux de dioxyde de carbone dans l’air sont à leur plus haut depuis 650 000 ans.
- La banquise de l’Arctique décline à un rythme de 13,3 % par décennie.
- L’augmentation globale du niveau de la mer est de 17,8 cm (7 pouces) depuis les cent dernières années.
À propos du WWF-Canada
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr
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Laurence Cayer-Desrosiers | Spécialiste communications, événements et relations avec la communauté, WWF-Canada | 514-394-1106 | [email protected]