Les études prouvent que les énergies renouvelables sont financièrement viables au Nunavut
IQALUIT, NUNAVUT, 31 mai 2016 — Une étude publiée aujourd’hui par le WWF-Canada démontre que des investissements dans les énergies renouvelables peuvent mener à des réductions significatives d’émissions de dioxyde de carbone ainsi que des coûts d’opérations et d’entretien. C’est la première fois qu’une étude est réalisée concernant la viabilité économique des énergies renouvelables au Nunavut.
L’étude
Au nom du WWF-Canada, le Waterloo Institute for Sustainable Energy (WISE), un institut de recherches sur les énergies propres de calibre mondial rassemblant plus de 90 facultés à l’Université de Waterloo, a conduit l’étude de préfaisabilité sur les 13 communautés du Nunavut les plus prometteuses pour découvrir ce que l’utilisation de sources d’énergies renouvelables dans les réseaux des communautés nordiques pourrait accomplir. Selon cette recherche, cinq communautés ont été identifiées comme ayant un argument commercial très fort en faveur du déploiement des énergies renouvelables.
Pourquoi faire une transition vers les énergies renouvelables dans le Nord?
Le diesel est la principale source de carburant pour les communautés arctiques du Nunavut, une dépendance qui a d’énormes coûts logistiques et financiers, représente une menace pour l’environnement et créé un obstacle à la pleine autonomie des communautés nordiques. Les énergies renouvelables respectueuses des habitats qui proviennent du soleil et du vent offrent une opportunité rentable de réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Faits marquants de l’étude
- Dans chacune des cinq communautés identifiées, un investissement initial dans les énergies renouvelables serait remboursé par la réduction des coûts liée au diesel.
- Le hameau de Sanikiluaq est celui qui aurait un maximum d’économie d’énergie (45 %), ainsi qu’une combinaison associée d’énergies renouvelables (52 %) et une réduction des émissions de dioxyde de carbone (53 %).
- Les quatre autres communautés sélectionnées sont Iqaluit, Rankin Inlet, Arviat et Baker Lake.
Paul Crowley, Directeur, programme Arctique du WWF-Canada, affirme :
« Les énergies renouvelables font des progrès en Arctique, lentement mais sûrement. Mais ce rythme ne permettra pas aux communautés d’être durables et résilientes. Cette étude démontre que l’utilisation des énergies renouvelables dans les communautés nordiques est un bon investissement, que ça sera remboursé avec des économies d’énergies provenant de la réduction des coûts d’opérations et d’entretien liée au diesel. »
David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada, affirme :
« Nous savions déjà que les énergies renouvelables étaient possibles dans le Nord, mais le degré de potentiel identifié dans l’étude est encourageant. Si les communautés nordiques, éloignées et faisant face à des conditions hostiles, ont un argument commercial fort en faveur d’un investissement dans les énergies renouvelables, pensez à ce qui peut être possible pour les communautés et les villes plus au Sud. »
Prochaines étapes
Le WWF-Canada travaille avec un comité d’expert en énergies renouvelables arctiques afin de démontrer que ces énergies sont viables dans l’Arctique canadien. Notre objectif est de voir des projets d’énergies renouvelables à grande échelle dans au moins trois communautés nordiques d’ici 2020.
Le WWF-Canada consultera les cinq communautés sélectionnées en septembre 2016 afin de discuter des résultats de l’étude ainsi que des défis et opportunités liés au développement des énergies renouvelables dans le Nord.
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