Les communautés arctiques adoptent les énergies renouvelables
IQALUIT, NUNAVUT, 21 septembre 2016 – Les communautés arctiques et les gouvernements ont franchi des pas de géant vers une réduction de la dépendance au diesel lors du Sommet sur les énergies renouvelables récemment tenu à Iqaluit, en Arctique, notamment en décidant d’entreprendre des discussions pour l’établissement d’un partenariat sur les énergies renouvelables du Nunavut. Le sommet était organisé par le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) et co-organisé par le gouvernement du Canada, le gouvernement du Nunavut et la Société d’énergie Qulliq, compagnie d’électricité exploitée par le gouvernement pour le Nunavut.
Développements significatifs au sommet :
- Le ministre de l’Énergie et de l’Environnement du Nunavut, Joe Savikataaq, a annoncé que son gouvernement s’engageait à créer un Secrétariat territorial sur les changements climatiques.
- La Société d’énergie Qulliq a annoncé le lancement de son programme de facturation nette (lien en anglais) au printemps 2017, étape importante pour ouvrir la porte à des sources d’énergie autres que le diesel, puisqu’elle permettra d’ajouter les énergies renouvelables à la facture d’électricité.
- Le WWF-Canada a annoncé le lancement d’un fonds de formation sur les énergies renouvelables respectueuses de l’habitat pour les communautés arctiques, pour dynamiser l’économie locale et favoriser le développement économique.
- Les acteurs clés ont engagé des discussions vers la formation d’un partenariat formel afin de permettre d’accélérer le passage vers les énergies renouvelables dans l’Arctique canadien.
- Dans une lettre d’appui, le hameau de Arviat, au Nunavut, a présenté son engagement à soutenir tout effort afin d’améliorer l’utilisation des énergies renouvelables sur son territoire, à la fois pour des raisons économiques et environnementales, puisque la « cause des énergies renouvelables au Nunavut a été plaidée de manière convaincante. »
- Le Waterloo Institute for Sustainable Energy a présenté une nouvelle recherche qui démontre que des millions de dollars sont épargnés dans certaines communautés au Nunavut lorsque celles-ci transfèrent vers les énergies renouvelables.
Les représentants du gouvernement fédéral se sont joints au cabinet des ministres du Nunavut, aux Inuits, aux dirigeants des communautés, au WWF-Canada et aux douzaines d’experts juridiques, environnementaux, scientifiques, politiques, en ingénierie et en énergie pour apprendre sur la réalité des communautés d’Alaska et de Russie, ainsi que celle d’une grande compagnie minière canadienne qui dépend déjà des énergies propres.
Les Inuits ont fait part de leurs inquiétudes face aux changements climatiques et ont partagé leurs expériences à propos du recul de la banquise et de la perte d’espèces jamais vue auparavant à une altitude aussi élevée. Le savoir traditionnel des Inuits, qui connaissent intimement le comportement des vents, du soleil, des plantes et des animaux, est une composante essentielle du travail du WWF-Canada en Arctique. Ils ont souligné que le développement des énergies renouvelables se doit d’être abordable et de prendre en considération les espèces desquelles ils dépendent.
Citation de David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada :
« Ce sont d’énormes pas vers la transition vers des énergies renouvelables respectueuses de l’habitat dans l’Arctique canadien. Le moment est idéal, considérant que la majorité des infrastructures du Nuvanut fonctionnant au diesel doit être remplacée et que le premier ministre Justin Trudeau et le président des États-Unis Barack Obama ont conjointement exprimé leur engagement à réduire la dépendance au diesel en Arctique. »
Citation de Paul Crowley, vice-président, Arctique, WWF-Canada :
« Pendant le sommet, nous avons appris que l’utilisation de différentes sources d’énergies renouvelables dans le Nord est non seulement abordable, mais qu’elle est parfois moins dispendieuse que de s’en tenir seulement au diesel. Nous avons entendu les études de cas de certaines communautés arctiques qui dépendent maintenant des énergies propres, ainsi que d’une compagnie minière qui dépend de l’énergie éolienne pour assurer le fonctionnement continu de ses opérations. Le message était clair : c’est abordable, c’est fiable. Et c’est le temps. »
Faits marquants :
- 67 % de toute l’utilisation de diesel pour la production d’énergie au Canada se passe au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
- Brûler du diesel crée une pollution atmosphérique dommageable, ainsi que de la suie qui se retrouve sur la neige et la glace, attire le soleil et accélère la fonte.
- La banquise arctique a atteint cet été son plus bas niveau, mettant ainsi de la pression sur la faune et les populations de la région qui dépendent de la banquise.
À propos du WWF-Canada
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr
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Laurence Cayer-Desrosiers, Spécialiste communications, évènements et relations avec la communauté, WWF-Canada, [email protected] ou +1 514-703-2409.