Le WWF salue cinq initiatives concrètes de lutte contre le réchauffement climatique entreprises au cours des cinq dernières années
Une Heure pour la Terre fête son 5e anniversaire
Montréal, le 19 mars 2012 – Au cours des cinq dernières années, depuis la tenue du tout premier événement Une Heure pour la Terre à Sydney, en Australie, un certain nombre d’actions susceptibles d’avoir un impact sur le rythme des changements climatiques ont été entreprises au Canada. Le WWF souligne ces cinq grandes initiatives qui indiquent la voie à suivre pour assainir et verdir le Canada.
1. L’Ontario adopte la Loi sur l’énergie verte
La Loi sur l’énergie verte de l’Ontario a été déposée en 2009. Elle jette les bases d’une politique détaillée en matière de conservation d’énergie, de développement des sources d’énergie renouvelable et d’édification d’une industrie de l’énergie verte dans la province. Cette politique, conjuguée à l’élimination progressive du charbon en Ontario, représente la plus importante mesure unique prise pour réduire les émissions nord-américaines au cours des cinq dernières années.
2. La voiture électrique débarque au Canada
L’arrivée de voitures électriques dans le marché canadien, grâce à l’appui des provinces, contribuera à encourager les Canadiens à opter pour une technologie automobile moins polluante. À ce jour, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique ont mis en place des programmes de rabais à l’achat de véhicules électriques. Le programme québécois est le plus généreux des trois : 50 M$ seront octroyés jusqu’en 2015 pour financer des rabais à l’achat ou à la location de véhicules hybrides ou électriques et à l’achat et à l’installation de bornes de recharge à domicile. Pour aider leurs citoyens à faire la transition vers cette nouvelle technologie, plusieurs villes – dont Vancouver, Montréal et Québec – mettent déjà en place un réseau de bornes de recharge dans les lieux publiques. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire sur le plan du développement de l’infrastructure nécessaire pour ces véhicules, ces derniers marquent un changement radical par rapport aux automobiles alimentées aux combustibles fossiles et s’inscrivent dans le virage du transport durable.
3. La Colombie-Britannique et le Québec établissent un prix pour le carbone
En 2008, la Colombie-Britannique a pris la décision historique d’imposer une taxe sur le carbone. La province perçoit cette taxe sur la vente de tous les combustibles fossiles, dont l’essence, le diesel, le charbon, le gaz naturel, le propane et le mazout domestique. À ce jour, l’imposition de cette taxe s’est traduite par une réduction de 3 % de la consommation d’essence en Colombie-Britannique. Le Québec a aussi fait preuve d’initiative en matière de tarification du carbone en adoptant une redevance sur les carburants et les combustibles fossiles en 2007 et une réglementation pour l’implantation du plus grand système régional nord-américain de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre qui entrera formellement en vigueur en 2013.
4. On investit davantage dans les sources d’énergie renouvelable que les combustibles fossiles
En 2011, l’énergie renouvelable a franchi un important jalon à l’échelle mondiale. Pour la toute première fois dans l’histoire, plus d’argent a été investi dans les sources d’énergie renouvelable que dans les combustibles fossiles. Les investisseurs avisés se rendent compte que l’avenir est dans l’énergie renouvelable plutôt que le pétrole, le charbon ou le gaz. Seulement au Canada, les nouveaux investissements financiers dans l’énergie renouvelable ont augmenté de 47 % en l’espace d’une seule année, soit de 2009 à 2010.
5. Aujourd’hui, la moitié de la population canadienne habite une municipalité ayant un plan d’action sur le climat
Des municipalités d’un bout à l’autre du Canada pavent la voie en s’engageant à réduire leurs émissions et à lutter contre les changements climatiques. Vancouver a pris l’engagement audacieux de devenir la ville la plus verte sur la planète d’ici 2020. Les Canadiens ont toutes les raisons d’être fiers du fait que la moitié d’entre eux habitent une municipalité dont les dirigeants font preuve d’une véritable direction en quantifiant leurs émissions de gaz à effet de serre, en fixant des cibles de réduction de ces émissions et en s’engageant dans un plan d’action efficace qui produira des résultats dans la lutte contre les changements climatiques.
LES CINQ PROCHAINES ANNÉES
Il reste encore beaucoup à faire pour transformer le reste du portrait environnemental. Gardien de 20 % de l’eau douce de la planète, de la moitié de la région arctique et du plus long littoral au monde, le Canada se voit offrir une occasion unique de démontrer sa direction en matière de conservation. Le WWF s’est fixé cinq grands objectifs en matière de climat et d’énergie pour les cinq prochaines années :
- Fixer un prix pour la pollution : Le Canada doit se doter d’une stratégie de l’énergie qui fixe un prix pour les émissions carboniques et d’autres émissions, élimine les subventions aux combustibles fossiles et aide le pays à faire la transition des combustibles fossiles aux sources d’énergie renouvelable.
- Éliminer progressivement le charbon : Il nous est possible d’éliminer progressivement l’électricité produite au charbon d’ici cinq ans, et cette mesure à elle seule aura une incidence considérable sur nos émissions totales.
- Mener la planète en matière d’innovation dans les énergies renouvelables : Le Canada dispose de vastes réserves d’énergie renouvelable non exploitées. Si nous les exploitions, nous pourrions devenir un leader mondial en matière d’innovation et d’exportation d’énergie propre. Les provinces peuvent contribuer à l’atteinte de cet objectif en adoptant des politiques efficaces en matière d’énergies renouvelables. Le Canada doit viser l’élimination des dernières subventions versées aux industries du charbon, du pétrole et du gaz.
- Investir dans la mise à niveau de notre infrastructure publique : La désuétude de l’infrastructure est responsable d’énormes gaspillages d’énergie. Pensons à l’électricité utilisée pour pousser l’eau dans de vieux tuyaux et conduits d’égout ou encore aux pertes d’énergie attribuables aux réseaux hydroélectriques vieux d’un demi-siècle. Il est urgent que nous mettions à niveau notre infrastructure afin de pouvoir la raccorder à des réseaux intelligents et des sources d’énergie renouvelable.
- Prendre le virage de la voiture électrique : Les entreprises et les municipalités doivent transformer leurs parcs automobiles à l’électricité, ce qui contribuerait également à favoriser le développement de l’infrastructure nécessaire pour les véhicules électriques à l’échelle pancanadienne.
« Ces exemples de progrès réalisés au cours des cinq dernières années nous démontrent ce qu’il est possible d’accomplir lorsque nous consacrons nos énergies à provoquer des changements. Nous voyons là d’importants pas dans la bonne direction, et nous espérons que les gouvernements vont accélérer le rythme au cours des cinq prochaines années, notamment pour réduire l’empreinte carbone du secteur des transports qui représente plus de 40 % des émissions totales de GES au Québec et au Canada. »
– Marie-Claude Lemieux, Directrice pour le Québec, WWF-Canada
À propos d’Une heure pour la Terre du WWF
Faites comme des millions de personnes à travers le monde et éteignez vos lumières le samedi 31 mars, de 20 h 30 à 21 h 30. Visitez wwf.ca/UneHeurePourLaTerre pour vous joindre au mouvement.
Une heure pour la Terre du WWF permet à des particuliers, des entreprises et des collectivités partout dans le monde de s’unir et de lancer un puissant appel à l’action dans l’espoir d’un monde meilleur et d’une planète plus saine. Au Québec, le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs est commanditaire de l’événement. À l’échelle nationale, notre commanditaire est le Programme de récompense AIR MILES. En tant que principaux commanditaires d’Une heure pour la Terre du WWF, ces organismes mettront à profit leur incroyable pouvoir de mobilisation pour diffuser notre message et encourager l’action individuelle.
À propos du Programme de récompense AIR MILES
Avec plus de 10 millions de comptes d’adhérent AIR MILES actifs, le Programme de récompense AIR MILES a la capacité de rejoindre les Canadiens d’un bout à l’autre du pays et de les inciter à faire leur part chaque jour pour la planète.