Le WWF-Canada salue le plan de Loblaw de bannir les microbilles d’ici 2018
Toronto, le 12 juin 2015 – Les Compagnies Loblaw limitée (Loblaw), un partenaire du WWF-Canada, ont annoncé que d’ici la fin de 2018, elles cesseront d’utiliser des microbilles dans les produits ménagers et les cosmétiques qu’elles produisent.
« L’engagement de Loblaw d’éliminer les microbilles de ses produits d’ici 2018 démontre son grand leadership. La pollution par le plastique a un effet incommensurable sur notre environnement, a déclaré David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada. Ces déchets sont susceptibles de libérer des produits chimiques toxiques et de blesser les animaux si ceux-ci ingèrent des morceaux de plastique ou s’emmêlent dans des débris. »
Les microbilles sont ces minuscules morceaux de plastique non biodégradables, qui ne s’éliminent pas dans la nature. Elles sont utilisées comme exfoliants dans plusieurs produits de consommation courante tels que les écrans solaires, produits nettoyants, crèmes pour le visage ou le corps, ou encore – eh oui! – dans le dentifrice. Les microbilles sont si petites qu’elles se glissent à travers les mailles de nos systèmes de traitement des eaux et finissent par retourner dans nos rivières, nos lacs et nos océans.
En 2013, des chercheurs ont rapporté qu’on pouvait trouver entre 1500 et 1,7 million de particules de plastique par mille carré – soit environ 2,5 kilomètres carrés – dans les Grands Lacs. La plus haute concentration se trouvait dans le lac Érié. En plus de s’accumuler dans l’estomac, les microbilles peuvent provoquer de la toxicité dans le foie et endommager le système digestif. L’Illinois est devenu, en juin 2014, le premier État américain à bannir la vente de produits contenant des microbilles.
L’UNESCO estime que la pollution par le plastique dans nos océans tue environ 100 000 mammifères marins et un million d’oiseaux marins, chaque année. En 2015, un autre rapport a révélé qu’environ 8 millions de tonnes de plastique sont jetées dans les océans annuellement.
« L’interdiction des plastiques à usage unique et des microbilles dans des produits de consommation tels que les cosmétiques et le dentifrice constitue l’une des plus importantes solutions que nous pouvons employer pour protéger l’eau de notre planète – à la fois les océans et l’eau douce », a affirmé David Miller.
Le WWF-Canada travaille en ce moment à mesurer la santé de tous les cours d’eau du Canada, incluant le statut des espèces de poissons qui y vivent ainsi que les concentrations de contaminants qui s’y trouvent.
Les Compagnies Loblaw limitée, qui collaborent avec le WWF-Canada dans le cadre du Fonds Loblaw pour l’eau et de son engagement envers les produits de la mer durables, ont de plus annoncé qu’elles cesseraient l’usage du triclosan, un produit que l’on retrouve dans certains savons antibactériens, dentifrices et cosmétiques, et qu’on suspecte de contribuer à la résistance aux antibiotiques. L’entreprise s’est également engagée à planifier la fin de l’utilisation des phtalates, d’autres produits chimiques que l’on utilise pour parfumer certains produits ou encore pour ajouter de la souplesse aux plastiques. Certains croient que les phtalates interfèrent peut-être avec le système endocrinien du corps.
À propos du Fonds mondial pour la nature
Le WWF-Canada est la section canadienne du Fonds mondial pour la nature (WWF), l’un des grands organismes de conservation indépendants et parmi les plus respectés dans le monde. Fort du soutien actif de plus de 25 000 citoyens au Canada, le WWF-Canada poursuit depuis près de 50 ans son action d’intégration de la connaissance scientifique et de la recherche dans des projets bien concrets menés sur le terrain. Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation de notre époque afin d’assurer aux humains de vivre en harmonie avec la nature. wwf.ca/fr
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