Le WWF-Canada appuie des recommandations fermes pour combattre les algues dans le lac Érié

Toronto, le 1er septembre 2015 – Les éclosions d’algues sont en croissance dans le lac Érié depuis environ une décennie, ce qui pose une menace pour l’eau potable des communautés riveraines, ainsi que pour leur environnement et leur économie. Le phosphore est un nutriment clé des systèmes aquatiques, mais, en surabondance, il constitue la principale cause de la prolifération des algues bleu-vert. Afin de combattre cette tendance inquiétante, le sous-comité chargé de l’Annexe des nutriments de l’Accord relatif à la qualité de l’eau des Grands Lacs (ARQEGL 2012), fruit de la collaboration entre les gouvernements canadien et américain, a émis de nouvelles recommandations. Ces dernières incluent une cible de 40 % de réduction de la charge de phosphore déversée dans les bassins central et occidental du lac Érié.
 

Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), en collaboration avec Freshwater Future, Freshwater Future Canada, l’Ohio Environmental Council, Environmental Defence et l’Alliance for the Great Lakes, a évalué les Cibles de phosphore binationales recommandées pour lutter contre les proliférations d’algues dans le lac Érié. Avec nos partenaires, nous avons déposé des commentaires dans lesquels nous soulignons qu’afin d’avoir un impact réel sur la réduction des éclosions d’algues, le sous-comité doit impérativement inclure des cibles pour le bassin oriental du lac Érié, ainsi que des échéanciers réalisables pour l’atteinte de ces cibles.
 

« Nous saluons le travail du sous-comité chargé de l’Annexe des nutriments de l’ARQEGL, qui recommande un objectif de réduction de 40 % du phosphore pour le lac Érié. Il s’agit d’un pas dans la bonne direction, vers notre objectif d’amélioration de la qualité des eaux canadiennes d’ici 2025, a déclaré David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada. Nous sommes à un moment charnière, où l’implantation de mesures efficaces est essentielle si nous voulons contrôler la prolifération des algues qui menacent la santé du lac Érié. Pour avoir un impact réel, nous devons tout mettre en œuvre. Les cibles de réduction doivent être étendues au bassin oriental afin d’enclencher véritablement la restauration du lac Érié. En développant une approche globale, nous serons en mesure d’aborder le problème de front. »

La soumission conjointe de notre groupe transfrontalier inclut donc les recommandations suivantes :
 

  • Établir une cible de réduction de la charge de phosphore de l’ordre de 40 % pour le bassin oriental du lac Érié, au moins sur une base provisoire.
  • Faire en sorte que la recherche scientifique se concentre sur les sources du phosphore qui est déversé dans le lac Érié, en particulier via les affluents prioritaires.
  • Établir un échéancier clair pour l’atteinte des cibles. Les gouverneurs de l’Ohio et du Michigan, ainsi que la première ministre de l’Ontario, ont récemment signé une entente afin de réduire de 40 % la charge de phosphore dans le lac Érié d’ici 2025.

Les éclosions d’algues néfastes et toxiques dans le lac Érié sont causées notamment par le ruissellement excessif d’eaux usées et constituent l’une des plus grandes menaces pesant sur les Grands Lacs. Elles posent un risque pour l’eau potable, la qualité de vie et la croissance économique dans la région.
 

« Nous sommes heureux d’émettre des recommandations concernant cette initiative importante, qui aura un impact sur la qualité de l’eau dans le lac Érié, a affirmé James Snider, vice-président par intérim du programme Eau douce du WWF-Canada. Pour notre rapport sur le bassin versant des Grands Lacs, nous avons découvert que dans plusieurs rivières et ruisseaux du sous-bassin versant du nord du lac Érié, les niveaux de phosphore dépassaient les seuils acceptables pour la qualité de l’eau dans plus de 70 % des échantillons recueillis entre 2008 et 2012. Cela est très alarmant. Nous espérons, avec ces mesures additionnelles et la collaboration entre les partenaires et les gouvernements, que nous commencerons bientôt à constater des améliorations. »
 

Vous pouvez consulter les détails de ce rapport, et bien d’autres, au rapportsbassinsversants.wwf.ca
 

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Personne-ressource :

Sophie Paradis
Directrice pour le Québec, WWF-Canada
(514) 394-1105
[email protected]

À propos du WWF :
 
Le WWF-Canada est la section canadienne du Fonds mondial pour la nature (WWF – World Wildlife Fund), l’un des grands organismes de conservation indépendants et parmi les plus respectés dans le monde. Le WWF-Canada poursuit depuis près de 50 ans son action d’intégration de la connaissance scientifique et de la recherche dans des projets bien concrets menés sur le terrain. Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation de notre époque afin d’assurer aux humains de vivre en harmonie avec la nature. wwf.ca/fr