Le Plan d’action du fédéral pour les épaulards jugé insuffisant

Accroitre la recherche ne comblera pas les besoins immédiats de cette espèce emblématique en voie de disparition
 
VICTORIA, 10 mars 2017 — Le tout récent Plan d’action pour les épaulards (Orcinus orca) résidents du nord et du sud au Canada du gouvernement fédéral, qui fait partie de la série de plans d’action sur les espèces en péril, n’inclut pas les mesures fermes et immédiates nécessaires pour aider cette espèce qui lutte pour sa survie.
 
La population d’épaulards résidents de la côte sud de la Colombie-Britannique ne compte plus que 78 individus. Afin de s’engager sérieusement en faveur de leur survie, le gouvernement devait produire un plan d’action contenant des actions immédiates et mesurables afin d’éliminer les principales menaces. Or, ce plan d’action est insuffisant à cet égard, ne spécifiant pas d’échéancier détaillé et faisant défaut sur trois volets importants.
 
Disponibilité de la nourriture

  • Le plan devrait : réclamer des actions significatives et des mesures concrètes pour sécuriser la disponibilité de la nourriture pour les épaulards, incluant la fermeture de sites de pêche spécifiques lorsque nécessaire. 
  • Au contraire, le plan : s’engage à explorer des mesures stratégiques pour la pêche ainsi que d’autres actions de gestion à mettre en œuvre « si nécessaire ».  

 
Perturbations et contaminants

  • Le plan devrait : réclamer des cibles et des actions quantifiables afin de réduire les perturbations acoustiques et physiques, ainsi que les contaminants, pour chaque impact et la somme de ces impacts (les effets cumulatifs). 
  • Au contraire, le plan : s’engage à « développer et recommander la mise en place de meilleures pratiques, directives, normes et autres mesures afin de minimiser ou éliminer les perturbations acoustiques et physiques pour les épaulards résidents » et « étudier davantage les zones spécifiques et règlementations sur la navigation qui réduisent l’impact sonore. »

 
Sur la gestion des menaces émergentes

  • Le plan devrait : réclamer une direction claire afin que le développement industriel ne soit permis que si le niveau d’impact net sur les populations d’épaulards, à la fois des activités existantes et nouvelles, est en décroissance et non pas en croissance.
  • Au contraire, le plan : n’est pas clair sur la façon de gérer les menaces émergentes et le développement industriel continu.  

 
David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada :
« Les épaulards sont sur le point de disparaître des eaux du sud de la Colombie-Britannique. Le WWF-Canada a demandé à ce que des mesures significatives soient prises pour assurer leur approvisionnement alimentaire et pour limiter l’accélération des menaces provenant du développement industriel et des autres activités humaines dans leurs habitats essentiels. L’objectif imposé par la LEP pour les épaulards est ‘‘Assurer la viabilité à long terme des populations d’épaulards résidents’’. Ce dernier ne pourra être atteint sans la mise en place de protections rigoureuses et fermes afin de prévenir les menaces existantes et émergentes qui nuisent à ce rétablissement. Ce n’est pas seulement une question d’éthique que l’on attend de notre gouvernement, c’est une obligation légale pour les espèces de la LEP. Le temps presse. »
 
Le WWF-Canada travaille depuis 50 ans au rétablissement et à la protection des espèces, incluant les épaulards résidents du sud :    

  • En travaillant avec l’industrie du transport maritime afin de minimiser les impacts sonores du bruit sous-marin sur ces baleines.
  • En collaborant avec des partenaires afin de promulguer une protection marine via un réseau d’aires marines protégées sur la côte Pacifique

  
À propos du WWF-Canada
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