La très faible étendue de la banquise souligne les besoins en protections marines

IQALUITL’étendue de la banquise arctique a atteint, cette année encore, son plus faible record pour la troisième année consécutive, perdant une superficie équivalente à la taille de l’Islande. Moins de banquise implique une perte d’habitat pour les espèces arctiques telles que les ours polaires, les morses, les phoques, les bélugas, les narvals et les baleines boréales. Cela affecte aussi leur capacité à trouver de la nourriture et à échapper aux prédateurs.
À propos de l’étendue de la banquise arctique au printemps 2017 :

  • L’étendue de la banquise mesure la quantité de glace recouvrant la surface de l’océan arctique à sa taille la plus vaste de l’année, qui culmine généralement autour du début de mars.
  • L’étendue de la banquise arctique de 2017 était de 14,42 millions km2, une diminution de 100 000 km2 par rapport à la même période l’an dernier, une superficie comparable à la taille de l’Islande.   
  • Les derniers records ont été établis en :
  • 2016 : 14,52 millions km2
  • 2015 : 14,54 millions km2
  • 2011 et 2006 : 14,64 millions km2

Ce que ça signifie pour les espèces et les écosystèmes :

  • Les ours polaires ont besoin de la banquise pour s’alimenter et se déplacer à travers leur aire de répartition. Les phoques annelés, leur principale source alimentaire, dépendent aussi de la banquise pour construire leurs repaires de mises bas.
  • Les baleines telles que les narvals et les bélugas utilisent la banquise comme une cache pour échapper aux épaulards, qui ont tendance à étendre leur terrain de chasse vers le nord alors que la glace se retire.
  • Les Inuit dépendent de ces espèces pour leur alimentation, leur culture et leur subsistance, et ils utilisent la banquise pour voyager pendant l’hiver. Ils peuvent de moins en moins se fier aux routes établies en raison de la faible intégrité de la couverture de glace.
  • L’étendue de la banquise arctique devrait continuer à diminuer en raison des changements climatiques qui réchauffent la planète. Cela rend des régions comme le Dernier refuge de glace (lieu où la banquise d’été devrait durer le plus longtemps) critiques pour la protection marine.

 
Paul Crowley, vice-président, Arctique au WWF-Canada :
« L’étendue minimale de la banquise de cette année souligne la nécessité de protéger le Dernier refuge de glace, lieu où la banquise devrait durer le plus longtemps. Nous devons protéger à la fois l’intégrité de la couverture de glace et les régions écologiquement productives situées à sa lisière, telles que le détroit de Lancaster et la polynie des eaux du Nord; d’importants refuges pour les espèces arctiques qui se déplacent vers le nord alors que le climat se réchauffe. Accompagnée de mesures globales réduisant les émissions de gaz à effet de serre, la création d’un réseau résilient d’aires marines protégées aidera à maintenir en santé les espèces arctiques et les communautés qui dépendent d’elles. »
 
À propos du WWF-Canada
Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tous à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale afin que la nature, les espèces et les communautés puissent cohabiter en toute harmonie. Parce que lorsque la nature va, tout va. wwf.ca/fr

Pour plus de renseignements
Laurence Cayer-Desrosiers | Spécialiste communications, événements et relations avec la communauté, WWF-Canada | 514-394-1106 | [email protected]