Avancée importante pour freiner le déclin des espèces

S’engager à effectuer un calendrier pour ancrer juridiquement les décisions quant à l’inscription des espèces sur la liste de la LEP renforcera la loi
 
TORONTO, 28 novembre 2017 – Le Fonds mondial pour la nature Canada félicite le gouvernement du Canada pour son engagement à la mise en place d’un calendrier ciblé relatif à la prise de décisions concernant la liste des espèces en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), qui fait suite à l’évaluation des propositions faites par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) à la ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Le Rapport Planète vivante Canada révélait que la moitié des espèces vertébrées étudiées au Canada sont en déclin, en moyenne de 83 %, et considérait les délais d’inscription sur la liste de la LEP comme une des faiblesses principales dans l’efficacité du processus de la loi fédérale. Cette nouvelle mesure devrait contribuer à la protection en temps opportun des espèces en péril au Canada.
  
David Miller, président et chef de la direction du WWF-Canada :
« Notre rapport révèle que le déclin des espèces est un problème canadien, et que notre Loi sur les espèces en péril (LEP) n’atteint pas son plein potentiel en raison des délais considérables dans le processus d’inscription des espèces en vertu de la loi, de son incapacité à respecter les échéances pour les stratégies de rétablissement et pour l’identification et la protection des habitats essentiels, ainsi que de l’importance trop grande accordée aux considérations socioéconomiques dans la prise de décisions concernant l’inscription.
 
« La toute première entrave majeure au processus de protection de nos espèces en péril réside dans le penchant du gouvernement actuel à contourner le « déclenchement du chronomètre » concernant les exigences légales pour la prise de décision à propos des recommandations du COSEPAC à l’intérieur d’un an. Cette brèche signifie que les recommandations du COSEPAC pourraient, et ont été en effet, reléguer aux oubliettes. Le projet de loi d’initiative parlementaire C-363 visait à réparer cette faille en affirmant clairement que le chronomètre devait être déclenché lorsque le COSEPAC déposerait ses recommandations à la ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Le nouveau délai annoncé par la ministre serait de deux ans pour les espèces terrestres et certaines espèces aquatiques et de trois ans pour les « espèces aquatiques plus complexes » — en d’autres mots, celles ayant une importante valeur socioéconomique.
 
« Cet engagement reconnaît la valeur de l’expertise scientifique du COSEPAC et le rôle de la science lorsqu’il est temps d’élaborer les politiques gouvernementales. Nous applaudissons cette nouvelle mesure, mais nous exhortons le gouvernement à agir selon les conclusions scientifiques du COSEPAC et à prendre des décisions d’inscription d’espèces dans l’année tel que proposé dans le projet de loi d’initiative parlementaire. 
  
« Alors que le COSEPAC se réunit pour établir ses recommandations finales pour 2017, nous félicitons le gouvernement d’avoir agi de façon non partisane et nous attendons davantage de mesures afin de renverser la tendance au déclin des espèces au Canada dans un futur rapproché. »
 
À propos du WWF-Canada
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