50 récits: Pour que l’Amazonie reste sur pied

Au cœur de la forêt amazonienne, des douzaines de communautés indigènes vivent – volontairement – en retrait du monde moderne. Gageons que leur quotidien ne ressemble guère au nôtre!
Cette forêt tropicale, qui est leur environnement naturel depuis des siècles, est cependant tout aussi essentielle pour chacun d’entre nous, et nous devons veiller à la conserver. Il en va de notre survie à tous.

Forêt tropicale, Brésil © Nigel Dickinson / WWF-Canon
Quel est l’enjeu?
Plus grande forêt tropicale dans le monde, l’Amazonie joue un rôle crucial dans la régulation de notre climat; ses arbres stockent des quantités phénoménales de carbone et l’eau s’évapore de la surface de leurs feuilles.
Cette gigantesque forêt abrite également une espèce connue sur dix. Aras rouges, harpies féroces, anacondas, jaguars, dauphins d’eau douce, lamantins, loutres géantes et piranhas ne sont que quelques-unes des espèces qui la fréquentent et dont la survie en dépend.
Mais l’Amazonie est menacée. L’élevage du bétail, l’agriculture, l’exploitation forestière et le réchauffement climatique pèsent sur son avenir. Une superficie de la taille de trois terrains de football est détruite à chaque minute qui passe. Si on ne la protège pas, d’immenses étendues de la forêt pourraient disparaître en une seule génération.
Les scientifiques craignent que si la forêt perd 10 % de ce qui lui reste, l’Amazonie pourrait franchir le point de non-retour. Elle se transformerait alors en savane et en prairies et relâcherait d’immenses quantités de carbone, ce qui déstabiliserait complètement le climat de la planète.
Où en est-on?
Grâce en partie à l’action du Fonds mondial pour la nature, plus des quatre cinquièmes de l’Amazonie sont encore en état.
Dans les années 1970, nos campagnes de sensibilisation au sujet des forêts pluviales tropicales ont aidé à sonner l’alerte. Le monde a pris conscience du péril auquel l’Amazonie faisait face. Depuis lors, nous avons poursuivi nos efforts pour accroître la protection de la forêt et réduire l’impact du développement sur ce que l’on désignait comme le poumon de la planète.
En 2002, nous avons créé un partenariat avec le gouvernement du Brésil, la Banque mondiale, la banque de développement allemande et d’autres organismes, pour protéger une superficie couvrant 12 % de la forêt amazonienne en territoire brésilien. À ce jour, nous avons doublé le territoire de forêt pluviale sous protection, et créé des parcs nationaux et des réserves naturelles sur plus de 250 000 km², une superficie plus grande que celle du Royaume-Uni. Et nous aimerions en ajouter tout autant aux aires protégées d’ici 2015.
Au Pérou, nous avons apporté notre appui à la création du parc national Alto Purús, l’une des plus grandes aires protégées de toute l’Amazonie. Ce projet mettait en déroute des années d’exploitation forestière et de braconnage qui menaçaient l’extraordinaire biodiversité de cette région, ainsi que les gens qui l’habitent. La constitution de cette aire protégée a en outre permis de relier l’Amazonie péruvienne à la brésilienne et à la bolivienne.
Le saviez-vous?
L’Amazone est le plus grand bassin fluvial dans le monde; il se jette dans l’océan à un débit de plus de 200 000 m³ d’eau par seconde.
Quelques chiffres
+ de 80 % – de l’Amazonie est encore en bon état
250 000 km² – superficie constituée en  parcs et réserves nationaux au Brésil au cours des dix dernières années
30 millions – de personnes vivent en Amazonie
2015 –  date butoir de notre objectif de créer une aire protégée de 130 000 km² supplémentaires dans la partie brésilienne de l’Amazonie
+ de 1 200 – variétés de plantes et de vertébrés que la science a découverts et identifiés au cours de la dernière décennie – c’est une nouvelle espèce tous les 3 jours
Et maintenant?
Nous collaborons avec les gouvernements de huit pays et territoires outre-mer de l’Amazonie pour créer une chaîne d’aires protégées qui  traverseront tout cet immense territoire. Notre objectif ultime est de voir les pays de l’Amazonie gérer la forêt comme une seule et même entité vivante.
Nous menons également notre action auprès des industries dont l’activité a le plus profond impact sur l’Amazonie – notamment le bois d’œuvre et le papier, le bétail, la culture du soya et l’exploitation minière – afin de promouvoir des modèles d’exploitation durables et à plus faible impact sur l’environnement.
Par exemple, depuis 2006 nous avons aidé à convaincre des entreprises de ne pas acheter le soya produit dans des zones de déforestation récente au Brésil. Cela a donné des résultats : la déforestation diminue et les rendements du soya augmentent.
Le Fonds mondial pour la nature en action
Jetez un coup d’œil à la vie en Amazonie
https://www.youtube.com/watch?v=jc3uk98RZGo
Ce que vous pouvez faire
Dans l’État d’Acre, au Brésil, nous contribuons à la sauvegarde de 1 milliard d’arbres, en partenariat avec l’organisme britannique Sky Rainforest Rescue; pour ce faire, nous aidons les populations locales à améliorer leur niveau de vie par la protection de la forêt.
Apportez votre appui à  Sky Rainforest Rescue : https://rainforestrescue.sky.com/
L’on trouve de l’acajou d’Afrique – une variété menacée – dans le bassin de l’Amazone. Recherchez le logo FSC et choisissez des produits du bois provenant de zones exploitées de manière responsable.
Pour en savoir plus sur notre action en Amazonie :
https://wwf.panda.org/what_we_do/where_we_work/amazon/
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