50 récits: Mettre fin au trafic illégal d’espèces sauvages

Si vous avez déjà mangé du poisson ou encore acheté une table en bois ou des ornements sculptés en vacances, il y a fort à parier que vous avez contribué au trafic d’espèces sauvages.
Le commerce de plantes et d’animaux sauvages, ainsi que d’objets dérivés de ces espèces, est un phénomène mondial. Ce commerce vaut des milliards de dollars, emploie des millions de personnes et, à la condition qu’il soit géré adéquatement, peut représenter un moyen durable de satisfaire aux désirs et aux besoins des consommateurs.
Cependant, ce commerce a aussi un côté lugubre.

Angleterre, Royaume-Uni, peaux de tigre et d’autres grands félins saisies à l’aéroport d’Heathrow. © Edward Parker / WWF-Canon
Quel est l’enjeu?
Des éléphants sont massacrés pour leurs défenses. Des gorilles protégés sont l’objet d’une véritable boucherie, car leur viande est très prisée. Des tigres et des rhinocéros sont abattus pour certaines parties de leur corps auxquelles on prête des valeurs médicinales.
Le trafic illégal d’espèces sauvages en péril est un phénomène choquant et nous travaillons sans relâche pour y mettre un terme. Mis à part la perte d’habitat, il s’agit de la principale menace à la survie d’espèces en voie de disparition. Pour certaines espèces, comme le tigre, c’est peut-être la pire menace de toutes.
Les gangs criminels qui gèrent ce trafic dévastent aussi des collectivités locales par les autres activités illégales qu’ils financent, dont le trafic illégal de drogues et d’armes à feu.
Le commerce légal doit aussi être surveillé. Il est légal de faire le commerce de la plupart des espèces animales et végétales, mais une surexploitation de ces espèces pourrait compromettre leur survie.
L’histoire jusqu’à maintenant
Nous avons soutenu la conclusion du tout premier accord international visant à mettre fin au trafic d’espèces en voie de disparition.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (CITES) a pris effet en 1975. Aujourd’hui, cette convention réglemente le commerce de 30 000 espèces végétales et animales en voie de disparition différentes dans 175 pays.
Notre plus grand succès à ce jour réside peut-être du côté du trafic des peaux de crocodiles. Lorsque la CITES est entrée en vigueur, le trafic des peaux de crocodiles sauvages était hors de contrôle et plusieurs espèces étaient menacées de disparaître. Aujourd’hui, la vaste majorité des peaux vendues proviennent de crocodiles d’élevage.
Cependant, appliquer la réglementation et surveiller le commerce dans les endroits très reculés demeure un défi énorme. En 1976, de concert avec l’IUCN, nous avons aidé à créer TRAFFIC, une initiative de surveillance de la vente d’animaux sauvages, de plantes sauvages et de produits dérivés.
Aujourd’hui, TRAFFIC exploite plus de 20 bureaux dans le monde. L’initiative a contribué à réduire le trafic illégal de produits dérivés de la faune et la flore, dont les cornes de rhinocéros, les ivoires, les membres et organes de tigres, les oiseaux tropicaux, les poissons et le bois d’œuvre.

Pièces de thon frais vendus pour du Sushi et Sashimi. Marché de poisson de Tsukiji, Tokyo, Japon. © Michel Gunther / WWF-Canon
Le saviez-vous?

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement a déclaré que le gorille est à risque de disparaître de la majeure partie de son aire de répartition actuelle d’ici moins de 10 à 15 ans si le braconnage et la perte d’habitat se maintiennent aux rythmes actuels.
Faits et statistiques

  • Entre 2002 et 2006, 1000 tortues d’Égypte commercialisées illégalement ont été saisies dans l’Union européenne.
  • Chaque année, 12 000 éléphants sont abattus pour satisfaire la demande d’ivoire dans les marchés non réglementés de l’Afrique et de l’Asie. Il ne reste plus que 30 000 éléphants d’Asie, ce qui représente une situation très inquiétante.
  • La CITES protège 30 000 espèces végétales et animales.

Que réserve l’avenir?
Nous devons veiller à l’application des lois en place contre le trafic illégal d’espèces sauvages. De concert avec TRAFFIC, nous travaillons pour renforcer les processus judiciaires dans plusieurs pays.
Nous devons nous assurer que les lois nationales et internationales sont modifiées selon l’évolution des tendances dans le trafic illégal d’espèces sauvages.
C’est pourquoi nous avons recours à la science de pointe pour éclairer nos recommandations à la CITES, exiger une protection plus rigoureuse lorsque c’est nécessaire et autoriser un commerce contrôlé lorsque la survie d’une espèce n’est pas menacée.
Ce que vous pouvez faire
Assurez-vous que les bijoux et les souvenirs que vous achetez en vacances sont légaux et ne sont pas dérivés d’espèces végétales ou animales en voie de disparition. Si vous avez le moindre doute, optez pour un produit de rechange.
Lorsque vous achetez du bois d’œuvre, du papier ou des produits de la mer, optez pour des produits certifiés par le Forestry Stewardship Council (FSC) ou le Marine Stewardship Council.
Évitez d’acheter du thon rouge de l’Atlantique. Bien qu’il soit encore légal d’en faire le commerce, cette espèce est sur le point de disparaître parce qu’elle est surexploitée.
Ce n’est qu’un exemple qui démontre pourquoi nous devons exercer un contrôle rigoureux sur le commerce d’espèces sauvages.
https://wwf.panda.org/what_we_do/footprint/smart_fishing/sustainable_fisheries/bluefin_tuna/
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