50 récits: Coto Doñana, la halte du ciel

Le 29 avril 2011, le Fonds mondial pour la nature a célébré ses 50 ans d’engagement envers la protection de l’environnement. Pour souligner cet anniversaire, nous publions 50 récits en 50 jours, pour rappeler ce que tous ensemble nous avons accompli, et tenter de dessiner la voie des 50 prochaines années.
Saviez-vous qu’il y a des couloirs aériens plus achalandés qu’une autoroute? Laissez-nous vous présenter l’une de ces  »aviaroutes »!
L’aviaroute de l’Atlantique Est part du nord de l’Europe et descend jusqu’en Afrique du Sud. Des millions d’oiseaux migrateurs l’empruntent chaque hiver, quittant leur aire de reproduction pour des cieux plus cléments.
Le Fonds mondial pour la nature veille à ce que ces long-courriers disposent des lieux de halte dont ils ont besoin au cours de leur périple. Notre action à ce chapitre a commencé aux premiers jours de l’existence de notre organisme, par une contribution à la création du parc national Doñana dans le sud-ouest de l’Espagne. Ce parc, qui contient d’immenses marais, offre un lieu de halte essentiel à des millions d’oiseaux migrateurs.

Flamants roses, Parc National de Coto Donana, Espagne (c) Jorge Sierra/WWF-Spain
Quel est l’enjeu?
Les trajets migratoires sont très longs et les oiseaux doivent pouvoir faire des arrêts en cours de route s’ils veulent se rendre à destination. Mais l’activité humaine s’étend toujours davantage et les haltes naturelles des oiseaux, et particulièrement les zones humides, sont de plus en plus menacées. De fait, la superficie des zones humides de la planète a reculé de 60 % au cours du dernier siècle.
Or, s’ils ne peuvent s’arrêter pour se reposer et se nourrir, on ne verra plus guère d’oies en Europe ni de nombreuses espèces de sauvagine – notamment les échassiers et les cigognes. Mais les zones humides et les marais n’offrent pas seulement un lieu de repos aux oiseaux et des sites d’une beauté à couper le souffle. Ces lieux agissent comme des éponges et les plantes qu’ils abritent nettoient l’eau, produisant une eau propre pour la nature comme pour les humains.
Où en est-on?
Après avoir découvert le petit paradis de Doñana dans une Europe bien transformée à la fin des années 1950, un groupe de naturalistes a entrepris une campagne en vue d’acheter une terre de près de 10 000 hectares dans le sud-ouest de l’Espagne. Parmi eux figuraient plusieurs membres fondateurs du Fonds mondial pour la nature, dont le dr. Luc Hoffmann, aujourd’hui vice-président honorifique du WWF International.
C’est donc en 1961 – la première année d’existence du Fonds mondial pour la nature – que ce groupe de gens déterminés a acheté la terre qui allait devenir le parc Coto Doñana. En 1969, le gouvernement espagnol en faisait un parc national.
Mais le parc n’accueille pas seulement les oiseaux migrateurs attirés par ses marais. En effet, le parc  se compose également d’un écosystème et de forêts de type méditerranéen où foisonnent une faune extrêmement variée – poissons, reptiles, amphibiens et deux des espèces les plus menacées dans le monde, le lynx d’Espagne et l’aigle impérial espagnol.
Le saviez-vous?
Le parc Doñana a été déclaré Réserve de biosphère en 1980, Zone humide d’importance internationale en 1982 selon la Convention de Ramsar, et il a été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994.
Quelques chiffres
574 000 $US – c’est ce qu’a coûté la terre achetée pour y établir le parc national Coto Doñana en 1959
163 – espèces d’oiseaux aquatiques vivent  dans le parc
542 km² – superficie du parc national Doñana
6 millions – d’oiseaux visitent le parc Doñana chaque année, et 400 000 d’entre eux y passent l’hiver. Plus de 30 000 oiseaux y nichent
230 – lynx d’Espagne en liberté; le parc Doñana est l’un des deux derniers endroits où vit encore ce grand chat
Et maintenant?
Le parc fait face à de nombreux risques, notamment en raison de la demande croissante d’eau à des fins agricoles, d’un projet de dragage du Guadalquivir et d’un projet de pipeline, sans parler de la menace que représentent les changements climatiques.
Le Fonds mondial pour la nature travaille en collaboration avec les gens de la région afin d’Assurer un avenir au parc Doñana. Nous sommes confiants que les marais du parc Doñana continueront d’accueillir les oiseaux migrateurs pendant plusieurs années encore.
Ce que vous pouvez faire
Explorez les milieux humides du monde, depuis l’Amazone jusqu’au Zambèze : https://wwf.panda.org/about_our_earth/about_freshwater/intro/
Faites une visite virtuelle du parc Doñana grâce aux caméras installées sur le site :
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Donnez maintenant ou Adoptez un animal et aidez le WWF à relever les défis environnementaux des 50 prochaines années.
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