50 récits: Au secours de l’Arctique

Le 29 avril 2011, le Fonds mondial pour la nature a célébré ses 50 ans d’engagement envers la protection de l’environnement. Pour souligner cet anniversaire, nous publions 50 récits en 50 jours, pour rappeler ce que tous ensemble nous avons accompli, et tenter de dessiner la voie des 50 prochaines années.
L’Arctique que l’on nous montre à la télévision n’est généralement qu’une vaste étendue d’eaux glacées, de banquises et de terres enneigées, et l’on pourrait croire qu’il s’agit d’une autre planète.
Mais les dégâts qu’entraîne le réchauffement climatique dans cette région pourrait avoir des effets dévastateurs bien plus près de chez nous.

Femelle ours polaire (Ursus maritimus) et son petit (c) David Jenkins, WWF-Canada
Quel est l’enjeu?
La Terre se réchauffe et les glaces de l’Arctique fondent, ce qui aura pour effet de faire monter le niveau de la mer, qui remontera le long de nos côtes. En outre, le réchauffement de l’Arctique pourrait se traduire par l’émanation de réserves immenses de méthane, un gaz à effet de serre puissant, ce qui aurait pour conséquence d’accélérer davantage les effets du réchauffement climatique partout sur la planète.
Le phénomène que l’on observe en Arctique touche directement l’ensemble de notre planète. Voilà pourquoi nous avons décidé de prioriser la protection de cette fabuleuse région et des animaux qui l’habitent.
Où en est-on?
Nous menons notre action en Arctique depuis plusieurs décennies. Déjà en 1973 nous avons contribué aux efforts en vue de convaincre cinq gouvernements nordiques de signer un traité pour la protection de l’ours polaire. Les contrôles sur la chasse ont été si efficaces que 10 ans plus tard, le nombre d’ours polaires avait doublé en Norvège.
Nous travaillons également à la protection d’habitats uniques et de la faune arctique, comme l’ours blanc, le morse et la baleine boréale. Une superficie de plus de 350 000 km2 sont maintenant protégés contre l’activité minière et le forage pétrolier.
Le saviez-vous?
L’ours polaire est naturellement si bien isolé du froid qu’il doit bouger lentement pour éviter la surchauffe!
Quelques données
>10 % – taux de fonte de la banquise d’été par décennie, une menace réelle pour de nombreuses espèces, dont l’ours blanc
¼ – voilà la proportion estimative des réserves pétrolières et gazières non exploitées de la Terre trouvées dans l’Arctique. À mesure que la banquise recule, les sociétés pétrolières envahiront ce territoire encore sauvage.
25 000 – ours polaires vivant aujourd’hui à l’état sauvage

Et maintenant?
Les changements climatiques sont aujourd’hui le plus grande menace à l’Arctique et à la faune qui l’habite. Par exemple, l’ours polaire dépend de la banquise d’été pour chasser le phoque. Or, les scientifiques estiment qu’au rythme où la planète se réchauffe et la banquise fond, les deux tiers de la population d’ours polaire pourrait bien disparaître d’ici 2050. « Les espèces comme l’ours polaire représentent l’écosystème arctique, dont le rôle est de réguler le climat de la planète », affirme Geoff York, coordonateur de nos travaux sur l’ours polaire et les autres espèces animales de l’Arctique. « La protection de ces espèces et de leur habitat nous protège aussi contre le réchauffement climatique. Et n’oublions pas que la faune arctique est essentielle aux peuples autochtones et à leur  survie alimentaire. »
Nous menons des recherches sur les effets du réchauffement climatique sur les écosystèmes de l’Arctique et sur les moyens de les aider à s’adapter et à survivre. Notre recherche sur les effets du réchauffement de l’Arctique sert également à exercer des pressions afin de que des mesures soient adoptées à l’échelle internationale.
Nous soutenons la recherche sur le réchauffement climatique et travaillons avec les communautés qui habitent l’Arctique afin d’aider les gens à prendre conscience de l’ampleur du problème, et à trouver des moyens d’en contrer les effets à l’échelle locale et mondiale.
Parallèlement à cette action, nous travaillons auprès des gouvernements et des entreprises afin que tous réduisent l’impact de leurs actions sur l’Arctique. Il faut donner à tous les habitants de l’Arctique le temps et l’espace nécessaires pour s’adapter.
Ce que vous pouvez faire
Vous pouvez aider à sauver l’Arctique en réduisant vos émissions de carbone et votre dépendance à l’égard des énergies fossiles.
Renseignez-vous sur notre travail dans l’Arctique.
Suivez la trace d’ours polaires dans leur environnement au moyen de notre Polar Bear Tracker interactif.
Soyez de la fête!
Donnez maintenant ou Adoptez un animal et aidez le WWF à relever les défis environnementaux des 50 prochaines années.
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