50 récits: Aidez-nous à sauver le t-shirt

Le 29 avril 2011, le Fonds mondial pour la nature a célébré ses 50 ans d’engagement envers la protection de l’environnement. Pour souligner cet anniversaire, nous publions 50 récits en 50 jours, pour rappeler ce que tous ensemble nous avons accompli, et tenter de dessiner la voie des 50 prochaines années.

C’est bien davantage qu’un simple t-shirt…

C’est le souvenir d’un lieu, d’un événement, de la personne qui nous l’a offert. C’est le compagnon indispensable du voyageur, et le vêtement idéal pour prendre le temps de s’installer dans un nouvel appartement.

Votre t-shirt préféré, c’est du coton, des souvenirs… et de l’eau.

Beaucoup d’eau.

De toute l’eau que l’on consomme, 70 % sert à l’agriculture. L’eau est essentielle à la culture nourricière, mais également à des cultures comme celle du coton.

Le Fonds mondial pour la nature travaille avec les agriculteurs et les entreprises qui achètent leurs récoltes afin de mettre au point des méthodes agricoles durables qui réduiront la demande en eau – pas juste pour le coton, mais pour d’autres cultures très consommatrices d’eau comme la canne à sucre et le riz.

C’est ainsi que hommes et nature auront accès à davantage de cette ressource naturelle vitale.

© Brent Stirton / Getty Images / WWF

Quel est l’enjeu?

Saviez-vous qu’il a peut-être fallu plus de 20 000 litres d’eau pour produire le coton de votre t-shirt préféré?

Voilà la face cachée, ou « virtuelle » de l’eau que l’on consomme chaque jour. Autrement dit, s’il est important de réparer les robinets qui fuient et d’utiliser des machines à laver économes en eau, il ne faut pas perdre de vue que l’eau que nous consommons à la maison ne représente qu’une infime fraction de notre empreinte de consommation d’eau totale.

Par exemple, un café latté à emporter avec du sucre « contient » environ 200 litres d’eau, si l’on tient compte de toute l’eau utilisée en cours de route – de la culture du grain de café à la fabrication du gobelet jetable.

Et que dire de nos téléphones intelligents, qu’on n’associe pas à la consommation d’eau, mais il faut bien extraire les matières minérales et laver les micro-puces qu’ils contiennent. Mine de rien, ce petit appareil représente une consommation d’eau considérable!

La quantité d’eau potable disponible pour combler les besoins des hommes et de la nature est limitée, mais la demande, elle, ne cesse de croître. Nous devons repenser nos habitudes et consommer l’eau plus intelligemment.

Où en est-on?

Fermiers du Pakistan et de l’Inde, chefs d’entreprise des États-Unis ou de l’Afrique du Sud, nous aidons tout le monde, partout, à adopter un mode responsable de consommation de l’eau.

Grâce au soutien du Fonds mondial pour la nature, le projet Better Cotton Initiative aide les fermiers à cultiver le coton en utilisant moins d’eau. Au Pakistan, nous avons travaillé avec 40 000 fermiers, qui ont réduit leur consommation d’eau de 38 % et ont vu leurs revenus augmenter de 26 %. Ils ont également utilisé 47 % moins de pesticides et 39 % moins d’engrais chimiques.

C’est bon pour eux, mais c’est bon aussi pour les autres communautés en aval, pour les poissons, les oiseaux et toutes les espèces qui dépendent des cours d’eau et des zones humides… et c’est bon pour nous qui voulons savoir d’où viennent nos t-shirts.

De grandes compagnies d’envergure internationale ont emboîté le pas. Ainsi la société IKEA compte donner l’exemple et passant entièrement au coton Better Cotton d’ici 2015.

« L’achat exclusif de coton du projet Better Cotton Initiative nous permettra de sauver l’équivalent de la consommation d’eau potable en Suède pendant 326 ans », affirme Guido Verijke, de la société IKEA.

© Adriano Gambarini / WWF-Brazil

Et maintenant?

Nous souhaitons voir les fermiers et les entreprises de toutes tailles faire davantage qu’utiliser l’eau de manière efficiente. Nous souhaitons qu’ils fassent leur part pour prendre soin des bassins fluviaux. Autrement dit, qu’il y ait collaboration entre les gouvernements, les communautés, les autres entreprises et le Fonds mondial pour la nature, afin de sauvegarder l’eau, ressource vitale que nous partageons tous.

●   Le coton n’est qu’une des cultures qui exigent des quantités phénoménales d’eau à produire et à fabriquer. Le sucre en est une autre, et c’est pourquoi nous avons lancé le projet Better Sugarcane Initiative, qui regroupe cultivateurs, détaillants, investisseurs et négociants dans le but de réduire l’impact environnemental de cette culture.

  • Nous avons soutenu l’idée d’une « empreinte eau » – la quantité totale d’eau utilisée pour fabriquer les biens que consomme une personne, une entreprise ou un pays. Nous travaillons aux côtés de grandes entreprises qui cherchent à réduire leur empreinte eau, tout en continuant de chercher des moyens de protéger les sources d’eau dans une perspective à long terme.
  • La voix du Fonds mondial pour la nature est entendue et écoutée dans le cadre des discussions qui se tiennent dans le monde sur l’utilisation de l’eau, notamment auprès d’organismes comme le Forum économique mondial et les Nations-Unies. Nous contribuons ainsi à ce que les besoins des écosystèmes soient pris en compte, et nous aidons les gouvernements et les entreprises à mettre en pratique les principes d’une saine gestion des ressources en eau.

Soulignez nos 50 ans avec nous!

Donnez maintenant ou Adoptez un animal et aidez le WWF à relever les défis environnementaux des 50 prochaines années.

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