50 récits: Aidez-nous à protéger l’air que nous respirons

Les forêts de la planète assurent l’équilibre de notre atmosphère et de notre climat en absorbant le dioxyde de carbone et en libérant de l’oxygène. La destruction de nos forêts mènerait à la destruction des systèmes qui rendent la vie possible sur Terre.

Jeune garçon dans une forêt brûlée pour l’agriculture, Madagascar. © John E. Newby / WWF-Canon
Quel est l’enjeu?
Les forêts vivantes absorbent et stockent d’énormes quantités de carbone. Abattez les arbres, et ce carbone stocké sera relâché dans l’atmosphère et il ne restera plus autant d’arbres pour le réabsorber. La déforestation et le dépérissement des forêts sont responsables de quelque 15 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète chaque année. Ces émissions contribuent au réchauffement de la planète.
Jadis, il n’y a pas si longtemps, 12 % de la surface terrestre était recouverte de forêts tropicales humides. Au cours des quelques dernières décennies, cette couverture a été réduite de moitié (6 %). Chaque année, des activités comme la construction de nouvelles routes, l’exploitation forestière, l’exploitation minière, la construction de barrages et des coupes à blanc pour l’agriculture détruisent 130 000 kilomètres carrés de forêts dans le monde.
Les changements climatiques ne représentent pas la seule conséquence de ces activités. Les animaux, les plantes et les êtres humains souffrent tout autant de la destruction des forêts.
Neuf espèces animales et végétales terrestres sur dix habitent les forêts, et près de 1,6 milliard de personnes – dont 60 millions d’Autochtones – dépendent des forêts pour leur survie.
L’histoire jusqu’à maintenant
En 1975, notre campagne de protection des forêts tropicales humides – une première dans l’histoire de la planète – a sensibilisé la population mondiale à l’importance des forêts tropicales et aux menaces qui planaient sur elles. Depuis, nous avons contribué à protéger des forêts tropicales aux quatre coins de la planète.
La plus grande forêt tropicale de la planète, la forêt amazonienne, demeure intacte à 80 %. Nous avons joué un important rôle dans sa protection en contribuant à aménager et à gérer des aires protégées et en faisant la promotion du développement durable. Au cours de la dernière décennie, nous avons contribué à doubler la superficie protégée de cette forêt tropicale humide dans la partie brésilienne de l’Amazonie, en aménageant plus de 250 000 kilomètres carrés de parcs nationaux et de réserves naturelles. Cela représente une superficie de la taille de celle de la Nouvelle-Zélande.
En Afrique, d’énormes progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie dans la deuxième région de forêt tropicale humide en importance sur la planète, soit le bassin du Congo. Au début du millénaire, le « cœur vert de l’Afrique » était dans un état quasi catastrophique. Des activités illégales d’exploitation forestière et une piètre gestion des ressources se sont traduites par la perte de 91 000 kilomètres carrés de forêts en Afrique centrale au cours des années menant à 2000.
C’est alors que nous avons réuni les leaders de six pays dans le bassin pour signer la Déclaration de Yaoundé, en vertu de laquelle les pays s’engageaient envers une gestion durable de la forêt. Aujourd’hui, deux très grandes aires de conservation intègrent plus de 10 % de la forêt. La foresterie durable commence à gagner du terrain sur l’exploitation forestière sauvage. Jusqu’à maintenant, le Forest Stewardship Council (FSC) a certifié 45 000 kilomètres carrés, ce qui garantit une pratique plus équitable pour les populations locales et l’environnement.
En Asie, certaines des forêts les plus grandioses poussent sur deux des plus grandes îles de la planète : Bornéo et Sumatra. Ces îles sont habitées par de nombreuses espèces animales et végétales rares et menacées, comme le tigre, l’éléphant, le rhinocéros et l’orangutan. Nous avons travaillé avec les gouvernements de ces îles pour conclure des ententes visant à protéger leurs forêts et la biodiversité qu’elles abritent.
Une autre priorité du WWF se trouve sur l’île de la Nouvelle-Guinée, où pousse la troisième forêt humide en importance de la planète. Nous y travaillons depuis plus de 20 ans pour faire la promotion d’un aménagement plus efficace du territoire, de la foresterie responsable et d’aires protégées pour l’étonnante biodiversité que présente l’île. Bien que cette forêt ne couvre que moins de 1 % de la surface terrestre, elle est habitée par plus de 5 % des espèces de la planète.
Que réserve l’avenir?
À l’heure actuelle, la perte forestière nette (soit la quantité d’arbres abattus par rapport aux repousses) se chiffre à 52 000 kilomètres carrés par année. Notre objectif est de réduire la perte nette à zéro d’ici 2020. Pour ce faire, nous nous concentrons sur les causes sous-jacentes de la déforestation et sur la recherche de solutions. En particulier, nous avons dans notre mire trois grandes parcelles de forêts tropicales humides – dans l’Amazonie, dans le bassin du Congo et sur l’île de Bornéo.
Notre appétit pour le bœuf représente une des principales menaces planant sur l’Amazonie, puisque des terres sont défichées pour servir de pâturages et cultiver le soja qui alimente le bétail. Nous travaillons avec les industries du bœuf et du soja, ainsi qu’avec les grands détaillants internationaux qu’elles approvisionnent, pour les convaincre d’adopter des pratiques plus durables.
Les pratiques d’exploitation forestière illégales et non durables demeurent très problématiques. Le WWF a livré la bataille, qu’il a aidé à remporter d’ailleurs, pour faire adopter d’importantes lois aux États-Unis et en Europe interdisant l’importation et la vente de bois d’espèces menacées récolté illégalement.
Nous faisons aussi la promotion de la foresterie responsable par l’intermédiaire du FSC, organisme qui maintient la qualité de la forêt et en garantit les bienfaits sociaux pour les populations locales.
En Indonésie, de grandes régions boisées sont coupées à blanc au profit de l’industrie de l’huile de palme. En faisant la promotion de l’huile de palme durable, nous protégeons les forêts tout en permettant aux populations de mieux gagner leur vie.
Les forêts tropicales humides représentent un atout de taille pour les pays en développement, mais nous devons convaincre ces derniers qu’une forêt intacte vaut plus cher que le bois qu’on peut y récolter. Nous soutenons donc des programmes qui compensent financièrement les pays et les collectivités locales en échange d’écoservice de stockage de carbone qui bénéficie à l’humanité tout entière.
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