50 récits: Au secours de la biodiversité
Avez-vous été malade récemment? Et vous vous êtes senti mieux après avoir pris un médicament? La médecine naturelle vous a peut-être aidé?
Si c’est le cas, remerciez les millions d’autres espèces de la Terre.
La médecine moderne et ses médicaments ont soulagé les souffrances et sauvé la vie de millions de personnes. Mais les produits pharmaceutiques ne sont pas de purs produits de laboratoire, et la grande majorité d’entre eux sont fabriqués à partir d’ingrédients que l’on trouve dans la nature. Et il y a bien des remèdes que l’on n’a pas encore découverts!
Voilà bien une bonne raison – entre autres – de l’importance de la biodiversité, de ce nombre incroyable d’espèces qui vivent sur Terre, et de notre engagement à la protéger.
Quel est l’enjeu?
La biodiversité est extrêmement importante, et pas simplement pour elle-même, mais parce qu’elle constitue la trame de la vie.
Nous dépendons des plantes et des animaux, des insectes et des microorganismes pour nous nourrir et nous abriter, pour fabriquer des médicaments et du combustible, pour que notre eau soit potable et que le climat soit sain, pour polliniser nos cultures et nous protéger des inondations.
Parc national des pans de Makgadikgadi, au Botswana, un étudiant en conservation du Botswana suit des hyènes brunes munies d’un collier émetteur.
© Martin Harvey / WWF-Canon
Mais l’Homme a un effet dévastateur sur les autres espèces, et la biodiversité est maintenant en chute libre. L’Indice Planète vivante, l’une des plus anciennes mesures de l’état de la biodiversité dans le monde, illustre une tendance globale soutenue depuis la première édition du Rapport Planète vivante du Fonds mondial pour la nature en 1998, et le constat n’est pas rose : un recul de près de 30 % de 1970 à 2007.
Nous devons faire quelque chose, c’est notre survie à tous qui est en cause.
Où en est-on?
Nous avons contribué à ce que soit adoptée la plus importante convention internationale pour la protection de la vie sur Terre.
Grâce à la Convention sur la diversité biologique, 193 pays sont engagés dans la protection de leur habitats sauvages et des espèces qui s’y trouvent, afin d’assurer que toute intervention touchant à la biodiversité soit faite dans une perspective durable. Nous avons joué un rôle clé dans l’élaboration de ce traité, inauguré lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992.
La convention s’est avérée très positive au chapitre de la conservation à l’échelle mondiale, car elle a fourni une plateforme de promotion des meilleurs moyens de protéger la biodiversité. Elle a également aidé à donner corps à des réglementations nationales et à créer dans de nombreux pays des institutions chargées de la protection de la biodiversité de leur territoire. Lorsque des gouvernements ont adopté des objectifs ambitieux et se sont engagés au niveau international, cela s’est traduit par des actions à l’échelle nationale et régionale, et a suscité l’intérêt d’organismes de financement.
En 2002, nous avons aidé à ce que soit pris l’engagement dans le cadre de la Convention de réduire considérablement le rythme du recul de la biodiversité avant 2010. Et en 2004, nous nous sommes joints à d’autres organismes pour exercer les pressions nécessaires afin que des objectifs et des calendriers concrets soient adoptés pour la création d’aires protégées.
Le fait que des objectifs internationaux communs soient adoptés en faveur de la biodiversité aide le Fonds mondial pour la nature à rassembler les gouvernements pour qu’ils travaillent en collaboration.
Par exemple, en Europe de l’Est, nous avons amené des gouvernements à collaborer pour étendre et solidifier un réseau d’aires protégées dans les montagnes des Carpates, la dernière grande zone sauvage d’Europe, qui s’étend à travers sept pays et dont la superficie est de cinq fois la taille de la Suisse. Les Carpates abritent la moitié des ours du continent européen, des loups et des lynx, et 4 000 variétés de plantes.
Également, le long des côtes de cinq pays d’Afrique de l’Ouest, nous avons aidé à créer un réseau d’aires marines protégées. Ces sanctuaires abritent des tortues et des requins, et ils permettent le rétablissement de populations de poissons mises à mal par des pratiques de pêche destructrices – ce qui est également positif pour les millions de personnes dont la subsistance dépend de la mer.
Le saviez-vous?
Les populations d’espèces tropicales d’eau douce ont diminué de 70 % depuis 1970.
Quelques chiffres
193 – nombre de pays signataires de la Convention sur la diversité biologique et engagés à protéger la nature et à préserver les habitats
17 % – superficie du territoire que les pays ont promis de protéger
2 millions -100 millions – nombre estimatif des espèces qui partagent la planète avec nous. Chaque semaine, nous découvrons de nouvelles espèces, tandis que d’autres disparaissent
Et maintenant?
2010, année de la biodiversité. Au sommet de Nagoya, au Japon, les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique ont convenu de stopper la réduction de la biodiversité d’ici 2020.
Ces pays ont donc pris divers engagements :
- réduire la perte d’habitats
- protéger 17 % des terres et 10 % des océans
- éliminer les subventions nuisibles
- intégrer les services que rend la biodiversité à la société dans la planification et la comptabilité nationale
- s’attaquer au problème de la surconsommation par l’Homme – la principale cause sous-jacente de la perte de biodiversité
Nous les tiendrons à l’œil pour qu’ils respectent leurs promesses, et nous les aideront à les concrétiser
Le Fonds mondial pour la nature en action
Pourquoi les aires protégées sont-elles si importantes pour une planète vivante? Notre vidéo répondra à la question :
Ce que vous pouvez faire
Renseignez-vous sur la Convention sur la diversité biologique :
https://wwf.panda.org/what_we_do/how_we_work/policy/conventions/cbd/
Explorez les aires protégées que nous avons aidé à mettre sur pied dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique :
www.panda.org/pa4lp
Lisez les conclusions de notre Rapport Planète vivante :
https://wwf.panda.org/about_our_earth/all_publications/living_planet_report/