50 récits: Pour la conservation des forêts du bassin du Congo

Le 29 avril 2011, le Fonds mondial pour la nature a célébré ses 50 ans d’engagement envers la protection de l’environnement. Pour souligner cet anniversaire, nous publions 50 récits en 50 jours, pour rappeler ce que tous ensemble nous avons accompli, et tenter de dessiner la voie des 50 prochaines années.
Le cœur de l’Afrique est  vert ! Et il bat au rythme des fleuves et des forêts regorgeant de culture, de nature et de ressources naturelles… et d’une population d’une rare vitalité. Le bassin du Congo abrite la deuxième plus grande forêt pluviale tropicale du monde – 2 millions de km2, ce qui représente grosso modo la superficie de l’Europe.

Jeunes Bonobos, sanctuaire Lola Ya Bonobo, Kinshasa, RD du Congo, 2007© naturepl.com /Karl Ammann / WWF
Quel est l’enjeu?
Espèces rares de papillons, éléphants et gorilles ne sont que quelques-unes des espèces vivant dans les forêts du bassin du Congo, qui abrite une faune et une flore innombrable et procure l’eau et l’alimentation aux 75 millions de personnes qui y trouvent refuge. Ces forêts emmagasinent en outre des quantités phénoménales de carbone.
La destruction d’une telle source de vie est impensable. Elle entraînerait l’extinction d’un grand nombre d’espèces – y compris du plus proche parent de l’homme! Les populations qui l’habitent vivent déjà dans des conditions d’extrême pauvreté et n’auraient pas les ressources pour se remettre de la disparition des forêts. Sans parler que le processus de réchauffement climatique s’accélérerait et mènerait à une destruction semblable partout dans le monde.
Où en est-on?
Il y a dix ans, l’impensable menaçait de devenir réalité.
Une exploitation forestière illégale et non durable et une piètre gestion de la forêt ont entraîné la destruction de plus de 90 000 km2 de forêt dans le centre de l’Afrique entre 1990 et 2000. On ne comptait plus les braconniers, dont l’activité constituait une réelle menace pour des espèces comme l’éléphant, le rhinocéros et le gorille.
Au tournant du siècle, la situation était critique. On ne pouvait rester les bras croisés, il fallait faire quelque chose.
Nous avons donc organisé le Sommet de Yaoundé, un grand sommet réunissant les chefs d’État des six pays du bassin du Congo. La rencontre a mené à la Déclaration de Yaoundé, par laquelle les pays concernés se sont engagés à collaborer pour assurer la conservation des forêts du bassin du Congo – le cœur vert de l’Afrique.
Un travail colossal a été réalisé au cours de ces dix dernières années. Plus de 10 % de la superficie de la forêt font maintenant partie de deux immenses zones de conservation, et une autre superficie de 45 000 km2 fait maintenant l’objet d’une gestion durable et a obtenu l’accréditation du Forest Stewardship Council. En outre, au deuxième sommet organisé en 2005, la République démocratique du Congo (RDC) s’est engagée à protéger une nouvelle zone de 150 000 km2.
Le saviez-vous?

La disparition des forêts du bassin du Congo signerait l’arrêt de mort de plusieurs espèces – pensons au chimpanzé nain, le Bonobo, qui est le plus proche parent de l’humain, et à l’okapi, un animal rare rappelant le cheval, au corps brun et aux pattes zébrées de blanc.
Quelques chiffres
10 % – des forêts du bassin du Congo sont sous protection, et nous y avons contribué
75 millions – de personnes dépendent du bassin du Congo pour un toit et la survie alimentaire
400 – espèces de mammifères vivent dans le bassin du Congo
Et maintenant?

Nous travaillons sans relâche pour nous assurer que le cœur vert de l’Afrique continue de battre et demeure vert – pas seulement pour sa population et la faune et la flore qui l’habitent, mais pour l’avenir de la planète entière.
Un nouveau Sommet est prévu pour 2011. Nous souhaitons y voir les pays concernés s’engager à divers niveaux :

  • étendre la superficie de forêt protégée et certifiée
  • améliorer la protection des espèces vedettes comme les grands singes et les éléphants
  • adopter des politiques visant la construction des futures infrastructures – routes et barrages – dans une perspective durable.

Ce que vous pouvez faire
L’exploitation forestière illégale et non durable menace les communautés et les espèces sauvages du bassin du Congo. Vous pouvez apporter votre soutien à la population et à l’environnement en achetant des produits du bois et du papier certifiés FSC.
Pour en savoir plus sur notre action pour le bassin du Congo :
https://wwf.panda.org/what_we_do/where_we_work/congo_basin_forests/

Soulignez nos 50 ans avec nous!
Donnez maintenant ou Adoptez un animal et aidez le WWF à relever les défis environnementaux des 50 prochaines années.
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