Aidez-nous à envoyer la recherche sur les morses dans l’ESPACE!

Le morse de l’Atlantique, mammifère marin géant pesant environ autant qu’une camionnette, possède un air indéniable de majesté. Malheureusement, il n’y a plus que 21 000 morses en Arctique canadien, et les effets destructeurs de la crise climatique présentent la plus grande menace à leur avenir.

Gros plan d'un morse de l'Atlantique
© Amelie Koch/ Shutterstock

« Les morses sont des animaux qui se rassemblent en groupes appelés échoueries, tant sur la banquise que sur la terre ferme. Ils utilisent ces habitats essentiels pour socialiser, se reproduire et se reposer. Mais à mesure que la banquise fond, les morses passent plus de temps, et en plus grands groupes, dans des échoueries sur terre, » explique Brandon Laforest, spécialiste sénior, Espèces et écosystèmes arctiques du WWF-Canada.

« Moins de banquise signifie aussi que plus de navires transitent en Arctique, notamment près de ces zones vulnérables. »

Ces développements augmentent le risque de débandade dangereuse. Le fort grondement d’un bateau peut causer la panique chez les morses et faire qu’ils se séparent de leurs veaux, ou même les piétinent, en plus de se blesser et de devenir des proies faciles pour les prédateurs.

« Pour mieux protéger les populations de morses de chez nous, ajoute Brandon, le WWF-Canada travaille à mieux comprendre leurs échoueries et à minimiser la perturbation de ces sites. »

Une bonne partie de ce travail de recherche et d’intendance est accompli grâce au Fonds pour la conservation des espèces de l’Arctique. Plus de 80 projets au total ont été soutenus dans tout l’Arctique canadien depuis son début en 2016, dont la cartographie de toutes les échoueries de morses connues au pays, l’appui aux efforts locaux de surveillance des morses, et les analyses de tissus de morses à la recherche de microplastiques. Nous avons aussi créé des guides à l’intention de l’industrie maritime pour aider les navires à éviter les zones vulnérables d’échoueries.

Morses sur la glace au Canada
© Amelie Koch/ Shutterstock

Les morses vus de l’espace

En utilisant l’imagerie satellite et l’ile Walrus qui porte très bien son nom (ile aux morses en français) dans le nord de la baie d’Hudson, le WWF-Canada a collaboré avec le ministère des Pêches et des Océans du Canada et la communauté de Sanirajak pour déterminer la faisabilité de l’utilisation de la technologie spatiale pour étudier les morses.

Cette méthode moins invasive est maintenant utilisée pour un projet de science citoyenne du WWF appelé Walrus from Space (les morses vus de l’espace) qui permet au public de recenser les morses depuis n’importe où dans le monde.

Ce n’est pas de la science-fiction. Les satellites dans l’espace captent en continu des images de la Terre et en examinant ces images en haute résolution, nous pouvons identifier, dénombrer, puis estimer combien de morses il y a, et ce même dans les endroits les plus reculés de leur habitat arctique. Au fil du temps, cela nous montrera comment ils sont affectés par le réchauffement rapide du climat.

Les satellites ne dérangent pas les morses et ils couvrent de grandes zones, dont plusieurs seraient normalement difficiles d’accès. Apprenez comment vous pourriez devenir un.e détective des morses (en anglais seulement) en recherchant des morses dans les milliers d’images collectées par les satellites durant les cinq prochaines années.