Régénérer Terre-Neuve-et-Labrador ou comment la restauration aide les espèces de poissons en péril

Terre-Neuve-et-Labrador abrite 27 espèces officiellement identifiées en voie de disparition, 10 considérées menacées et 14 ayant le statut de vulnérables. Un facteur important du déclin de ces espèces est la dégradation et la perte de leur habitat, cumulées aux dérèglements climatiques.

Travail de restauration sur la rivière Parker
Travail de restauration sur la rivière Parker à Terre-Neuve (© Hans Lindner)

 

C’est un problème que notre dernier Rapport Planète vivante Canada a révélé être répandu dans tout le pays, dont les populations d’espèces en péril ont diminué de 59 % en moyenne depuis 1970.

Pour aider à résoudre cet enjeu à Terre-Neuve-et-Labrador, le WWF-Canada soutient la restauration d’habitats côtiers essentiels pour des espèces comme le capelan, le saumon atlantique  et l’omble chevalier.

Avec les 3,7 millions de dollars reçus à ce jour du Fonds pour la restauration côtière de Pêches et Océans Canada (MPO), le WWF-Canada a travaillé en collaboration avec plus de 30 partenaires depuis les cinq dernières années afin de :

© Catharine Tunnacliffe / WWF-Canada
  • Restaurer l’habitat historique du capelan de la plage Ship Cove à Placentia Bay, où une surveillance communautaire continue a permis de constater que le capelan y est retourné frayer avec succès chaque année depuis la reconstitution de la plage;
  • Restaurer un habitat unique dans la rivière Parker située au nord de la péninsule Great Northern  de Terre-Neuve, améliorant l’accès aux deux kilomètres carrés d’habitat de frai et d’alevinage pour le saumon atlantique et la population la plus méridionale que l’on connaisse de l’omble chevalier anadrome (qui nait en eau douce, mais passe la plus grande partie de sa vie en eau salée, revenant en eau douce seulement pour se reproduire);
  • Assurer le passage des saumons migrateurs dans quatre rivières (Shinny’s Brook, Windmill Bight, Avondale et Arnold’s Cove) sans détruire les infrastructures des castors grâce à des dispositifs appelés passes à poissons, dans le but de soutenir 238 kilomètres carrés d’habitat pour diverses espèces; et
  • Soutenir la création d’emploi pour plus de 30 personnes en collaboration avec nos partenaires autochtones et locaux afin de donner des moyens d’intendance, de recherche et de priorisation de la restauration.

Les répercussions négatives des activités humaines sur nos terres, nos eaux et nos espèces peuvent nous faire perdre espoir. Mais en s’associant avec des communautés et en combinant le savoir autochtone et la science de la conservation, nous réduisons ces impacts et donnons une chance à la nature.

Pour plus d’information sur les ambitieux objectifs de restauration du WWF-Canada, visitez la page de notre plan sur dix ans pour Régénérer le Canada.