Pourquoi l’Arctique canadien a-t-il besoin d’un réseau d’aires protégées?

Les ours polaires, les bélugas, les narvals et d’autres espèces emblématiques se partagent le vaste et magnifique territoire arctique canadien. Mais ce n’est pas leur seul trait commun. Ces espèces sont constamment en déplacement – sur la terre, la glace ou dans l’eau – et leurs populations voyagent à travers certaines zones protégées par les humains et d’autres qui ne le sont pas. 

Il est impressionnant que 15 % des aires marines et côtières de l’Arctique soient déjà protégées de façon temporaire ou permanente, et cela comprend l’aire marine protégée Tuvaijuittuq et l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga dans la région que nous avons appelée le Dernier refuge de glace 

Ellesmere Island
L’île d’Ellesmere, la dixième plus grande île du monde, fait partie de notre projet APC-Arctique © Shutterstock

 

Mais pourquoi un réseau serait-il meilleur qu’un système d’aires protégées dispersées? Les réseaux permettent une connectivité, assurant ainsi que les espèces puissent se déplacer librement et sécuritairement à travers toute leur aire de répartition. Cela permet aux bélugas d’élever leurs veaux, aux narvals de s’alimenter et aux ours polaires de mettre bas sans interférence humaine. D’autres espèces, des oiseaux marins aux poissons, en passant par le minuscule zooplancton, bénéficieraient également d’un réseau d’aires protégées.  

C’est la raison derrière le lancement d’APC-Arctique. Notre projet Des aires marines prioritaires pour la conservation en Arctique canadien démontre que la planification de réseaux est possible en Arctique de l’Est. Depuis trois ans, le WWF-Canada travaille avec des expert.e.s spécialisé.e.s en espèces et en écosystèmes arctiques dans le but de produire une analyse scientifique rigoureuse qui utilise les meilleures données disponibles.  

En plus d’aider à réduire la perte de biodiversité, la planification de réseaux pour la conservation marine améliorerait aussi la vie quotidienne des communautés inuites qui se retrouvent sur la ligne de front de la crise climatique.  

Apprenez-en plus sur l’APC-Arctique ici.