Cinq choses que nous avons apprises au GLOBE Forum à Vancouver

Qu’est-ce qui arrive lorsqu’on réunit plus de 1200 conservationnistes, décideur.se.s politiques et gens d’affaires, tou.te.s obsédé.e.s par le développement durable? Beaucoup de bonne volonté, de bonnes idées et d’énergie positive pour s’attaquer à la double crise de la perte de biodiversité et du dérèglement climatique.

Le GLOBE Forum 2024 s’est déroulé au Centre des congrès de Vancouver pendant trois jours en février, jours consacrés à la recherche de solutions. Le WWF-Canada était présent aux côtés d’expert.e.s d’Aviva Canada, partenaire soutenant notre Programme de subvention nature et climat et notre co-présentateur du volet « Restauration et protection de la nature » (Restoring and Protecting Nature track) du GLOBE Forum.

Two women on white chairs at GLOBE Forum in Vancouver.
Megan Leslie, P. D-G du WWF-Canada; et Angela Kane, PDG de la Secwépemcul’ecw Restoration and Stewardship Society, lors du GLOBE Forum 2024 à Vancouver.. © GLOBE Series

Ensemble, nous avons animé une discussion cruciale sur l’importance de la conservation menée par les Autochtones, tenu une séance affichant complet qui a donné vie à notre nouveau Plan d’action pour les entreprises et la biodiversité, et dirigé un atelier sur les changements pratiques qui aideront les organisations à atteindre un bilan positif pour la nature. Nous avons également fait la connaissance de personnes formidables qui ont partagé des moments forts.

Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire.

Nous avons demandé à certain.e.s participant.e.s du WWF-Canada et d’Aviva Canada de nous faire part des principaux enseignements qu’ils et elles ont tirés de l’évènement. Voici quelques points saillants.

Leçon 1 : La biodiversité, tout le monde en parle!

« Nous avons atteint un tournant dans la compréhension de la biodiversité par les entreprises. Dans le temps, lorsque le WWF participait au GLOBE Forum, la réponse à nos discussions sur la biodiversité était essentiellement :  »C’est bien, mais en quoi est-ce que ça nous regarde? ». Les choses ont tellement changé depuis — je veux dire, le thème même du forum était L’avenir est régénérateur! Et notre atelier sur les entreprises et la biodiversité a suscité beaucoup d’intérêt. Cela fait vraiment plaisir à voir. »
Megan Leslie, présidente-directrice générale du, WWF-Canada

A man in a suit with a woman seen from behind both sitting in white chairs.
David Eby, premier ministre de la Colombie-Britannique, lors d’une discussion avec Megan Leslie, P.-D. G. du WWF-Canada. © GLOBE Series

Leçon 2 : Les politicien.ne.s ont le devoir de s’exprimer

« J’ai été frappée par l’audace des remarques du premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, lors de son entretien avec Megan Leslie. Il a déclaré :  »Parce que la Colombie-Britannique subit ces impacts — les étés enfumés, les inondations, les dômes de chaleur — plus que d’autres régions du Canada, nous comprenons pourquoi nous devons faire le travail et faire preuve de leadership en matière de climat. » D’une part, il ne peut ignorer cette réalité : la province de la Colombie-Britannique et les municipalités qui la composent sont confrontées à des risques réels en raison des crises de la biodiversité et du climat. D’autre part, nous constatons ces impacts dans tout le pays, et la plupart des gouvernements continuent à danser autour des impacts climatiques. Par ses remarques, le premier ministre Eby a fait preuve d’un véritable leadership politique. »
Elizabeth Hendriks, vice-présidente, Restauration et régénération, WWF-Canada

Leçon 3 : Les entreprises veulent contribuer

Elizabeth Hendriks, vice-présidente, Restauration et régénération, WWF-Canada et Alex Portman, responsable des partenariats avec les entreprises, WWF-Canada au GLOBE Forum 2024 à Vancouver. © WWF-Canada

« Il était inspirant de voir la communauté du développement durable se réunir au GLOBE Forum 2024 pour faire avancer les idées et les partenariats en vue d’un avenir régénérateur. Au WWF-Canada, nous travaillons à mettre en évidence le besoin urgent de faire face à la perte de biodiversité parallèlement à la crise climatique : il s’agit des problèmes les plus pressants pour l’avenir de notre planète. Cela nous a fait plaisir d’entendre d’autres personnes, en particulier du monde des affaires, partager un intérêt croissant pour la biodiversité et une forte volonté d’agir par le biais de partenariats significatifs et efficaces. Il est urgent que nos entreprises partenaires prennent des mesures audacieuses et décisives en faveur d’un avenir régénérateur. »
Alex Portman, responsable des partenariats avec les entreprises, WWF-Canada

Leçon 4 : Les petites et moyennes entreprises ont également besoin de soutien

« La chose la plus importante que j’ai apprise au GLOBE Forum est le décalage entre les attentes des entreprises en matière de durabilité et la capacité des petites et moyennes entreprises (PME) à répondre à cette demande. Dans certaines séances, les grandes entreprises ont parlé de politiques visant le net-zéro et un bilan positif pour la nature, ou de la Taskforce for Nature-related Financial Disclosure (Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature). Dans d’autres salles, on a parlé des investissements gouvernementaux dans le projet de la forêt pluviale du Grand Ours par le biais du Financement de projets pour la permanence, ou des investissements gouvernementaux dans le Watershed Security Fund. Mais il est rare que les initiatives de gouvernance de la C.-B. se croisent avec le paysage financier mondial.

Les petites et moyennes entreprises se demandent donc ce qu’elles peuvent faire. Comment les initiatives des gouvernements de la C.-B. et des Premières Nations peuvent-elles les aider à être compétitives sur un marché mondial qui valorise de plus en plus la biodiversité? L’exigence d’un bilan positif pour la nature semble provenir de multiples directions. Les petites et moyennes entreprises ont besoin d’outils pour répondre à cette exigence. »
—James Casey, spécialiste sénior, Restauration et régénération, WWF-Canada

Leçon 5 : Les possibilités sont énormes

« Ce que je retiens surtout, c’est que l’on reconnait de plus en plus l’intersection des défis et des possibilités — et si nous pouvons résoudre les problèmes du climat et de la biodiversité en même temps, l’impact sera énorme. »

—Paul Fletcher, chef des Affaires générales, Aviva Canada

Kathrin Majic, Vice-présidente principale, Développement, WWF-Canada, animant une séance au GLOBE Forum 2024 à Vancouver sur les entreprises et la biodiversité avec les conférencier.ière.s Paul Fletcher, chef des Affaires générales, Aviva Canada; Emma Race, Directrice principale, Durabilité et impact social, Les Compagnies Loblaw Ltée; et Daniel O’Brien, Associé, Stratégie et transformation durables, PwC Canada. © Laurence C. Desrosiers / WWF-Canada

Nous sommes emballé.e.s de maintenant intégrer ce que nous avons appris lors du GLOBE Forum 2024 dans notre travail visant à renverser la perte de biodiversité, à lutter contre les dérèglements climatiques et à soutenir les priorités de nos partenaires des Premières Nations, des Inuit et des Métis.ses.

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