APC-Arctique : Un nouvel outil pour conserver et protéger l’Arctique de l’Est du Canada
Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) a publié aujourd’hui un nouveau rapport qui démontre comment les réseaux d’aires protégées peuvent aider la vie marine à rester en santé et résiliente, malgré le rapide dérèglement du climat en Arctique de l’Est du Canada. L’APC-Arctique (Des aires marines prioritaires pour la conservation en Arctique canadien) identifie de potentielles aires prioritaires pour la conservation et représente la première analyse en son genre dans cette région à montrer comment la planification de réseaux peut être utilisée pour protéger les espèces et les habitats marins et côtiers. L’analyse a rassemblé une variété et une quantité sans précédent de données écologiques en une seule ressource pour soutenir la planification marine en Arctique.
Avec l’Arctique qui se réchauffe trois fois plus rapidement que le reste de la planète, il est urgent d’agir pour protéger les espèces de la région qui sont confrontées à des menaces croissantes. À ce jour, le Canada a protégé 13,8 % de ses zones marines, dont la zone de protection marine de Tuvaijuittuq et l’aire marine nationale de conservation de Tallurutiup Imanga en Arctique. Alors que le pays travaille à protéger 30 % des eaux canadiennes d’ici 2030, la planification de réseaux peut aider à atteindre des objectifs plus vastes en matière de conservation que ce qui peut être réalisé en établissant des aires marines protégées (AMP) indépendantes. L’APC-Arctique montre que nous devons nous assurer de protéger les zones les plus importantes pour la biodiversité, tout en nous assurant que ces zones sont interconnectées.
L’APC-Arctique a rassemblé des données/l’information sur plus de 500 éléments des écosystèmes marins arctiques (les habitats importants, les aires de nidification, par exemple) en un seul outil, avec des apports de divers.es partenaires. Au cours des trois dernières années, le WWF-Canada a travaillé avec des expert.e.s spécialistes des espèces et des écosystèmes arctiques pour démontrer que la planification de réseaux est possible dans cette région. Le résultat est une série de réseaux proposés fondés sur une analyse scientifique exhaustive et rigoureuse utilisant les meilleures données disponibles. Le projet est un pas important vers une planification de réseaux pour la conservation marine.
Erin Keenan, gestionnaire, Conservation marine arctique, WWF-Canada, affirme :
« L’APC-Arctique démontre que la planification de réseaux en Arctique peut et doit être réalisée. Les espèces de la région ne peuvent pas rester immobiles. Elles se déplacent par leurs propres moyens ou au gré des courants océaniques, ce qui veut dire que pour un Arctique en santé, on doit protéger les espèces à travers leur aire de répartition. Le gouvernement du Canada devrait travailler avec les communautés autochtones et les parties prenantes pour commencer la planification d’un réseau d’AMP, puisqu’il a été démontré que ce projet est possible. »
Paul Okalik, spécialiste principal de l’Arctique, WWF-Canada, affirme :
« L’APC-Arctique est la première étape de planification marine pour l’Arctique de l’Est. La prochaine étape clé pour la protection de zones adéquates dans cette région est la consultation avec les communautés autochtones sur les priorités de conservation et les zones d’utilisation locale. »
L’APC-Arctique dans un contexte global
Établir un réseau d’aires protégées et de conservation à travers tout l’océan Arctique est une responsabilité partagée du Programme arctique mondial ArcNet (Arctic Ocean Network of Priority Areas for Conservation), qui a entrepris une démarche similaire pour l’ensemble de l’Arctique. Les réseaux proposés identifiés par l’APC-Arctique viennent complémenter ceux identifiés par ArcNet au Canada, démontrant la cohérence du procédé et assurant que les espèces qui passent certaines périodes chez nous sont aussi protégées dans toute leur aire de répartition.
À propos du Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)
Le WWF-Canada propose des solutions aux grands défis de conservation qui nous tiennent tou.te.s à cœur. Nous menons des projets dans des lieux uniques et de grande valeur environnementale, afin que la nature et les humains cohabitent en harmonie. wwf.ca/fr/.
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Laurence Cayer-Desrosiers, spécialiste des communications, WWF-Canada
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