Des milliers d’années d’évolution ont permi à des espèces arctiques comme le béluga de s’adapter à la vie sur et autour de la banquise. En raison des dérèglements climatiques, cette couverture de glace change rapidement, autant en étendue qu’en épaisseur, et elle rétrécit beaucoup trop rapidement pour que ces espèces puissent s’adapter. Les bélugas dépendent de la banquise pour se protéger des épaulards prédateurs. Les épaulards constituent une menace croissante, à mesure que l’Arctique se réchauffe et que la banquise se retire.
La fonte des glaces ouvre également les eaux arctiques à un plus grand nombre d’activités humaines, dont la pêche, l’exploration pétrolière et gazière, les activités minières et la navigation. Les explorations sismiques et le transport maritime intensif génèrent une pollution sonore qui pourrait avoir un impact majeur sur la capacité des bélugas à communiquer entre eux, à détecter les prédateurs, à trouver de la nourriture et à prendre soin de leurs petits. Parmi les autres menaces, en particulier celles qui touchent la population de l’estuaire du Saint-Laurent, figurent la contamination par des produits chimiques toxiques ainsi que la réduction de l’abondance, de la qualité et de la disponibilité des proies.
Les bélugas migrent chaque année vers des aires spécifiques où ils peuvent se nourrir, élever leurs petits et muer. Leur avenir dépend donc de la disponibilité et de la viabilité de ces régions qui lui sont si importantes, c’est-à-dire que ces régions doivent être préservées des effets néfastes des activités humaines.