Une étude révèle des changements dramatiques pour les questions d’eau douce
Pour la première fois, les citoyens classent les changements climatiques comme la plus grande menace pour l’eau douce, selon la plus récente édition de l’une des études les plus complètes sur les comportements des Canadiens envers les ressources d’eau douce. Aussi, pour les citoyens, l’eau est de loin la ressource naturelle la plus précieuse, devant le gaz et le pétrole, le charbon, les terres agricoles, les forêts, les métaux et les pêches.
Chaque année depuis 2008, la Banque Royale du Canada sonde les citoyens afin de mieux comprendre comment nous réfléchissons par rapport à l’eau et comment nos opinions et comportements changent avec le temps. L’édition 2016 de l’Étude sur les attitudes des Canadiens à l’égard de l’eau évaluait notre vision sur la valeur des ressources naturelles, des menaces envers l’eau douces, sur la question de l’exportation d’eau, si les entreprises devraient avoir des permis pour utiliser l’eau souterraine, notre volonté de payer pour l’utilisation de l’eau à la maison afin d’encourager la conservation, et plus encore.
Plus de 2 000 citoyens ont répondu au sondage, avec un minimum de répondants de 200 à Vancouver, Calgary, Winnipeg et Montréal, 300 à Toronto et 178 à Halifax.
À l’exception des répondants de Calgary, les répondants de tous les âges de partout au pays ont affirmé que l’eau douce était la ressource naturelle la plus importante au pays. Pour ce qui est des plus grandes menaces, les changements climatiques étaient suivis de près par les déversements de toxines, les rejets de polluants du ruissellement et du gaspillage par les industries.
Quelques autres constatations :
- 84 % des répondants ont mentionné avoir confiance en la qualité de l’eau du robinet de leur maison, malgré le fait que le quart d’entre eux a déjà eu à faire bouillir leur eau suite à un avertissement.
- 83 % se disent très ou assez préoccupés par les conditions de l’eau douce dans les réserves autochtones, une hausse de 12 % depuis 2010.
- 9 Canadiens sur 10 (92 %) pensent que la meilleure façon de protéger l’eau douce au pays serait de développer des règles et normes plus strictes pour la gestion de l’eau pour l’industrie et les municipalités.
- De toutes les activités en plein air appréciées par les citoyens, nager arrive à égalité avec la randonnée. Passer du temps sur la plage arrive bon troisième. Près du 2/3 des citoyens nagent dans un lac ou une rivière au moins une fois par année, et le 2/3 s’inquiète de la qualité de l’eau dans laquelle ils nagent.
Au WWF-Canada, nous nous sommes engagés à mesurer la qualité de notre approvisionnement en eau douce par les biais des Rapports sur les bassins versants, seule évaluation nationale sur la santé de nos écosystèmes d’eau douce et des menaces auxquelles ils sont confrontés. Notre objectif : voir tous les cours d’eau en bonne santé d’ici 2025.
La vision des citoyens selon laquelle les changements climatiques constitue la principale menace s’aligne avec l’évaluation scientifique faite sur cet enjeu. 21 % des citoyens la considère désormais comme menace numéro un, une hausse de 7 % depuis 2010 où le ruissellement, les exportations, la mauvaise gestion, le gaspillage, les rejets illégaux de toxines et le manque de connaissances se positionnaient tous avant les changements climatiques.
Dans la majorité des bassins versants évalués jusqu’à maintenant par le WWF-Canada, les changements climatiques apparaissent comme étant des menaces « modérées » ou « élevées ». Les effets les plus néfastes se trouvent dans les bassins versants Paix-Athabasca, Yukon et Saskatchewan Sud, qui obtiennent un résultat « élevé ».
Les changements climatiques entraînent des modifications dans les régimes de précipitations, une augmentation de l’évaporation, la fonte des glaciers et causent des sécheresses et des inondations plus fréquentes et intenses.
Le WWF-Canada est un pionnier dans l’ère de science de conservation au Canada dans laquelle nous sommes entrés en dégageant des tendances à partir des données importantes jusqu’aux décideurs afin que les citoyens puissent jouir d’une eau douce en santé d’un océan à l’autre, d’ici 2025. Dans nos villes et villages, des communautés jusqu’aux entreprises, en passant par les espèces qui dépendent d’une eau propre, nous méritons tous une eau en bonne santé.
Explorez les Rapports sur les bassins versants du WWF-Canada pour en apprendre davantage sur la santé de votre bassin versant.