Le besoin d’un plan ambitieux pour le climat à la COP27 se fait pressant

Les sept dernières années se sont avérées les plus chaudes jamais enregistrées de l’histoire, et elles ont été marquées par des vagues de chaleur, des sécheresses, des supertempêtes et des inondations meurtrières dans le monde entier. 

Sept ans, c’est aussi le nombre d’années écoulées depuis la conférence des Nations unies sur les changements climatiques de 2015, la COP21. C’est lors de cette conférence que la communauté internationale a signé l’Accord de Paris, un traité international juridiquement contraignant visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius (idéalement à 1,5 degré) par rapport au niveau préindustriel, d’ici 2100.

Toutefois, le plan ne s’est pas déroulé comme prévu.

Launch of Mapping Canada's Carbon Landscapes study at COP26
Lancement de l’étude Cartographier le carbone des terres canadiennes à la COP26  © Dan Albas

Si la pandémie et les tensions politiques ont bien sûr posé des défis, le véritable problème c’est que les politiques nationales sur le climat ne sont pas suffisamment audacieuses. Actuellement, le réchauffement de la planète est en voie d’atteindre 2,5 °C, une hausse catastrophique.

Pour éviter ce scénario climatique des plus catastrophiques, nos leaders n’ont simplement qu’à faire ce qu’il.elle.s ont promis : réduire les émissions de moitié d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Pour y parvenir, il.elle.s doivent cependant revoir leurs ambitions à la hausse et mettre les bouchées doubles – notamment en priorisant les solutions climatiques basées sur la nature qui aident aussi à contrer la perte de biodiversité – et il.elle.s doivent le faire maintenant.

De là l’importance de la COP27.

Jimmy Oleekatalik écoutant attentivement une session en cours à la COP26 © Brandon LaForest

Également connu sous le nom de 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le sommet de cette année se tiendra du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte. L’objectif principal est d’amener les gouvernements du monde entier à s’entendre sur des réductions d’émissions plus importantes et sur une augmentation des financements pour les pays en développement qui sont les plus touchés par les impacts de la crise climatique.

Des représentant.e.s du WWF du monde entier seront sur place avec le statut d’observateur.rice officiel.le, pour informer les leaders, faire pression sur les négociateur.rice.s, livrer des interventions, offrir une expertise et recommander des solutions innovantes, comme l’utilisation de la nature pour lutter à la fois contre les dérèglements climatiques et le déclin des espèces.

Le pavillon PandaHub

Tout au long de la conférence d’une durée de deux semaines, le WWF tiendra, à son pavillon PandaHub, une cinquantaine d’événements, dont un atelier sur les solutions climatiques basées sur la nature et menées par des Autochtones, ainsi qu’une discussion avec le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, sur la façon d’utiliser la COP27 pour renforcer la COP15, la prochaine conférence des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra à Montréal. (Tous les événements seront diffusés en direct sur la chaine YouTube du WWF consacrée au climat et à l’énergie.)

Nous serons également présent.e.s au pavillon du gouvernement du Canada pour participer à une table ronde sur la conservation menée par les Autochtones, animée par James Snider, v.-p. Science, savoir et innovation au WWF-Canada, et à laquelle se joindront nos partenaires Steven Nitah, directeur général de Nature for Justice Canada, Angela Kane, directrice générale de la Secwepemcúl’ecw Restoration and Stewardship Society.

L’urgence d’agir pour le climat est plus grande que jamais, tout comme les défis, mais les solutions n’ont jamais été aussi claires. C’est à la COP27 que nous maintiendrons la pression sur nos dirigeant.e.s pour qu’il.elle.s aillent au-delà de leurs engagements et qu’il.elle.s passent à l’action avant qu’il ne soit trop tard.

Cet article a d’abord été publié dans notre infolettre Carnets de terrain. Cliquez ici pour vous abonner!