© Francois Gervais

Rapport Annuel 2019 du WWF-Canada

Le mot de la présidente

© Meghan Tansey Whitton

Grâce à nos fantastiques donateur.rice.s, à nos partenaires et à nos bénévoles, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) prend tous les jours la défense des espèces, pour l’avenir de la vie sur Terre.

Nous travaillons dur pour protéger toutes les espèces, que nous parlions du petit capelan avec lequel s’alimentent tant d’espèces de l’Atlantique ou des 73 épaulards résidents du Sud de la Côte Ouest, du caribou de la toundra dont certaines hardes ont décliné de 95 %, mais aussi des vastes paysages, rivières, lacs et zones côtières du Canada.

Notre environnement est confronté aux défis sans précédent du dérèglement climatique et de la perte de biodiversité. Le Canada se réchauffe – et l’Arctique trois fois plus rapidement – pendant que les populations de la moitié des espèces surveillées au Canada ont décliné entre 1970 et 2014 au taux moyen de 83 % .

Au WWF-Canada, nous recherchons des solutions fondées sur la science et les savoirs autochtones pour répondre à cette double crise. L’année a été occupée et voici un coup d’œil à certains progrès importants que nous avons accomplis :

  • Nous avons cartographié les réservoirs de carbone (les écosystèmes qui emmagasinent le carbone naturellement), qui sont aussi des habitats à grande concentration d’espèces en péril au Canada. Tout est consigné dans l’étude Protection du territoire pour les espèces : une crise nationale en matière d’habitats.
  • Nous avons célébré la protection du Tuvaijuittuq, une section du « Dernier refuge de glace » vaste comme l’Allemagne, qui fournira un refuge climatique pour les espèces du Haut-Arctique qui dépendent de la glace, comme les ours polaires et les narvals.
  • Nous avons contrôlé la santé de nos cours d’eau à l’aide de scientifiques citoyen.ne.s sur place.
  • Nous avons fait la promotion de la biodiversité, en plus de la renforcer dans la région de Montréal à l’aide de Biopolis, installant ainsi des bases pour multiplier les écosystèmes en santé dans tout le sud-ouest du Québec.
  • Nous avons cocréé l’Atlas marin de l’Arctique canadien, une étude de 123 pages disponible en français, anglais et inuktitut, qui combiné avec nos guides pour les navigateur.rice.s de l’Arctique, aide à protéger les espèces et fournir des données cruciales pour la prise de décision dans le Nord.
  • Nous avons suivi 2 710 jardins dans le sud-ouest de l’Ontario avec le Gardien des jardins In the Zone, pour aider à générer des habitats pour les pollinisateurs tels que les bourdons et les papillons.

Grâce à votre aide, nous continuons notre travail visant à renverser le déclin des espèces. Nous enrichissons les zones côtières, la couverture végétale des régions urbaines et les aires de conservation prioritaires pour aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et nous soutenons les communautés résilientes qui s’épanouissent de concert avec l’environnement. Ensemble, nous pouvons construire un avenir sain, pour aujourd’hui et pour demain.

Nous vous remercions de faire de la nature une priorité.

 

Megan Leslie
Présidente-directrice générale
Fonds mondial pour la nature Canada

WWF-Canada travaille pour des communautés et des espèces en santé, en agissant dans les domaines suivants :

  • La protection et la surveillance marines et terrestres
  • La restauration des côtes
  • La surveillance et l’aide aux écosystèmes d’eau douce
  • Des solutions de développement responsables qui conservent les espèces
  • La pêche durable à faible impact
  • Des énergies renouvelables respectueuses des habitats
  • L’engagement des Canadien.ne.s dans la protection de la nature

Votre aide s’additionne

31 citoyen.ne.s scientifiques

ont été formé.e.s et ont surveillé la santé des cours d’eau pour le projet STREAM (Séquençage des rivières pour leur évaluation et suivi environnementaux).

30 partenaires des communautés

Nous avons travaillé avec 30 partenaires des communautés pour en apprendre plus sur  la santé de l’eau douce au Canada.

5 971 grimpeurs.es

ont conquis les 1 776 marches de la Tour CN pour les espèces sauvages durant l’Ascension annuelle de la Tour CN pour la nature.

2 710 jardins

ont été suivis dans le sud-ouest de l’Ontario avec le Gardien des jardins In the Zone.

5 régions prioritaires

Cinq régions prioritaires ont été identifiées au travers du Canada, des aires qui peuvent autant protéger les espèces en péril les plus à risque et emmagasiner le plus de carbone pour aider le Canada à atteindre sa cible de protection terrestre de 17 %.

2 225 Coureur.se.s

dont 2 200 jeunes, ont participé au Petit Pandathlon, avec l’aide de 400 bénévoles, pour un total de 27 communautés.

1,3 million de kilos

Nous avons fait équipe avec les compagnies de gestion de propriétés pour empêcher que plus de 1,3 million de kilos de sel ne rejoignent nos cours d’eau.

21 projets

Biopolis d’éducation et de conscientisation ont été réalisés pour promouvoir la biodiversité urbaine.

©naturepl.com / Nick Garbutt / WWF

Des solutions fondées sur la nature

La nature, lorsqu’adéquatement protégée, peut fournir les solutions requises pour combattre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité. Au WWF-Canada, nous nous dédions à trouver de nouvelles façons d’emmagasiner le carbone dans le sol et au-dessus de celui-ci.

« La crise climatique est un combat pour notre futur et dans ce contexte, la nature et notre meilleure alliée. Les solutions fondées sur la nature réduisent les émissions en capturant le carbone dans les forêts, les plaines herbeuses, les régions côtières et les milieux humides, alors qu’autrement il s’échapperait dans l’atmosphère.

Des écosystèmes en santé, qui sont renforcés dans plusieurs régions par le savoir et le leadership autochtones, servent aussi à la résilience aux impacts des dérèglements climatiques qui sont déjà présents, tels que les feux, les inondations, les températures extrêmes et la désertification.

Nous pouvons et nous devons, et au WWF Canada nous combattrons les dérèglements climatiques à l’aide de la nature. »

Mary MacDonald, vice-présidente principale et directrice générale de la conservation

© Doug Beach

Protection du territoire pour les espèces : une crise nationale en matière d'habitats

« En utilisant les meilleures données disponibles pour cartographier le carbone pour les sols, les tourbières et la biomasse forestière, nous sommes pour la première fois en mesure de présenter une estimation conservatrice de la capacité de la nature canadienne à aider à maîtriser les dérèglements climatiques, tout en bénéficiant aux espèces. La nature pourrait être un des outils les plus puissants dans le combat contre les dérèglements climatiques, et c’est une avenue grandement négligée. »

– James Snider, vice-président, Science, recherche et innovation, WWF-Canada

Tout comme nous avons besoin d’un toit, les espèces ont besoin d’un endroit pour vivre; la perte d’habitats est une des raisons principales pour lesquelles la moitié des espèces surveillées au Canada ont connu un déclin d’en moyenne 83 %. En fait, 84 % des habitats ayant une grande concentration d’espèces en péril (au moins dix) sont soit protégées inadéquatement ou ne le sont pas. En même temps, les trois quarts des réservoirs de carbone canadiens qui séquestrent et emmagasinent le carbone dans le sol ou la biomasse forestière sont soit protégés inadéquatement où ne le sont pas du tout.

L’étude Protection des habitats pour les espèces : une crise nationale en matière d’habitats du WWF-Canada a utilisé de la science de pointe pour cartographier cinq aires prioritaires au Canada, qui sont en ce moment non protégées, mais qui jouent un double rôle de sauvegarde d’espèces à risque et de stockage du carbone. Ces régions incluent des milieux humides, des tourbières et des forêts, sont les Territoires, la région de l’Okanagan, les Prairies, le Sud de l’Ontario et du Québec, ainsi que le bassin versant du fleuve Saint-Jean.

C’est la première fois que ces régions ont été évaluées pour leur potentiel à combattre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité. Les résultats de ce rapport aideront à contextualiser les prochains efforts de conservation.

© shutterstock

L’arctique

L’Arctique se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale, ce qui a un impact dramatique sur les personnes et les espèces qui y vivent. Avec votre aide, le WWF-Canada travaille à créer des solutions qui aideront à construire un avenir sain pour l’Arctique.

« La disparition de la banquise menace l’existence des espèces qui y vivent et par conséquent, des communautés inuites qui comptent sur elles pour s’alimenter, comme moyen de subsistance et pour leur survie culturelle. »

Paul Okalik, spécialiste principal, Arctique, WWF-Canada

© National Geographic Stock - Nick Caloyianis - WWF

De nouveaux apprentissages au Camp Narval annuel

Chaque année, le WWF-Canada rejoint des chercheur.se.s gouvernementaux.ales, des universités canadiennes et la communauté de Pond Inlet pour le Camp Narval, une expédition de recherche annuelle pour en apprendre davantage sur le narval et d’autres espèces de l’Arctique comme le mystérieux requin du Groenland.

Dans les faits, durant le camp de l’été dernier au détroit de Tremblay au Nunavut, 34 requins ont été munis de balises pour nous permettre d’en apprendre plus sur leurs mouvements à travers l’océan Arctique. Bien que nous ayons déjà posé des balises à des requins du Groenland par le passé, ce qui nous avait aidé à découvrir que certains voyagent depuis le Nunavut jusqu’aux aux glacées du Groenland, cette année était spéciale. En première mondiale, l’équipe a été capable de mesurer le taux métabolique de cette espèce de déplacements lents, ce qui pourrait nous aider à mieux comprendre leur surprenante durée de vie.

© Paul Nicklen/National Geographic Stock / WWF-Canada

Le Fonds de conservation pour les espèces de l’Arctique

Notre Fonds de conservation pour les espèces de l’Arctique, rendu possible par l’aide généreuse de la Fondation Alan et Patricia Koval et de Lindt, a fait d’incroyables progrès pour les espèces de l’Arctique. Cette année,

  • Nous avons publié des articles révisés par des pairs qui ont ensuite été utilisés pour soutenir l’élaboration du Guide des navigateurs de l’Ouest de l’Arctique du WWF, soit une ressource pour les navigateurs sur comment éviter stratégiquement de nuire aux espèces et aux habitats dans l’environnement fragile de l’Arctique de l’Ouest.
  • Nous avons continué notre travail d’étude du narval (dont 90 % de la population vit en eaux canadiennes) pour mieux comprendre comment le dérèglement du climat les affecte.
  • Nous avons dénombré les ours polaires de la sous-population du détroit de Davis, une des sous-populations les plus méridionales au monde.
  • Nous avons contrôlé l’impact des perturbations minières et routières sur le caribou dans les Territoires du Nord-Ouest.
  • Nous avons créé une carte nationale exhaustive des sites de mise bas des ours polaires, afin de l’utiliser pour aider à protéger ces habitats cruciaux.
  • Nous avons encouragé la remise au ministre canadien des transports de 10 expressions de soutien de la part de communautés inuites et d’organisations représentatives pour l’interdiction permanente du mazout lourd dans l’Arctique.
  • Nous nous sommes joint.e.s aux chercheur.se.s à Pond Inlet, au Nunavut, pour récolter 108 jours de données de base sur l’environnement du détroit et les appels locaux de baleines pour comprendre comment les affectera la hausse du bruit sous-marin
  • Nous avons analysé 14 000 photos aériennes de narvals pour mieux comprendre leur modèle de migration, de mise bas et d’alimentation.
© Richard Barrett / WWF-UK

Le « Dernier refuge de glace »

Le WWF-Canada a passé plus d’une décennie à militer pour la protection de ce que nous appelons le « Dernier refuge de glace », une région du Haut-Arctique, tout au nord du Canada et du Groenland, là où il est projeté que la glace durera le plus longtemps dans la perspective d’un dérèglement continu du climat. Cette année, une grande portion du Dernier refuge de glace a été désignée Zone de protection marine et nommée « Tuvaijuittuq », un mot Inuktitut pour « l’endroit où la glace ne fond jamais ».

Grâce à l’aide de nos donateur.rice.s, dont Coca-Cola Ltd. et la Fondation Gordon et Betty Moore, nous avons créé une vision à long terme pour cette région en unissant la science pertinente et le savoir autochtone et en appuyant la conservation menée par les Inuits.

Ce travail de longue haleine a porté fruit : notre plaidoyer et le leadership de l’Association inuite Qikiqtani ont mené le gouvernement fédéral à déclarer le Tuvaijuittuq, une part de 319 411 km2 du Dernier refuge de glace, Zone de protection marine provisoire tout en confirmant le statut de l’Aire marine de conservation de Tallurutiup Imanga. Ceci a aussi aidé le gouvernement canadien à surpasser son engagement de protection de 10 % du territoire marin.

L'Atlas marin de l’Arctique canadien

Canada’s Arctic Marine Atlas

Dans un contexte de fonte de la banquise, cette publication décrit un écosystème extraordinaire vivant une transformation dramatique causée par les dérèglements climatiques. L’atlas de 122 pages publié conjointement par le WWF-Canada, Océans Nord et Canards illimités fournit un portrait de cet environnement fragile et raconte l’histoire des humains et des espèces en ayant recours à de l’information scientifique détaillée convertie en cartes accessibles.

Disponible en anglais, en français et en inuktitut, l’Atlas a été distribué à plus de 200 école du Nord, à des organisations inuites, à des décideur.se.s, et à des organisations à but non-lucratif. Il peut aussi être téléchargé sans frais sur notre site.

© Jordan Hamelin

Eau douce

Le WWF travaille à un avenir où tous les cours d’eau canadiens seront en santé en bâtissant des communautés plus résilientes en regard de l’eau, en amenant des données hydriques aux tables de décision, en créant une culture de conservation de l’eau partout au pays et en travaillant avec les tous les paliers de gouvernements, les communautés autochtones, les chercheur.se.s et les communautés locales.

PARTENAIRE SUBVENTIONNAIRE Entre 2014 et 2019, les Compagnies Loblaw Limitée ont accordé 1,57 million de dollars via le Fonds Loblaw pour l’eau à 73 projets, engageant ainsi plus de 18 000 Canadien.ne.s et plantant plus de 95 000 espèces indigènes.

« Tous les cours d’eau du Canada méritent d’être protégés, peu importe que nous parlions des grandes rivières sauvages du Nord canadien ou des rivières mal en point du Sud densément peuplé et développé. Il est maintenant temps de restaurer les oubliées, au bénéfice des espèces et des gens. Nous avons aussi très hâte de travailler dans cette voie avec le gouvernement du Canada. »

Elizabeth Hendriks, vice-présidente, Eau douce, WWF-Canada

© Catherine Paquette Group of volunteers meeting

Gardiens des rivières sauvages

Le WWF-Canada a passé le mois d’août à travailler avec les Gardiens Dane Nan Yḗ Dāh du Conseil Daylu Dena et la Première nation de la rivière Dease pour étendre son programme de gardiens et mieux comprendre les impacts du développement accru de l’exploitation des ressources et du divertissement sur leurs cours d’eau, lesquels incluent la puissante rivière Liard. Notre partenaire Living Lakes Canada, a formé des gardiens au Réseau canadien de biosurveillance aquatique d’Environnement Canada. C’est une méthode normalisée pour s’assurer que les résultats peuvent être comparés avec ceux de communautés en amont et en aval.

Ensemble, nous avons pris des échantillons d’insectes et mesuré la qualité de l’eau, sa profondeur, la vitesse de son courant et la taille de ses roches. Bonne nouvelle : l’abondance de mannes sensibles à la pollution dans nos échantillons indique que l’eau est en bonne santé. Cette information va nous aider à diminuer la carence en données sur la santé de nos bassins versants et à prendre les bonnes décisions pour leur protection dans le futur.

Rendre l’eau douce de l’Ontario moins salée

Map of OntarioBien que les sels de voirie nous aident à sécuriser les lieux publics en hiver, ils représentent une menace à la santé des espèces et des cours d’eau douce de l’Ontario. Chaque hiver, plus de 7 millions de tonnes de sels de voirie sont utilisées à travers le pays par les services publics seulement, créant des conditions toxiques pour les espèces comme les poissons, les grenouilles et les moules. En hiver, certains cours d’eau sont même aussi salés que l’océan!

En juin 2019, nous avons publié la Carte estivale des régions critiquement touchées par le chlorure, ce qui faisait partie de notre campagne #LessSalty, qui localise le chlorure dans les cours d’eau du Sud de l’Ontario et identifie les zones avec les taux les plus élevés, dont font partie le Grand Toronto, Stratford, Barrie and Kitchener. Ces cartes ont reçu l’aval d’Environnement et Changement climatique Canada et du gouvernement de l’Ontario et elles serviront à élaborer des recommandations destinées au gouvernement provincial.

© Rebecca Spring – WWF-Canada

STREAM

Les scientifiques citoyen.ne.s sont des individus comme vous qui aident à surveiller leur environnement. Des données pour notre programme d’ADN environnemental (eADN) sont tirées des échantillons récoltés, puis analysées pour comprendre la santé globale d’une région et, enfin, elles influenceront les décisions de conservation à venir.

  • Cette année, nous avons commencé un nouveau partenariat de 2,6 millions avec Environnement et Changement climatique Canada, Living Lakes Canada, Génome Canada et l’Université de Guelph. Entraîné par cette technologie révolutionnaire du eDNA, notre partenariat élargit la portée et l’impact des programmes communautaires existants de surveillance et conduira à des décisions mieux documentées.
  • Les objectifs sur trois ans du programme incluent la collecte de 1500 échantillons d’eau, la formation de plus de 400 scientifiques citoyen.ne.s ayant la certification du protocole du RCBA (Réseau canadien de biosurveillance aquatique), et l’acquisition de données suffisantes pour 30 sous-bassins versants.
© Canadian Whale Institute / Annie Lussier / WWF-Canada

Des communautés engagées pour la nature

Au WWF-Canada, nous engageons des gens partout au Canada à agir pour la nature. Que ce soit en plantant des plantes indigènes pour les pollinisateurs ou en faisant la promotion d’action durables sur les campus, nos programmes aident des milliers de personnes à en faire davantage pour les espèces.

« C’est important de reconnaître le rôle que la nature joue dans notre survie et, réciproquement, de nous engager à faire notre part pour sa survie. Le WWF-Canada est fier d’aider des milliers de Canadien.ne.s à se connecter plus en profondeur avec leur environnement, parce que quand la nature s’épanouit, nos communautés s’épanouissent aussi. »

Sarah Winterton, directrice, Communautés engagées pour la nature, WWF-Canada

© Pete Ewins

In the Zone

Tout ce que nous plantons a son importance. Quand les jardinier.ère.s choisissent des plantes indigènes, il.elle.s aident à faire pousser des paysages plus sains pour les communautés et les espèces. Le programme In the Zone du WWF-Canada aide et inspire les gens à voir leurs jardins et espaces verts différemment, c’est à dire comme des habitats potentiels pour les abeilles, les papillons, les oiseaux et autres espèces.

Dans la dernière année, nous avons dévoilé le tuteur In the Zone en partenariat avec Carolinian Canada, pour faciliter l’achat de plantes indigènes par les jardinier.ère.s du Sud de l’Ontario. Nous avons aussi participé à plus de 15 évènements de sensibilisation, dont le festival Canada Blooms au printemps, où plus de 1000 personnes se sont inscrites pour participer à In the Zone.

Notre indicateur de jardins In the Zone, un outil en ligne pour scientifiques citoyen.ne.s, en est maintenant à sa troisième saison de croissance, suivant 2710 jardins à travers près de 28 000 hectares. Les données récoltées sur les plantes indigènes, les polinisateurs, d’autres espèces et les pratiques de jardinage durable nous aident à démontrer l’impact de In the Zone au niveau du paysage.

© Anthony Merante Great Canadian Shoreline Cleanup

Le Grand nettoyage des rivages canadiens

Le Grand nettoyage des rivages canadiens est un partenariat entre Ocean Wise et WWF-Canada, et il est présenté par les Compagnies Loblaw Ltée. et Coca-Cola Ltée. Les résultats de 2018 sont impressionnants : 61 631 personnes enregistrées ont participé à 2074 activités de nettoyage, durant lesquelles 116 429 kilos de déchets ont été ramassés sur 3397 km de rivage.

© Roman Samborskyi via Shutterstock.com

Lancement de Planète vivante @ Campus

Développé en partenariat avec 11 établissements post-secondaires, le programme Planète vivante @ campus du WWF-Canada engage les étudiants de partout au Canada à accroître la biodiversité et à poser des gestes pour aider la nature à s’épanouir. Les étudiants peuvent mener personnellement le changement durant leurs études et décrocher une certification de Leader pour une planète vivante, laquelle reconnaît leur connaissance et leur expérience dans la pratique de la durabilité et les prépare à être des leaders du changement dans leur communauté et leur profession.

© Pete Ewins / WWF-Canada Bumble bee on Jerusalem Artichoke_© Pete Ewins_WWF-Canada

Subventions Libérez votre nature

D’un océan à l’autre et à l’autre, nous aidons les individus à faire la différence pour la nature. Les subventions Libérez votre nature présentées par TELUS aident des milliers d’individus à se reconnecter avec la nature et à poser des gestes pour protéger les richesses naturelles, la diversité des espèces et les écosystèmes du Canada.

Tout au long de l’année écoulée, les subventions Libérez votre nature ont remis 107 292 $ à 26 projets répartis dans sept provinces et un territoire.

Ces projets promus par la communauté ont aidé à restaurer des habitats et à surveiller des populations de monarques, d’abeilles, de tortues, de grizzlis, de chauve-souris, de martinets ramoneurs, d’étoiles de mer, d’oiseaux de rivage, d’espèces d’eau douce et plus.

© EB Adventure Photography via Shutterstock.com

Océans

Le Canada est le pays au monde qui compte les plus longues côtes, le long des océans Atlantique, Pacifique et Arctique. Le WWF-Canada travaille à leur protection et à leur gestion durable, pour que ces océans aient un avenir foisonnant.

« Les océans sont les systèmes qui permettent la vie sur notre planète; n’importe quelle menace à la santé des océans nous menace aussi. C’est pourquoi le WWF-Canada veut voir des actions ambitieuses pour contrer les dérèglements climatiques, avec des protections réelles et mesurables pour les habitats marins et les espèces. »

Sigrid Kuehnemund, vice-présidente, Océans WWF-Canada

© Tim Irvin / WWF-Canada Whale Monitoring

Surveiller les baleines et les bateaux

Cet été, l’équipe de terrain du projet SWAG (pour Ships, Whales and Acoustics in Gitga’at territory, soit Bateaux, baleines et acoustique sur le territoire Gitga’at) est allée réparer et remplacer des hydrophones qui enregistrent et analysent les cris des baleines autour de la baie de Hartley, en Colombie-Britannique. Le projet se fonde sur l’utilisation de ces enregistrements et des observations visuelles depuis la côte pour suivre les baleines et surveiller leur comportement en présence de bateaux et de navires. L’intelligence artificielle est aussi utilisée pour discriminer les cris des épaulards, des rorquals communs et des baleines à bosses.

Ce projet a pour but de suivre les baleines et les embarcations en temps réel et développer en collaboration des façons de gérer le trafic maritime pour réduire les menaces envers les populations de baleines locales, dans un contexte où le commerce maritime s’accroît au rythme du développement industriel. Le projet SWAG est un partenariat entre la Nation Gitga’at, la North Coast Cetacean Society et le WWF-Canada.

Leatherback turtle (Dermochelys coriacea) underwater. Kei Islands, Moluccas, Indonesia. 21 November 2009 Leatherback turtle (Dermochelys coriacea) underwater, Indonesia

Interdiction d’activités industrielles nuisibles dans les Aires marines protégées

Après deux ans de pressions soutenues, le WWF-Canada s’est réjoui de la décision du gouvernement fédéral d’adopter des standards minimaux pour les Aires marines protégées, ce qui inclut une interdiction d’exploration pétrolière et gazière, d’activités minières, de rejets et de chalutage de fond.

Cette décision garantit que la Zone du chenal Laurentien nouvellement protégée, où des activités pétrolières et gazières auraient encore été permises dans la plupart de la région, bénéficiera maintenant de plus hauts standards grâces aux Canadien.ne.s qui se sont prononcés en faveur de ce développement. Ces standards relevés pour les aires de protection marine préserveront les habitats clés des activités humaines nuisibles.

© Paul Vecsei / Engbretson Underwater Photography / WWF-Canada Chinook salmon (Oncorhynchus tshawytscha) in British Columbia, Canada.

Le poisson proie de la mer de Salish

Dans la mer de Salish, le poisson fourrager tel que le lançon et l’éperlan utilisent les plages le long des côtes de la Colombie-Britannique pour frayer. Ces poissons représentent une partie essentielle de l’écosystème marin et sont les proies du saumon Quinnat, qui à son tour alimente les épaulards résidents du Sud, qui sont en péril. Il n’y a pourtant que des recherches relativement limitées nous permettant de comprendre le comportement du poisson proie et l’habitat dont il a besoin pour se nourrir et se reproduire.

Cependant, nous savons que les impacts des dérèglements climatiques combinés au développement des rivages diminuent la quantité et la qualité des habitats de frai. Avec l’aide de la Sitka Foundation et de la Dragon Fire Charitable Foundation, le WWF-Canada et nos partenaires ont échantillonné 43 plages de frai potentielles autour de la mer de Salish, en Colombie-Britannique.

Avec l’aide de plus d’une centaine de bénévoles, nous avons identifié 19 plages utilisées pour le frai par le lançon. À l’aide de ces données, nous allons continuer d’étendre notre réseau et identifier des plages ayant besoin de restauration et de protection pour s’assurer de la santé future des populations de poisson fourrager et de tout le réseau alimentaire marin dont elles sont le pilier.

© Natalie Bowes / WWF-Canada A southern resident Killer whale (Orcinus orca) leaping out of the waters of Haro Strait, British Columbia, Canada

Militer pour les épaulards résidents du Sud

Le WWF-Canada et une coalition de six groupes de conservation ont continué de militer pour des mesures de soutien favorisant le rétablissement des épaulards résidents qui sont sérieusement en voie de disparition. Ces mesures comprennent des restrictions d’observation des baleines pour les résidents du Sud, un élargissement du ralentissement volontaire des navires pour réduire le bruit, et la création de zone sans embarcation ni pêche dans les aires d’alimentation. En mai 2019, le gouvernement fédéral a annoncé l’implantation de ces nouvelles protections pour la saison 2019, une décision exigée par le WWF-Canada. Nous continuons de travailler avec nos partenaires pour évaluer l’impact de ces mesures et pour militer pour des mesures additionnelles en 2020, afin de protéger plus efficacement les 73 baleines restantes.

© Tim Irvin / WWF-Canada

Québec

Le programme Québec du WWF-Canada est responsable des projets qui soutiennent les espèces, les habitats et les écosystèmes indigènes de la province. Les centres urbains et l’élaboration de communautés résilientes par des projets de biodiversité urbaine et aquatique, de même que des enjeux reliés au fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs jusqu’au golfe, sont ses enjeux de prédilection.

« Après les épisodes d’inondations majeures qu’ont connu plusieurs municipalités du Québec en 2017 et 2019, il apparaît clair que nous devons acquérir de nouveaux outils pour améliorer la résilience bleue des villes face aux dérèglements climatiques. C’est une approche sociale, économique et fondée sur la nature que le WWF-Canada entend amener aux villes et aux citoyen.ne.s. La biodiversité locale en bénéficiera également. »

Sophie Paradis, directrice Québec, WWF-Canada

© Mange Trottoir Biopolis Garden

Biopolis

Biopolis première plateforme de de biodiversité urbaine en Amérique du Nord, a un volet numérique qui rassemble et connecte les projets, la connaissance et l’expertise pour encourager les individus à prendre part aux initiatives urbaines qui promeuvent la santé et la vitalité des espèces indigènes. Depuis son lancement à Montréal en décembre 2016, cette plateforme informative est passée de 40 à 75 projets. Dans la mesure où s’accroît la nécessité d’atténuer notre impact environnemental en restaurant la nature dans les centres urbains, nous sommes à l’avant-garde du développement des premiers indicateurs de biodiversité urbaine au Canada.

Bleue Montreal

Blue Montreal
© Ed Kwong

Avec Bleue Montréal, et l’appui d’Intact Corporation financière, le WWF-Canada vise à insuffler une nouvelle vie aux écosystèmes aquatiques de Montréal, à redonner sa place à l’eau dans le paysage urbain, à améliorer la gestion de l’eau et à renforcer la résilience aux dérèglements climatiques. Trois arrondissements ont déjà été ciblés avec des propositions de travaux de revitalisation, qui comprennent l’exhumation de rivières canalisées, l’aménagement de nouvelles rivières urbaines et de ruelles bleues (des ruelles désignées pour mieux gérer l’écoulement de l’eau lors d’orages, entre autres). Cette année, nous avons complété les études de faisabilité de trois sites potentiels à Montréal qui seront utilisés comme exemples pour notre centre de recherche sur l’action résiliente Bleue Montréal.

Le mot de notre directeur financier

Nous vous remercions de votre appui soutenu au WWF-Canada. Au cours de cette dernière année financière, nous avons fait de grandes avancées pour les espèces et cela n’aurait pas été possible sans nos donateur.rice.s, nos partenaires et nos bénévoles. Sachant que la majorité de nos fonds provient d’individus, je suis fier d’annoncer une augmentation du montant amassé. Ces fonds nous permettront de dépenser encore davantage en efforts de conservation, tout en gérant les coûts administratifs de façon responsable. À l’heure d’entamer cette nouvelle année, notre objectif demeure la collecte et de fonds et leur attribution aux manières les plus significatives de conserver les espèces.

Stephen Hutchinson

Vice-président principal aux opérations et directeur général des finances

Garantir un avenir à la nature

C’est du fond du cœur que nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont prévu un legs testamentaire au bénéfice de WWF-Canada, rejoignant ainsi aux plus de 1 750 membres engagé.e.s du Cercle Héritage. Il y a également 143 donateur.rice.s qui ont préféré garder l’anonymat.

Le Cercle Héritage du WWF-Canada

  • Tony & Joy Austin
  • Mrs. Bonnay
  • J.A. Clark
  • Audrey Cobrin
  • Holly Comeau
  • Christine Donnery
  • Vivian Gies
  • Joan P. Gladysz
  • G. Gutierrez
  • Marla Handley
  • Julie Hobart
  • Heather Ibbotson
  • Joan Laurie
  • Carol S. Lawrence
  • Linda Lovgren
  • Bill Maciejko
  • Maxine Mann
  • Iris Maurstad
  • David Moffat
  • Mary-Ann Pfeifer
  • Justine Phillepe
  • Eileen Prettyman
  • Gayle Roberts
  • Jennifer Smith
  • Marcy Smith
  • Virginia Smith
  • Romie Soogree
  • E. Stadnik
  • Cameron Stewart
  • Edith A. Toews
  • Ian and Angela Trowell
  • Sarah Vatnsdal
  • Erin Vaughan
  • Julie Verhoeven
  • Mrs. E. Beatrice Weaver
  • Neil Weisenberg
  • Davidah Wolf
  • Eleanor Wood
  • Halina Zloty