« En utilisant les meilleures données disponibles pour cartographier le carbone pour les sols, les tourbières et la biomasse forestière, nous sommes pour la première fois en mesure de présenter une estimation conservatrice de la capacité de la nature canadienne à aider à maîtriser les dérèglements climatiques, tout en bénéficiant aux espèces. La nature pourrait être un des outils les plus puissants dans le combat contre les dérèglements climatiques, et c’est une avenue grandement négligée. »
– James Snider, vice-président, Science, recherche et innovation, WWF-Canada
Tout comme nous avons besoin d’un toit, les espèces ont besoin d’un endroit pour vivre; la perte d’habitats est une des raisons principales pour lesquelles la moitié des espèces surveillées au Canada ont connu un déclin d’en moyenne 83 %. En fait, 84 % des habitats ayant une grande concentration d’espèces en péril (au moins dix) sont soit protégées inadéquatement ou ne le sont pas. En même temps, les trois quarts des réservoirs de carbone canadiens qui séquestrent et emmagasinent le carbone dans le sol ou la biomasse forestière sont soit protégés inadéquatement où ne le sont pas du tout.
L’étude Protection des habitats pour les espèces : une crise nationale en matière d’habitats du WWF-Canada a utilisé de la science de pointe pour cartographier cinq aires prioritaires au Canada, qui sont en ce moment non protégées, mais qui jouent un double rôle de sauvegarde d’espèces à risque et de stockage du carbone. Ces régions incluent des milieux humides, des tourbières et des forêts, sont les Territoires, la région de l’Okanagan, les Prairies, le Sud de l’Ontario et du Québec, ainsi que le bassin versant du fleuve Saint-Jean.
C’est la première fois que ces régions ont été évaluées pour leur potentiel à combattre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité. Les résultats de ce rapport aideront à contextualiser les prochains efforts de conservation.