Le WWF-Canada annonce la création de nouvelles alliances pour un meilleur accès aux énergies renouvelables des collectivités de l’Arctique

Iqaluit, 30 mars 2016 – Six organisations se regroupent pour aider les communautés de l’Arctique canadien à effectuer la transition énergétique vers les énergies renouvelables et pour réduire leur dépendance à l’importation dangereuse et coûteuse du diesel, annonce aujourd’hui le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada).
Cette initiative survient après le récent engagement du Canada et des États-Unis de remplacer l’approvisionnement actuel en électricité des communautés arctiques à partir de génératrices diesels, et des fonds provenant du dernier budget fédéral alloués aux projets mettant de l’avant les énergies renouvelables dans les communautés autochtones et nordiques.
 
Le comité d’experts sur l’énergie renouvelable en Arctique se compose des organisations suivantes :

  • Le Waterloo Institute for Sustainable Energy (WISE)
  • Le Alaska Centre for Energy and Power (ACEP)
  • Le cabinet juridique Borden Ladner Gervais (BLG)
  • La Qikiqtani Inuit Association (QIA)
  • La Tugliq Energy Co.
  • Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)

 
L’objectif
Regroupant des organisations allant de l’Alaska, à Iqaluit, en passant par Waterloo en Ontario, le comité d’experts sur l’énergie renouvelable en Arctique aidera à la mise en œuvre de projets pilotes évolutifs sur les sources d’énergie renouvelable dans un minimum de trois communautés nordiques d’ici 2020.
 
La prochaine étape
En avril 2016, le WWF-Canada publiera les résultats d’une étude effectuée avec le Waterloo Institute of Sustainable Energy (WISE) qui évalue le potentiel en énergies renouvelables et les réductions associées à l’utilisation du diesel dans 13 communautés au Nunavut et 4 communautés de la région désignée des Inuvialuits, dans les Territoires du Nord-Ouest.
 
Paul Crowley, Vice-président, programme Arctique du WWF-Canada affirme :  
« L’utilisation du diesel dans les communautés arctiques affecte l’environnement et est extrêmement coûteux. Il ne s’agit pas seulement des menaces liées au climat et à la qualité de l’air, mais aussi celles liées aux possibles déversements lors du transport des carburants vers le Nord. En effectuant la transition vers des énergies renouvelables respectueuses des habitats, les communautés seront plus autonomes et protègeront les environnements marins ainsi que les espèces qui y vivent. »
 
Même si l’Arctique est l’un des environnements sur la planète où les conditions sont les plus difficiles pour la mise en place des énergies renouvelables, plusieurs réussites tant en Alaska qu’au Canada montrent la voie pour une plus grande diversification énergétique en Arctique. En Alaska, plus de 70 communautés utilisent des systèmes renouvelables hybrides qui réduisent de façon substantielle les besoins en diesel.        
 
Gwen Holdmann, directeur du Alaska Centre for Energy and Power, affirme :
« Nous sommes engagés depuis longtemps à aider les services publics et les communautés de l’Alaska à réduire leur dépendance au diesel au moyen de stratégies telles que l’intégration de ressources renouvelables locales. Cependant, nous reconnaissons les défis particuliers auxquels nous devons faire face ici en Arctique : le coût élevé de l’énergie et la complexité d’assurer un service fiable dans un environnement hostile et un territoire éloigné. Le partage des connaissances liées aux meilleures pratiques qui permettent de maximiser l’utilisation des énergies renouvelables et des stratégies d’efficacité énergétique est essentielle afin de s’assurer les prochains systèmes profitent pleinement de cet énorme corpus de connaissances et d’expertises qui existe à travers l’Arctique. »
 
Pierre Rivard, chef de la direction de la TUGLIQ Energy affirme :
« TUGLIQ est heureuse de pouvoir aider les mines, les communautés et les juridictions dans la diversification de leur combinaison énergétique, qui aura pour effet de les rendre plus solides et plus durables. Travailler en partenariat assure que les meilleurs projets peuvent se réaliser, récoltant la ressource la plus précieuse dans l’écosystème le plus fragile. »
 
Faits sur l’énergie en Arctique

  • Les 25 communautés du Nunavut et cinq communautés sur les six que compose la région désignée des Inuvialuits, dans les Territoires du Nord-Ouest sont dépendantes des génératrices au diesel.
  • La mine Raglan à Nunavik au Nord-du-Québec a une éolienne de 3 mégawatts qui a permis une réduction de de 3,3 millions de litres de diesel en 18 mois. Ceci équivaut à 9 300 tonnes de CO2 ou d’enlever 1 500 voitures de la route pour une année.

 
À propos du WWF 
Le WWF-Canada est la section canadienne du Fonds mondial pour la nature (WWF – World Wildlife Fund), l’un des plus importants organismes de conservation indépendants et respectés dans le monde. Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation de notre époque afin d’assurer aux humains de vivre en harmonie avec la nature. wwf.ca/fr
 
Pour plus de renseignements :
Sophie Paradis | Directrice pour le Québec, WWF-Canada | 514.603.7627| [email protected]