Le Népal brûle un stock de 4 000 parties d’animaux sauvages

Ce geste souligne l’engagement du pays à mettre fin à la criminalité liée aux espèces sauvages

Parc national de Chitwan, Népal – Pour la première fois en 20 ans, le Népal a brûlé ses réserves de parties d’animaux sauvages, démontrant l’engagement de la nation envers la tolérance zéro pour criminalité liée aux espèces sauvages.

Selon une évaluation complétée en juillet 2016, plus de 4 000 parties appartenant à 48 espèces différentes, dont 67 peaux de tigre et 357 cornes de rhinocéros, ont été brûlées dans le Parc national de Chitwan en présence de Prakash Sharan Mahat, ministre des Affaires étrangères, des représentants du gouvernement, des chefs de la sécurité, des missions diplomatiques, la société civile, les communautés locales, les médias, les agences en conservations et des ONG. L’évaluation couvrait les parties d’espèces sauvages confisquées lors d’opérations de perquisition et récupérées d’animaux morts de façon naturelle par les deux dépôts du Armed Forest Guard Training Centre à Tikauli et les quartiers généraux du parc national de Chitwan à Kasara.

« Le Népal a atteint une étape déterminante en conservation, affirme Man Bahadur Khadka, directeur général du Département des parcs nationaux et de la conservation de la faune. Le gouvernement népalais exprime son engagement à éviter toute forme de braconnage, ainsi qu’une tolérance zéro pour les crimes liés à la faune. »
Cet évènement constituait aussi une manière de gérer les réserves de parties d’animaux collectées depuis plus de 20 ans, qui étaient déjà en décomposition. Certaines parties ont été exclues et conservées par le gouvernement pour inclure ces éléments qui sont encore sous investigation, ceux qui demandent des études scientifiques dans le futur, ainsi que les défenses d’éléphant étant donné le manque de technologie nécessaire pour broyer l’ivoire avant de le brûler.

« Chaque année, le Népal acquiert une plus grande force en termes de conservation, mentionne Anil Manandhar, représentant national, WWf-Népal. À travers les efforts coordonnés provenant du gouvernement central et des réalités locales, il est impératif que soient adoptées des mesures de conservation afin de casser le mythe du commerce illégal d’espèces sauvages emblématiques, telles que les tigres et les rhinocéros sont braconnées pour satisfaire l’avidité humaine. »

L’évènement a été mené par le gouvernement (ministère des Forêts et de la Conservation des sols et ses agences liées), avec le soutien de l’Armée du Népal, le WWF, le National Trust for Nature Conservation et la Société Zoologique de Londres. Le WWF a fourni un appui financier et logistique pour l’évènement qui a été financé en partie par le programme Hariyo Ban de l’Agence des États-Unis pour le développement international, le WWF-US et le WWF-UK.