Entente internationale sur la protection des ours polaires
Toronto, le 3 septembre 2015 – Le tout premier plan d’action circumpolaire visant la protection des ours polaires a été publié hier, dans le cadre de la rencontre du Dialogue des États sur l’ours polaire (Polar Bear Range States) à Ilulissat, au Groenland. Les cinq États en question – le Canada, le Danemark (pour le Groenland), la Norvège, la Russie et les États-Unis – se sont engagés à mettre en œuvre un plan d’une durée de 10 ans visant à garantir la survie à long terme des ours polaires à l’état sauvage.
Le plan identifie sept menaces majeures à la santé et à la diversité des sous-populations d’ours polaires à travers l’Arctique, et inclut les changements climatiques en tant que menace numéro un à la survie de l’espèce.
« Les ours polaires dépendent de la banquise pour chasser, pour se reproduire et pour se déplacer, rappelle le président et chef de la direction du Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), David Miller. La perte de ces glaces de mer en raison des changements climatiques met en jeu la survie de plusieurs espèces arctiques, incluant les ours polaires et leur principale source de nourriture : les phoques annelés. La coopération interétatique est essentielle au ralentissement des effets des changements climatiques, et le WWF-Canada se réjouit qu’un plan d’action circumpolaire visant la protection de cette espèce emblématique de l’Arctique soit maintenant en vigueur. »
La collaboration entre les États est nécessaire pour faire en sorte que les ours polaires puissent prospérer dans l’avenir. Près de la moitié de la population mondiale d’ours polaires traverse régulièrement les frontières nationales. Des pays, à l’intérieur comme à l’extérieur du cercle polaire arctique, contribuent à la perte de l’habitat des ours polaires à travers leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ou par des politiques économiques et industrielles directes. Des recherches scientifiques récentes estiment que, d’ici 2050, les deux tiers des ours polaires du monde auront disparu.
« Il est temps que le Canada contribue à la réduction des émissions de GES à l’échelle de la planète, en éliminant sa dépendance aux carburants fossiles et en se tournant vers l’énergie renouvelable, a affirmé David Miller. Non seulement cela permettra-t-il de ralentir la fonte de la banquise qui est fondamentale à la survie des ours polaires, mais permettra aussi de ralentir les autres effets des changements climatiques qui touchent chacun des aspects de la vie des habitants du Grand Nord canadien. »
Le WWF a participé à la rencontre d’Ilulissat, qui a mené à l’adoption de cette nouvelle entente, et a consacré d’importantes ressources au travail de conservation de l’ours polaire sur le terrain, entre autres grâce au généreux appui de Coca-Cola et d’autres partenaires, à travers l’ensemble des cinq États membres du Dialogue.
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Personne-ressource :
Sophie Paradis
Directrice pour le Québec, WWF-Canada
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À propos du WWF :
Le WWF-Canada est la section canadienne du Fonds mondial pour la nature (WWF – World Wildlife Fund), l’un des grands organismes de conservation indépendants et parmi les plus respectés dans le monde. Le WWF-Canada poursuit depuis près de 50 ans son action d’intégration de la connaissance scientifique et de la recherche dans des projets bien concrets menés sur le terrain. Le WWF propose des solutions aux grands défis de conservation de notre époque afin d’assurer aux humains de vivre en harmonie avec la nature. wwf.ca/fr