Une nouvelle étude identifie les zones prioritaires à restaurer pour aider à atteindre les objectifs du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal

Le WWF-Canada demande une nouvelle cible nationale de restauration pour lutter contre la perte d’espèces et les dérèglements climatiques

Toronto, 4 avril 2023 – Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans Conservation Science & Practice révèle qu’il y a jusqu’à 3,9 millions d’hectares de terres converties au pays qui, si elles étaient restaurées, bénéficieraient à la biodiversité et au climat. L’étude arrive à un moment charnière, puisque le gouvernement canadien s’est engagé envers les cibles de restauration de 2030 en vertu du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, ainsi qu’à restaurer 19 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici 2030 en vertu du Défi de Bonn.

Selon les données de 2021, environ 50 millions d’hectares de terres au pays – soit environ la moitié de la taille de l’Ontario – avaient été converties aux fins d’utilisation humaine, comme des routes, des terres agricoles et des infrastructures énergétiques. Ceci a eu des répercussions négatives sur les habitats des espèces et a entrainé une perte de carbone des écosystèmes, ce qui a non seulement augmenté les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi réduit la capacité de la nature à s’adapter aux dérèglements climatiques. Afin de renverser ces tendances, le Canada doit restaurer des terres converties et dégradées, leur permettant d’agir comme solutions basées sur la nature aux dérèglements du climat et à la perte de biodiversité.

Pour la première fois, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) et ses partenaires de recherche universitaire ont essayé de répondre à la question : « Quelles terres converties au pays ont le plus grand potentiel de bénéficier aux espèces et au climat si elles sont restaurées de leur usages humains à leur état naturel? »

Pour comprendre le potentiel d’une restauration de grand impact, les chercheur.se.s se sont concentré.e.s sur des régions fortement dominées par l’humain, où la productivité antérieure des écosystèmes a été presque détruite; des régions connues sous le nom de terres converties. Des données sur ces terres converties et leur potentiel de bénéfices en matière de climat et de biodiversité ont été fournies à un algorithme qui a identifié les zones de restauration optimales en utilisant différentes cibles nationales potentielles de restauration. Sous la plus haute cible, 3,9 millions d’hectares de terres converties ont été identifiées comme optimales pour la restauration potentielle, de façon prédominante dans le sud de l’Ontario, du Québec et du Manitoba. Toutefois, des zones de restauration viables ont été identifiées dans toutes les provinces et tous les territoires.

Pour atteindre les cibles nationale et internationales pour l’atténuation de la perte de biodiversité et des dérèglements climatiques, le Canada doit agir pour restaurer autant les terres pleinement converties que celles qui sont partiellement dégradées. Cette étude identifie les régions où la restauration de terres converties apporterait le maximum de bénéfices en matière de biodiversité et de stockage du carbone.

« Notre analyse de la restauration fournit aux décideur.se.s et aux bailleur.se.s de fonds une part appréciable de l’information nécessaire pour établir une cible nationale de restauration, laquelle est une étape cruciale pour l’atteinte des cibles internationales envers lesquelles le Canada s’est engagé, affirme James Snider, vice-président Science, savoir et innovation pour le WWF-Canada. L’étude met aussi en évidence les régions du pays où les efforts de restauration pourraient être considérés aux niveaux régional ou local. Une étape clé de notre avancée sera de s’assurer que les cibles, et les plans pour leur atteinte, sont codéveloppés avec l’accord des communautés autochtones et locales de façon à refléter leurs priorités et leurs connaissances. »

« La restauration est un des piliers principaux du plan sur dix ans du WWF-Canada pour Régénérer le Canada. Nous travaillons à la restauration d’un million d’hectares d’écosystèmes complexes perdus qui fourniront aux espèces des habitats sains où elles pourront vivre, se nourrir et se reproduire. Ces habitats agissent également comme puits de carbone, nous aidant à atténuer les effets des dérèglements climatiques. Cette étude est une contribution considérable à la compréhension du rôle que peut jouer le fait de cibler une restauration à fort impact, » déclare Megan Leslie, présidente-directrice générale du WWF-Canada.

« En tant que première grande entreprise alimentaire carboneutre au monde, nous reconnaissons que la restauration écologique est essentielle pour lutter contre les changements climatiques. Nous soutenons les efforts de progrès vers le développement durable par la restauration des terres converties et nous saluons le travail investi dans cette étude, dit Randy Huffman, chef de la salubrité des aliments et de la durabilité chez les Aliments Maple Leaf. Les solutions basées sur la nature peuvent jouer un rôle puissant pour résoudre les enjeux climatiques, et ce travail aide à créer un plan d’action pour protéger la Terre pour les prochaines générations. »

L’analyse de restauration nationale du WWF-Canada a été complétée en partenariat avec le WWF-États-Unis, l’Université de Victoria, l’Université de Northern British Columbia et l’Université McMaster, et est généreusement soutenue par Les Aliments Maple Leaf Inc.


À propos du WWF-Canada                                                      

Le WWF-Canada s’engage à prendre des mesures de conservation justes et équitables qui permettent de restaurer la nature, de renverser la perte d’espèces et de lutter contre les dérèglements climatiques. Nous nous appuyons sur des analyses scientifiques et sur les recommandations des Autochtones pour nous assurer que tous nos efforts sont liés à un seul objectif : un avenir où les espèces, la nature et les humains vivent en harmonie. Pour en savoir plus, visitez le wwf.ca/fr.

À propos des Aliments Maple Leaf
Les Aliments Maple Leaf Inc. (« les Aliments Maple Leaf ») est une entreprise carboneutre ayant comme vision d’être la première entreprise spécialisée en produits de protéines durables de la planète. Elle fabrique de façon responsable des produits alimentaires sous des marques de premier plan, comme Maple Leaf®, Prime de Maple Leaf®, Natural Selections de Maple Leaf®, Schneiders®, Country NaturalsMD de Schneiders®, MinaMD, Greenfield Natural Meat Co.MC, LightlifeMD et Field RoastMC. Les Aliments Maple Leaf emploie environ 14 000 personnes et exerce ses activités au Canada, aux États-Unis et en Asie. Son siège social est situé à Mississauga, en Ontario, et ses actions sont inscrites à la Bourse de Toronto sous le symbole MFI.

 

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Laurence Cayer-Desrosiers, Gestionnaire des communications
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