- Montréal
- Quebec
Diversité des espèces et conservation
Meilleures pratiques et innovation
- Irène Mayer
- Line Bonneau
Explorez les nombreux projets Biopolis et découvrez de quelles façons les citoyen.ne.s, les chercheurs.e.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires soutiennent la biodiversité urbaine du sud du Québec.
Les projets répertoriés par Biopolis sont issus de tous les milieux et se veulent une source d’inspiration pour tou.te.s. Ils ont été sélectionnés selon leurs objectifs de mise en valeur et de préservation de la biodiversité urbaine. Explorez les nombreux projets et découvrez comment les citoyen.ne.s, les chercheur.se.s, les institutions, les entreprises et les organisations communautaires mettent les mains à la terre pour soutenir notre biodiversité. Un projet spécifique vous inspire? N’hésitez pas à contacter les responsables!
Bien que l’herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia) soit une plante indigène, elle est très envahissante. Il y a 150 ans elle n’occupait qu’une petite partie du sud du Québec alors que maintenant elle est répandue sur tout ce territoire.
Le Champ des Possibles (incluant le lot Bernard) s’est retrouvé avec une vaste infestation d’herbe à poux en 2016 malgré des efforts importants de plantations concurrentes entrepris depuis des années par les Amis du Champ des Possibles en plus d’un arrachage ou d’une tonte annuelle localisée, des mesures habituellement considérées suffisantes pour contrôler l’herbe à poux.
Cette infestation mettait en péril la possibilité de conserver l’aspect champêtre de cet endroit et sa mission de soutien à la biodiversité. En effet, l’herbe à poux est responsable de sévères allergies et de problèmes d’asthme. Puisque de jeunes enfants d’une garderie en plein air fréquentent quotidiennement ce lieu, il aurait été irresponsable de les laisser respirer autant de pollen. De plus, l’herbe à poux démontrant un comportement allélopathique, sa présence nuit à l’établissement des autres plantes.
Plutôt que de répondre à la nécessité de retirer du pollen dans l’air par une tonte intégrale, Irène Mayer a proposé un projet-pilote pour expérimenter sa méthode d’arrachage sélectif afin de concilier la protection de la santé publique avec le soutien à la biodiversité.
Le projet vise à démontrer qu’on peut réussir à éradiquer l’herbe à poux dans un parc champêtre urbain tout en revenant à des conditions pour soutenir la biodiversité. Le protocole 3×3 OUT! (3 arrachages sélectifs, 3 étés et automnes successifs) a été conçu après des années d’expérimentation dans les rues et ruelles de Montréal ».
Deux observatoires fauniques, bénéficiant d’un concept revu et amélioré, ont été aménagés dans le réseau des parcs-nature de Montréal : l’Observatoire Havre aux tortues au parc-nature du Cap-Saint-Jacques et l’Observatoire du marais au parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. Ces nouvelles structures répondent simultanément aux impératifs de protection des habitats et de la faune, ainsi qu’au désir des visiteurs d’en faire l’observation, grâce à des aménagements incluant un mur muni de fentes d’observation disposées à différentes hauteurs permettant à tous les visiteurs d’apprécier les paysages naturels sans déranger la faune. Les matériaux utilisés ont été choisis dans le respect des principes de développement durable.
Le GRAME (groupe de recherche appliquée en macroécologie) œuvre à la promotion du développement durable et à la protection de l’environnement en tenant notamment compte du long terme et des enjeux globaux, dont celui des changements climatiques.
«ICI on verdit!» est un projet débuté en 2015, qui invite les institutions, commerces et industries du Sud-Ouest de l’Île de Montréal à planter des arbres. Les plantations ont principalement lieu à Lachine, Dorval, Lasalle, Baie-D’Urfé et Saint-Laurent.
Ce projet s’inscrit dans le Plan d’Action Canopée, qui vise à augmenter de 5% la canopée à Montréal d’ici 2025. Les propositions de plantations visent à diversifier les espèces tout en tenant compte de celles déjà présentes sur le terrain.
Depuis 2015, le projet a conduit à la plantation de plus de 2100 arbres et 435 arbustes et à la mobilisation de plus de 1600 personnes.
Le Programme de gestion des écosystèmes dans les grands parcs prévoit l’acquisition de connaissances sur les écosystèmes, l’évaluation écologique, la surveillance de composantes d’intérêt, ainsi que l’intervention sur le terrain afin de protéger et d’accroître la diversité biologique. La gestion des écosystèmes maintient un équilibre entre l’accès au public et la protection de l’intégrité écologique des grands parcs. Le Programme favorise la prise de décisions éclairées lors de la mise en place de projets d’aménagement et d’activités, avec un souci de protection, afin de minimiser les impacts sur les milieux et de ne pas compromettre la valeur ou l’intégrité écologique de ceux-ci. Le Programme est mis en œuvre par la Ville depuis plus de vingt ans.
Le Comité de Surveillance Louis-Riel (CSLR) a amorcé en 2015 des travaux d’aménagement et de mise en valeur du marais Molson, situé dans le parc du Boisé-Jean-Milot, à l’angle du boulevard Langelier et de la rue Bélanger dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Ce projet aura permis de restaurer le sentier du marais, d’aménager une passerelle de 20 mètres en plus d’installer neuf panneaux d’interprétation visant à valoriser les comportements responsables à adopter dans ces milieux et à sensibiliser les utilisateurs aux éléments de biodiversité présents dans le parc. Au cours des prochaines années, le CSLR souhaite poursuivre ses efforts visant à restaurer le marais Molson.
Le parc du Boisé-Jean-Milot est riche d’une topographie particulière ; en effet, cette jeune forêt est répartie de part et d’autre d’une pente abrupte au pied de laquelle se trouve le lit d’un ancien ruisseau faisant place aujourd’hui au marais Molson. Ce milieu humide joue un rôle important pour la biodiversité du Boisé-Jean-Milot. Récemment découvert, ce point d’eau était dissimulé par le roseau commun qui envahissait le site en question. Des mesures d’éradication du roseau commun ont été mise en oeuvre dans le cadre du projet afin de permettre à l’eau de remplir le marais à nouveau.
Dans le cadre du prolongement d’un boulevard urbain, la Ville de Montréal a mis en place différentes mesures visant à favoriser la qualité des habitats naturels et la connectivité dans une aire d’intérêt écologique. Pour faciliter le déplacement de la faune entre les habitats situés de part et d’autre du boulevard, un passage faunique a été aménagé à même les ouvrages de génie civil. L’efficacité du passage a été démontrée à l’aide de caméras infrarouges à déclenchement intelligent : plusieurs animaux empruntent le corridor de déplacement, incluant la couleuvre tachetée, une espèce considérée comme étant préoccupante au Canada et susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec.
Impacts de l’urbanisation sur la diversité floristique des marécages riverains – IRBV – Université de Montréal
L’urbanisation représente une menace majeure pour la biodiversité, favorisant généralement une homogénéisation des communautés floristiques. Cette menace est d’autant plus grande dans les milieux riverains où les communautés sont à la fois perturbées par les activités humaines environnantes que par la gestion des niveaux d’eau des rivières. La canalisation des eaux de pluie vers le réseau de drainage artificiel est aussi une menace importante pour ces habitats dont la dynamique dépend de la présence d’eau.
Les objectifs de ce projet étaient de déterminer quels sont les processus qui influencent la composition floristique (espèces et traits fonctionnels) des marécages riverains urbains, de déterminer si l’urbanisation entraîne une homogénéisation biotique de la flore de ces milieux et d’évaluer le rôle des espèces exotiques dans ce phénomène. Pour ce faire, 57 parcelles de forêts riveraines ont été échantillonnées dans la grande région de Montréal, dont une quinzaine sur le territoire de la Ville de Montréal.
Cette étude a permis de démontrer que la flore des marécages riverains était principalement influencée par des facteurs environnementaux et surtout par l’intensité des inondations. L’impact de l’urbanisation étant indirect par le biais de l’altération du régime hydrologique des rivières réduisant la susceptibilité aux inondations. L’urbanisation a également induit une différenciation taxonomique et fonctionnelle de la flore, c’est-à-dire une augmentation de la diversité entre les communautés. Cette différenciation s’explique par l’assèchement des marécages les plus urbanisés favorisant ainsi l’établissement d’espèces terrestres.
Lancé en 2015 dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, le projet IDENT-Cité est un parcours en double spirale grâce auquel les visiteurs peuvent vivre directement l’importance de la biodiversité. On y trouve différentes variétés de feuillus et de conifères. Les espèces sont de plus en plus diversifiées à mesure qu’on se déplace vers le centre de la spirale, pour redevenir de plus en plus semblables sur la deuxième moitié du parcours. C’est le premier projet en milieu urbain du réseau IDENT, qui mène déjà dans plusieurs régions du monde des expériences sur les avantages de la biodiversité.
Diversité biologique et typologie écologique des étangs et petits lacs de la Ville de Montréal – GRIL (Groupe de Recherche Interuniversitaire en Limnologie et Environnement Aquatique) – Université de Montréal.
La biodiversité est une caractéristique essentielle à prendre en compte dans un plan de conservation et d’aménagement des plans d’eau en région urbaine en accord avec les principes de développement durable. Celle-ci est déterminée par la diversité et la qualité environnementale des écosystèmes lacustres et des étangs en milieu urbain, deux paramètres encore rarement mesurés en Amérique du Nord.
Le projet a pour objectif primordial de qualifier la biodiversité ainsi que les structures des communautés aquatiques de 20 plans d’eau urbains de la ville de Montréal. L’objectif final est de définir des indicateurs biologiques reliés à la qualité des milieux qui répondent aux changements des facteurs environnementaux et aux types d’aménagement.
En effet, les plans d’eau urbains de la ville de Montréal supportent une forte biodiversité de plancton et de macro-invertébrés, et différentes structures de communautés. Les principaux facteurs environnementaux expliquant la variation dans la diversité et la structure des communautés sont l’origine des plans d’eau, la présence de macrophytes et de poissons, le niveau trophique ainsi que les pratiques d’aménagement. Afin de mieux préserver la biodiversité dans ces plans d’eau, nous faisons les recommandations suivantes : maintenir une végétation littorale, une variation dans les types d’étangs ainsi qu’un aménagement optimal.
Héritage Laurentien a été mandaté par Environnement Canada pour réaliser un projet de protection et de recensement des colonies de sternes pierregarins situées sur les petites îles rocheuses, au large des arrondissements de Verdun et Lasalle.
Plusieurs perturbations anthropiques et naturelles nuisent au succès de reproduction des sternes nichant sur les îles en question. Ces perturbations incluent les kayakistes, les motomarines et les autres embarcations qui s’aventurent trop près des îles où nidifient les sternes. Certains usagers vont même jusqu’à délibérément s’approcher des nids et des poussins. De plus, certaines espèces agressives, comme le roseau commun (phragmite) et le goéland à bec cerclé, envahissent eux aussi les îles et réduisent grandement l’espace disponible pour la nidification des sternes.
L’équipe d’experts de la faune d’Héritage Laurentien réalisera un inventaire des nids de sternes et installera un dispositif de protection sur les îles où se trouvent les colonies. Ce dispositif consiste en un type de filet à larges mailles qui permet aux sternes d’accéder à leurs nids, mais qui empêche les goélands d’atterrir sur les îles. Le projet comprend également un volet de sensibilisation au sujet des enjeux reliés aux colonies de sternes et à l’écosystème des îles du fleuve Saint-Laurent. Les compagnies de location d’équipement nautique ont déjà été sensibilisées à ces enjeux et une conférence sera offerte aux citoyens suite à l’analyse des résultats de l’inventaire. Un permis du gouvernement fédéral a été octroyé pour réaliser ce projet et un rapport sur l’état des colonies sera remis à Environnement Canada.
Le parc Thomas-Chapais comprend un des boisés les plus riches de l’Est de l’île de Montréal. Ce dernier, d’une superficie de 15,2 hectares, abrite plus de 11 000 arbres ainsi qu’une impressionnante diversité d’espèces fauniques et floristiques indigènes. Afin de préserver la biodiversité et la valeur écologique du parc, un projet de protection, de restauration, de mise en valeur et d’éducation, financé par la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement, a été mis sur pied. Le projet comporte trois volets :
Éducation et sensibilisation
Éradication du nerprun
Des corvées d’arrachage et de coupes seront organisées afin d’éradiquer le nerprun, ou du moins, de ralentir la propagation rapide de cette espèce exotique envahissante. De plus, comme le nerprun forme un mur vert opaque, les opérations de contrôle permettront de favoriser le sentiment de sécurité de la population dans le parc.
Restauration de la biodiversité
Une plantation d’arbres et d’arbustes sera effectuée afin d’éviter la régénération vigoureuse du nerprun et afin d’offrir nourriture et habitat complémentaires pour la faune.
Les activités du projet seront planifiées et mises sur pied par la chargée de projet en biodiversité de l’éco-quartier Mercier – Hochelaga-Maisonneuve en collaboration avec le comité Citoyen du parc Thomas-Chapais.
Les Arbres publics de Montréal est un outil numérique qui permet de visualiser plus de 250 000 arbres de la Ville. L’outil est présenté sur le site Internet QuéBio, une plateforme parrainée par le Centre de la science de la biodiversité du Québec. L’inventaire des arbres est effectué par les employés des arrondissements de la Ville de Montréal et rendu disponible sur le portail de données ouvertes de la Ville.
Vous pouvez aider à protéger les espèces en péril et leurs habitats